Etude documentaire Netflix

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out d’abord ; il est important de rappeler que le streaming est un simple moyen de diffusion qui permet l’innovation au service du contenu et qui s’utilise grâce à Internet en haut débit que l’on retrouve aujourd’hui partout grâce à la 4G qui nous permet d’accéder à ces médias n’importe où et n’importe quand. D’une manière plus précise, Netflix est un service de diffusion en streaming qui permet à ses membres de regarder une grande variété de séries télés, films, documentaires et autres sur des milliers d’appareils connectés à Internet. Avec Netflix, il est possible de regarder un nombre illimité de titre, sans aucune publicité. Mais avant de produire des séries et des films à la chaîne, la société se contentait de louer des DVD, encore loin des évolutions actuelles. Depuis son lancement en tant que tel en 1997, Netflix écrase tout sur son passage. A l’arrivée des prouesses technologiques, et surtout face aux nouveaux modes de consommation de la télévision et des contenus « Anytime, Anywhere, Any Device » (N’importe quand, N’importe où, Sur n’importe quel appareil), Netflix a su modifier son cœur de métier pour proposer de la SVDO (Subscription Video On Demand – Abonnement de vidéo à la demande). Le principe est simple : par le paiement d’un abonnement fixe ; basé sur le principe du paiement récurrent ou à l’acte, ( pour faciliter les paiements, les marchands proposent de retenir les informations de cartes bancaires et les utilisateurs sont automatiquement prélevés ) ; le consommateur a accès à tout un catalogue de programmes allant des films aux séries.

Pour en arriver à un tel succès, la plateforme a dû massivement investi dans plusieurs productions comme House of Cards qui a eu un coût d’investissement de 100 millions de dollars mais qui a largement été rentabilisé puisque les droits de la série ont été accordés à des chaînes télévisées : des séries et des films exclusifs avec des droits monde sur de longue période ce qui lui permet une distribution simultanée dans 190 pays. Pour 2016, MoffetNathanson (une entreprise américaine d’études indépendante) estime le budget de droit de Netflix a quasiment 5 milliards de dollars, soit plus que les brands networks (réseaux de marques) américains.

Concernant sa distribution, Netflix a fait très tôt un double parti qui s’est avéré payant : avoir une offre à un prix ultra compétitif, environ 10% du prix de l’abonnement à un bouquet de chaînes américaines et une distribution OTT (Over The Top – autrement dit Service De Contournement) via l’internet ouvert. Même si les grandes chaînes sont en train de lancer des offres OTT à l’instar de CBS, HBO, Disney et NBC, Netflix a pris une belle avance sur ses concurrents qui sont parfois de gros compétiteurs mais font de moins en moins le poids.

Aujourd’hui, la société peut se vanter de recenser 44 millions d’abonnés dont 33 millions aux Etats-Unis et de s’être étendue hors de ses frontières. Après s’être installé au Canada et en Amérique Latine, Netflix à traverser l’Atlantique depuis 2012 et le service a su s’imposer en Grande-Bretagne, en Irlande, aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves.

Son ambition de développement est sans limite puisqu’il est présent dans plus de sept pays européens et, après avoir tenté de s’implanter en Espagne, il ambitionne de rejoindre un pays où la demande est certes forte, mais la législation, la régulation, et surtout la protection de l’économie est bien présente.

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e manière globale, la France a connu un développement massif des services de streaming, en croissance de 3,8% en 2015. Ainsi, dans ce pays comme dans n’importe quel autre, le temps passé devant un écran de télévision diminue d’année en année à cause de ces services qui, ne se limitent pas qu’ à Netflix, CanalPlay ou encore iTunes comme le pense la majorité de la population, mais qui, en réalité, sont plus de 90 selon un étude du CNC (Centre National du Cinéma) réalisée en 2015, montrant également que certains services de vidéos à la demande sont très peu-connus comme Afrostream et Seezon, qui existent mais toujours au profit des géants du secteur. De plus, 2 catégories de streaming font leur apparition : les vidéos à la demande avec un paiement à l’acte et celles par abonnement. En France, le paiement via Internet + Box ou Internet Mobile permet aux internautes de payer leurs vidéos directement sur leurs factures d’abonnements Internet ou mobile, des solutions qui leur offre la possibilité de regarder leurs contenus directement sur leurs écrans mobiles. Selon la NPA, deux millions de personnes se sont abonnées en 2015 à au moins un site de vidéos à la demande, ce qui représente une évolution de près de 80% par rapport à l’année précédente. Entre mars et mai 2018, Netflix a attiré 3 millions de visiteurs uniques supplémentaires sur Internet, pour arriver à 9 millions en mai 2018 d’après les données de Médiamétrie. Depuis le pic du printemps, quasiment un tiers des 18-24 ans surfe sur le site ou l’application de Netflix chaque mois. Les 15-24 ans représentent un quart (24%) de l’audience 3 écrans de Netflix en septembre 2018 et jusqu’à 28% du temps passé sur le service, alors qu’ils ne constituent que 12% de la population française. (cf. annexe 2)

Cependant, en France, la loi a été pensée pour protéger une économie qui fonctionne grâce à des stratégies mises en place au niveau étatique. Une chaîne de télévision est soumise à plusieurs obligations ; tout d’abord en termes de diffusion entre les différents supports ; mais aussi en termes de production avec la présence du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel). Les chaines de télévisions s’inquiètent donc à juste titre des retombées de l’arrivée d’un service de VOD par abonnement. En effet, les modes nous sommes de moins en moins dépendants de la programmation classique, dite linéaire, proposée par les chaînes, puisque nous consommons ce produit « programme » de plus en plus suivant notre bon vouloir.

C’est en 2014 que l’on comprend que Netflix pense à s’installer en France lorsque des représentants du géant de la vidéo viennent observer le marché en venant visiter l’Elysée. Le concept n’est alors pas le même qu’aux Etats-Unis où Netflix s’est imposé en proposant un abonnement mensuel à 7,99 dollars pour visionner en illimité des milliers de films et séries. Là-bas,

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