En quoi l’écrit peut-il être un moyen de combler les silences du passé ?

Dissertation: En quoi l’écrit peut-il être un moyen de combler les silences du passé ?

“Silence”: Absence de bruit ou de discours.

Le silence se comprend comme un silence extérieur, par rapport à un environnement bruyant. Dans une salle de classe on demande le silence par rapport à un bruit de fond, de trousses fouillées sans doute trop brusquement mais aussi de conversations entamées à trop haute voix qui dérangent la tranquillité des autres élèves. Le bruit est compris alors comme une nuisance. Mais on peut aussi parler de silence intérieur, par opposition à un bruit contenu dans l’esprit. Dans ce cas là ce phénomène reflétera les traumatismes que le corps aura instinctivement réduit au silence dans un but de protection.

“Ecrit”: Chose écrite.

La grande aventure de l’écriture a débuté il y a près de 5000 ans. Née en Mésopotamie, l’écriture s’est peu à peu répandu dans le monde entier. En effet, l’écriture se retrouve dans les idéogrammes chinois, au sein du tout premier alphabet, en bref, elle touche toute sorte d’horizon géographique. L’écriture est un moyen de communication désignant le langage à travers la rédaction de divers signes sur des supports variés. Selon le Larousse, l’écriture désigne la représentation de la parole et de la pensée par des signes graphie conventionnels.

En quoi l’écrit peut-il être un moyen de combler les silences du passé ? En d’autres termes, il s’agit de nous interroger sur la place de l’écrit dans le traitement des maux du passé. Ainsi, nous verrons l’écriture comme refuge et élément libérateur pour l’individu souffrant. Puis, nous constaterons que, bien qu’émancipateur, l’écrit peut placer l’individu souffrant dans une situation plus dramatique encore. Enfin, nous conclurons sur les aspects à double tranchants de l’écrit comme moyen de libération.

Parce que le silence renvoie fatalement à l’absence de parole et de bruits et que l’écrit représente l’exutoire le plus approprié à un éventuel soulagement alors, ils seront tous deux complémentaires. L’écrit est un moyen permettant le détournement d'excès vis-à-vis d'une énergie, d’un tempérament ou d’un sentiment. Il représente une personnification d'émotions. Autrement dit, l'écrit représente, de manière plus distincte, le traitement de traumatismes. En effet, nous pouvons observer dans un extrait d’ouvrage Paroles de soldats de Jean-Paul Mari où témoignent plusieurs soldats français envoyés au front (Liban, Rwanda, Tchad…) que ces derniers en sont revenus traumatisés à jamais et ont préféré s’en libérer par l’écrit et donc grâce au témoignage. Une blessure, une “névrose traumatique de guerre” qui peut déboucher sur la dépression, la violence, le suicide.

L’écrit comprenant également l’art peut-être une libération pour de nombreux artistes. Pour Freud, l’art représente un “défouloir humain”. Il permet à l’artiste de s’évader du réel en introduisant, selon ses propres attentes, une part de ses malheurs. Cela a été le cas en 1980, au Cambodge, où un jeune garçon victime des atrocités du régime des khmers rouges a choisi l’art et plus particulièrement le dessin pour témoigner des cicatrices psychologiques dont il fait face et du traumatisme qu’il a subi. Pablo Picasso a également fait ce choix en réalisant l’une de ses œuvres les plus célèbres. Il a voulu exprimer par le biais de la peinture toute l’horreur et la colère que le bombardement de Guernica avait suscitées en lui. Guernica, en plus d’être une toile monumentale, se trouve être le symbole d’une dénonciation engagée du bombardement de Guernica.

Le silence peut aussi se

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