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Un Personnage Banal Peut-il être Un héro De Roman ?

Dissertation : Un Personnage Banal Peut-il être Un héro De Roman ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2014  •  572 Mots (3 Pages)  •  9 246 Vues

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s'opposer à la conception traditionelle que nous avons de ce personnage. Depuis l'Antiquité, les héros étaient des personnages exceptionnaux accomplissant des exploits tout aussi phénoménaux. Mais un second modèle de héros fait son apparition. En effet, ces "nouveaux" héros, que nous qualifierons de banals, sont extremmement communs. Ils ne possédent aucune originalité. Le terme même de "banal" est syntaxiquement antithétique à celui de "héros", ce dernier signifiant en grec "demi-dieu" ou "grand homme divinisé". Nous nous poserons donc la question suivante: Un personnage banal peut-il être un héros de roman ? Pour y répondre, nous nous pencherons sur les caractéristiques du héros traditionel, du sur-homme, sur celles du héros banal, de l'homme commun et enfin, nous verrons sur quels points les héros exceptionnaux et les héros banls se rejoignent.

Les héros traditionnaux ont tout d'abords une tache romanesque. Leur première fonction est de faire réver le lecteur, de le faire s'évader. Ainsi, les demi-dieu au pouvoir exceptionnels de la mythologie Antique, tel que Ulysse effectuant un voyage remplit de periles ou Hercule accomplissant douze travaux gargantuesques, ont fasciné des générations de lecteurs pendant des siècles. Les lecteurs ont été amenés à se concentrer sur leurs exploits, leurs aventures extraordinaires. La fascination procurée par ces héros est tirée du fait qu'ils permettent aux lecteurs de vivre une aventure fabuleuse par procuration, une aventure qu'il ne connaitra jamais dans la vie réelle.

Mais les héros traditionnaux ont une caractéristiques communes, ils incarnent des valeurs. Ces valeurs peuvent être le bien ou le mal dans le cas d'un héros ou la cupidité et l'avarice dans celui d'un anti-héro (comme Georges Duroy, dans le roman Bel-Ami de Maupassant), et tant d'autre. On se souviendra du géant Pantagruel, crée par Rabelais au XVIIème siècle, qui incarne l'archétype de l'humaniste, intelligent, cultivé, ouvert d'esprit ou bien de Perceval qui lui représente le vertueux et innocent chevalier. Ces héros et leur perfection donnent envie au lecteur. Envie de leur ressembler, d'être aussi talentueux qu'eux. Le lecteur doit s'inspirer d'eux dans sa vie de tous les jours, ils ont donc un statut de modèles.

Dans les histoires mettant en scène des héros traditionnaux, ces derniers ne possèdent aucun défauts, comme dans les gestes moyen-ageuse par exemple (La Geste de Roland, Les chevaliers de la Table Ronde,...). Plusieurs modèles apparaissent ainsi: le preux chevalier au coeur pur (Perceval), ou bien l'amour inconditionel que se portent les gens pures (Tristan et Iseult) Ceci n'est pas sans but, si ces héros font preuve d'une telle exemplarité, c'est non-seulement parce qu'ils servent de modèle mais aussi parce que leur histoire doit faire passer une morale. Leur deuxième fonction est donc instruire le lecteur en lui montrant ce qui est bien et ce qui est mal.

Cependant, au milieu du XIXème siècle, certains auteurs font preuve d'une nouvelle volonté: celle de transcrire la réalité du monde. C'est à cette époque qu'apparaissent deux nouveaux mouvements littéraires: le Réalisme, suivit du Naturalisme.

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