Dissertation, le sentiment amoureux

L’ANALYSE DU SENTIMENT AMOUREUX

« L’indifférence, c’est tout ce qu’il reste maintenant de l’amour tendre et violent. », Charles AZNAVOUR. Notre société est en constante évolution de ses sciences, de ses mœurs, de ses normes… Le sentiment amoureux d'aujourd'hui est passé au second plan, banalisé, aseptisé, il est l'ombre des histoires d'amours fantastiques et romantiques des siècles passés.

L’ensemble documentaire à l’étude se propose de faire l’analyse de ce thème et se compose de 5 documents : un article de vulgarisation scientifique de Michel MARSOLAIS L’amour : une toxicomanie prévisible et un article paru dans le Monde Magazine (2011) de Jean-Marie HOSATTE John Gottman, Oracle de l’amour, ces deux documents traitent de l’amour et des relations amoureuses comme d’une réaction chimique hautement prévisible, calculable et modulable ; un article de sociologie Le choix du conjoint publié dans Alternatives économiques (1996) par Louis MAURIN et un tableau comparatif de 2004 de Louis CHAUVEL provenant du même magazine, ces documents présentent une étude sur l’homogamie sociale, et principalement son évolution entre 1975 et 2000 ; et un extrait d’une interview entre Alain BADIOU et Nicolas TRUONG traitant du site de rencontre Meetic qui affirme proposer des relations stables et conformes a votre attente au nom de l’amour sans risque.

Tous ces documents nous amènent à nous demander de quelle manière dans notre société moderne se développe le sentiment amoureux et quelles en sont les conséquences ?

Tout d’abord nous étudierons l’aspect scientifique de l’amour avec ses lieux et facteurs, la manière de le mesurer et le contrôler, ainsi que le phénomène d’homogamie sociale. Ensuite nous observerons ce qu'il en résulte avec la recherche de la sécurité et du confort, le problème de la consommation amoureuse et enfin la part de hasard dans les relations.

Dans un premier temps, les études scientifiques sur le sentiment amoureux brisent l'illusion de « la magie de l'amour ».

En effet selon Michel MARSOLAIS (doc 1) ce sentiment ne serait dû qu'à une réaction chimique induite par notre cerveau. Il se traduit par une dépendance chimique produite par des hormones et phéromones liées à « l'amour ». Le sentiment de béatitude et d'euphorie des amoureux est ainsi comparable à une forme de toxicomanie, le cerveau produisant des endorphines en réponse aux phéromones du partenaire. Réduction de l'appétit et du temps de sommeil en sont des symptômes connus. L'article de Jean-Marie HOSATTE (doc 5) souligne d'ailleurs l'importance des réactions du corps pour la détermination du sentiment amoureux.

Des expériences scientifiques (doc 5) tendent à prouver que nous sommes capables de mesurer ce sentiment grâce à nos réactions corporelles. Cela se passe plus précisément sur notre visage, par l'étude des micros-expressions. Un logiciel calcule nos émotions via une équation complexe et en déduit des prévisions sur la durée de vie d'un couple, on parle de diagnostique amoureux informatique. Ce moyen, avec une faible marge d'erreur (5 à 10%) pourrait ainsi apporter une solution face à la rupture amoureuse pouvant être douloureuse comme l'explique Michel MARSOLAIS (doc 1) dans son étude. En effet la possibilité de prévoir la fin d'une relation permettrait de désensibiliser le corps habitué aux endorphines afin d'éviter les sevrages brutaux et l'état de manque douloureux qu'ils peuvent causer.

De même il est possible de prévoir la formation des couples dans son entourage. Louis MAURIN (doc 2) souligne

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