LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Crise Et Communication

Dissertation : Crise Et Communication. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Octobre 2013  •  6 781 Mots (28 Pages)  •  726 Vues

Page 1 sur 28

Crises, Cultures et Communication

On va relier la notion de crise à ce qu’elle produit dans les sociétés et les individus.

Crisis évoque le mot décision.

Edgar Morin : auteur à voir.

Partiel : Deux sujets en deux heures : un de ce cours et un de DD.

L’idée de la crise, c’est que cela fonctionne avec un certain nombre de négociation, à la faveur d’un événement ou d’une problématique. Notion de rupture.

« Les crises sont des mouvements de bouleversements avec un système jusque là cohérent. »

Dans la première phase de la crise, on a un état d’équilibre qui parait normal avec la négociation et le compromis.

La seconde phase que Jacqueline Barus-Michel donne est une phase de malaise, d’inquiétude, mais qui est ni discutée ni approfondie. On a le sentiment que quelque chose ne va pas mais on ne va pas se pencher la dessus.

Troisième phase, l’intervention d’un ou de plusieurs événements déclencheurs à travers lesquels la réalité refoulée fait irruption contredisant l’imaginaire et le mode de fonctionnement qui en découle.

La phase suivante est la phase paroxystique avec une perte de sens. C’est un système de panique, et c’est là que cela devient dangereux. C’est le moment où se met en place l’imaginaire de catastrophe et qu’il n y a plus de discussion et de compréhension possible.

La grande difficulté, c’est qu’il y a en général devant l’incertitude un état de crise à cause de laxisme ou de promiscuité. Le recours à plus de règles, d’ordre et de répression peut avoir un côté rassurant.

Il y a différentes durées de crises. Selon Edgar Morin, plus elle dure et est grave, plus les manifestations sont importantes.

Quelles sont les manifestations de cette crise ?

Elles sont au niveau des sujets, des pressions, des fragilisations et des incapacités d’idéalisation...

Il y a une désagrégation des liens et de la solidarité entre individus, des griefs, des réactions paranoïdes, des esprits de vengeance etc.

Ca a des risques au niveau de l’unité sociale avec un sentiment d’insécurité, de menaces dues à la crise. Il y a une dégradation des représentations unitaires.

La crise dégage un niveau de mobilisation et aussi un non respect des règles au niveau des moeurs, de la culture, un abandon aux excès et aux addictions.

Le risque, c’est de construire ce qu’elle appelle un imaginaire négatif avec des représentations menaçantes : «les uns apparaissent comme des prédateurs voulant détruire les autres et réciproquement». On a un moment où le refoulé se manifeste par un événement violent qui produit une idée de l’autre comme danger. Cela produit finalement une réalité puisque tout événement violent fonde la réalité de la peur de l’autre. Il y a un sentiment d’insécurité.

On est plus dans la pulsion et la médiation mais dans un véritable risque. Donc on revient à cette incapacité dorénavant dans le processus de la crise à faire appel à tout ce qu’on peut appeler la raison dans la pulsion, dans l’immédiateté et le court terme, le chacun pour soi.

Ce sont des situations très critiques et dangereuses.

Thomas Arcizweski pense que c’est un système destructif qui se caractérise par une situation de faible régulation, d’apparitions de peurs, d’accroissement des incertitudes. L’autre élément destructif est la perte de matérielle ou non, réelle ou symbolique. Toutes ces périodes produisent la nécessité d’une inter-régulation individuelle et collective. Il s’intéresse aux liens entres les processus psychologiques individuels et les processus collectifs. Il essaye dans ses travaux d’arriver à voir si il y a des corrélations entre ce qu’induit psychologiquement la situation de crise et l’appel à des idéologies politiques.

L’idée de toutes ces réflexions et recherches sur la crise, c’est essayer de comprendre comment cela se met en place et quelles sont les stratégies qui se déploient collectivement et individuellement pour arriver à les dépasser.

Les travaux sur lesquels ils s’appuient et les moyens de communications qui sont les nôtres participent selon lui à l’amplification des crises. Tout est appuyé et mis en résonance par ce qu’il appelle un système médiatique immédiat et permanent qui peut nous confronter heure par heure à l’évolution d’une situation problématique.

Il parle de l’amplification sociale des risques autant que la perception d’une insécurité sans rapport avec les risques réels produit une situation qui génère en premier lieu des risques et des angoisses dans la mesure où nous n’avons en temps qu’individu qu’un très faible niveau de contrôle perçu sur ce type d’événement. Les crises elles-mêmes peuvent se construire sur une représentation médiatique de notre environnement sans que cette représentation soit en rapport avec des réalités vérifiables et rationnelles.

Concernant l’amplification sociale des risques, il cite un certain nombre de chercheurs qui sont Pidgeon, Kasperson, Slovic, Glasner. On se sent incapable d’agir sur des situations sur lesquelles on ne peut pas agir.

Edgar Morin analyse la crise répandue à tous les domaines. Il dit que pour analyser le concept de crise, il faut concevoir la société comme étant un système capable d’avoir des crises. C’est à dire 3 sortes de principes :

- le principe systémique : « Toute inter-relation à la fois nécessite et actualise un principe de complémentarité et un principe d’antagonisme.

- le principe de régulation constante

- le principe que les sociétés sont en réorganisation permanentes.

Selon Edgar Morin, les situations de crises sont d’abord l’idée de perturbation qui peut être une perturbation externe mais aussi une perturbation interne au système à partir de processus apparemment non perturbateur (un progrès technique qui induit un certain nombre de choses qui finissent par perturber quelque chose de l’intérieur, par exemple). On voit bien une défaillance dans la possibilité de régulation du système.

Cela se traduit par une disfonction là où il y avait une fonctionnalité, une rupture là où il y avait continuité, un conflit là

...

Télécharger au format  txt (44.1 Kb)   pdf (359.3 Kb)   docx (25.3 Kb)  
Voir 27 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com