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Commentaire Knock ou le triomphe de la médecine, Jules Romain

Commentaire de texte : Commentaire Knock ou le triomphe de la médecine, Jules Romain. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  965 Mots (4 Pages)  •  14 857 Vues

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Correction du DS n°1

Sujet : Vous rédigerez l’introduction et une partie au choix du commentaire de l’extrait proposé de Knock ou le Triomphe de la médecine de Jules Romain.

Introduction :

Le texte proposé à l’étude ici est un extrait de Knock, ou le triomphe de la médecine, une pièce de théâtre écrite par Jules Romain et représentée pour la première fois en 1923. Il s’agit d’un dialogue extrait de la scène 2 de l’acte II de la pièce. Dans cette scène, Knock, le personnage principal éponyme, médecin de son état, vient demander de l’aide à l’instituteur de la ville, Bernard. Le médecin tente dans cette scène de convaincre le crédule Bernard de lui prêter main forte dans son projet de « sensibiliser » la population de Saint-Maurice à la maladie.

Il s’agira donc dans ce commentaire de montrer comment une scène de dialogue comique peut mettre au jour une conception inquiétante de la médecine. Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps comment Knock parvient à mettre en place une démarche didactique. Dans un deuxième temps, nous étudierons les armes dont use Knock pour persuader son interlocuteur. Enfin, dans un troisième temps, nous nous attarderons sur la conception de la médecine mise en jeu dans cet extrait.

Partie II – Les armes de la persuasion

Cependant, on peut noter que la démarche didactique de Knock a pour objectif paradoxal de persuader son auditeur. Plutôt que de faire appel à la raison de l’instituteur, le médecin choisit de flatter son égo et d’injecter de la peur dans son esprit.

        On remarque donc que Knock s’évertue à flatter Bernard. Pour parvenir à ses fins, le docteur use de plusieurs moyens, le premier desquels consiste à singulariser Bernard. En effet, il commence par faire de l’instituteur un être exceptionnel parmi les habitants de Saint-Maurice. Ces efforts de Knock peuvent être relevés dans le texte aux lignes 7 à 10. L’oxymore de la ligne 8 créé par l’association des termes « défaut » et « modestie » permet une première singularisation de Bernard : il est celui qi pousse la vertu jusqu’au vice. Si bien qu’il semble même ne pas le savoir : « vous êtes le seul à ignorer que vous possédez ici une autorité morale […] peu communes » (l. 8 et 9). Les expressions « le seul » et « peu communes » participent également de la volonté de Knock de flatter son interlocuteur en l’exceptionnalisant. Il va même jusqu’à en faire une aide indispensable (l.10) comme cela a déjà été relevé dans une partie précédente de cette analyse. L’emploi de l’adjectif « sérieux » (l.10) permet par ailleurs à Knock d’user de son second moyen de flatterie : mettre en avant le statut de Bernard. En effet, n’oublions pas que Bernard est instituteur. Au moment de la première représentation de la pièce en 1923, la figure de l’instituteur fait encore partie des figures  traditionnelles d’autorité dans la société, aux cotés des médecins et des hommes d’Eglise. Statut de Knock reconnaît par l’emploi des verbes « instruire » et « apprendre », noyaux des questions rhétoriques des lignes 13 et 14.

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