LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Carnet de lecture de Knock de Jules Romains

Fiche de lecture : Carnet de lecture de Knock de Jules Romains. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Septembre 2022  •  Fiche de lecture  •  1 941 Mots (8 Pages)  •  779 Vues

Page 1 sur 8

Carnet de lecture

                                                                                                                                                                             05/03/2022 à 18H00

Biographie de l’auteur :

Jules Romains est un écrivain, philosophe, poète et dramaturge français. Jules Romains, de son vrai nom Louis Henri Jean Farigoule est née le 26 août 1885 à Saint-Julien-Chapteuil au sein d'une famille d'instituteurs. Issu de la petite bourgeoisie, Jules Romains mène de brillantes études de littérature, de philosophie et de médecine. Il commence à publier dès sa jeunesse des Romans et des poèmes comme : L’Âmes des hommes, La Vie unanime ou encore la Mort de quelqu’un suivit de l’ouvrages Les Copains. En 1923, il écrit une comédie, mise en scène par Louis Jouvet, qui marque le début de sa célébrité : Knock, ou le triomphe de la médecine.

Jules Romains appartient au mouvement littéraire L’humanisme qui est une doctrine littéraire conçue au début du XX e siècle par Jules Romains, selon laquelle l'écrivain doit exprimer la vie unanime et collective de l'âme des groupes humains et ne peindre l'individu que pris dans ses rapports sociaux et le mouvement littéraire de Knock est la satire.

Un mouvement littéraire est un ensemble d’auteurs et d’œuvres autour d'un objectif commun du monde et de la littérature.

Un mouvement artistique est un ensemble d'artiste et d'œuvres artistiques ayant une esthétique commune.

Les grands thèmes : 

Le triomphe d’un médecin : Knock, le personnage éponyme de la pièce est un pseudo-médecin manipulateur qui cherche à effrayer les individus pour les soumettre à l’emprise de la médecine. A cette fin, il déploie un véritable jeu théâtral comme le révèlent les didascalies : « avec tous les signes d’une surprise navrée » (II, 2) donnant lieu à de véritable scènes de théâtre dans le théâtre.

Le but de Knock est de susciter « l’effet de saisissement … jusqu’aux entrailles » (II, 2). Ainsi le charlatan s’adapte à ses interlocuteurs. Il flatte tour à tour leurs prétentions intellectuelles (l’instituteur Bernard) et sociales (le pharmacien Mousquet, la dame en violet), ou leur crédulité (« les deux gars »). Seul Parpalaid, médecin lui aussi, distingue la mise en scène : « C’est admirable, comme vous gardez votre sérieux. Tantôt, vous avez eu un air pour me dire ça… »(III, 9). Il tombera néanmoins quand même sous l’emprise de Knock à la fin de la pièce.

Le culte de la médecine :  Knock promeut la médecine comme un culte et ne prend en compte que « l’intérêt de la médecine » (III, 6). Pour lui, c’est même la médecine qui donne sens à la vie, à la manière d’une religion, comme en témoigne le champ lexical de la religion dans la scène 6 de l’acte III : « il y a deux cent cinquante chambres où quelqu’un confesse la médecine, deux cent cinquante lits où un corps étendu témoigne que la vie a un sens, et grâce à moi un sens médicale. ».

A travers le triomphe de la médecine, Knock s’admire, le canton n’étant plus qu’ « une sorte de firmament dont je suis le créateur continuel. »(III, 6). Jules Romains montre ainsi que la science moderne peut avoir la prétention de remplacer les religions traditionnelles. Elle maintient en effet les individus captifs d’un ensemble de croyances qui les dépassent et les soumettent. Le médecin remplace le prêtre, voir même dieu.

Les personnages éprouvent en effet une fascination craintive à l’égard du médecin, considéré comme le détenteur de savoir vitaux : « Ne me trompez pas, docteur. Je veux savoir la vérité. »(II, 4).

                                                                                                                                                                             06/03/2022 à 10H00

La volonté totalitaire de contrôler les corps et les esprits : Knock est animé d’une haine paradoxale pour les personnes bien-portantes : « Rien ne m’agace comme cet être ni chair ni poisson que vous appelez un homme bien portant. » (III, 6). C’est parce que chacun est potentiellement malade, et donc soupçonnable, que Knock justifie un contrôle absolu sur les corps et leurs moindres habitudes : « j’ai le droit de soupçonner le premier venu d’être porteur de gemmes. »(II,2). Knock m’mobilise d’ailleurs régulièrement un vocabulaire militaire, et ce notamment lorsqu’il fait l’éloge de « la carte de la pénétration médicale » (III, 6).

A terme, Knock contrôle jusqu’aux esprits, et transforme le village en un vaste hôpital entièrement consacré à la médecine ou plutôt à la maladie. Knock est fasciné par le pouvoir et le contrôle. Il se détourne même finalement de l’argent : « Vous devinez que je ne tiens plus à l’argent dès l’instant que j’en gagne beaucoup » (III, 6). Car c’est en définitive le contrôle absolue des individus qu’il cherche.

Une société d’individus manipulables :  La transformation d’un paisible village en société totalitaire vouée à la médecine souligne le caractère manipulable des individus dès qu’ils sont confrontés à une personne qui sait les atteindre dabs leurs fragilités et leur égaux.

...

Télécharger au format  txt (9.4 Kb)   pdf (75.2 Kb)   docx (11.6 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com