Représentation de la pièce Knock de Jules Romains en salle

Apres une représentation de sa pièce Knock en salle, Jules Romains est entouré d’un groupe de personnes, sûrement des spectateurs, qui le félicitent et rient en célébrant le succès de la scène autour de coupes de champagne. Un spectateur vêtu d’un riche costume l'aperçoit, arrive d’un pas décidé les joues chauffées de colère et lance : « Monsieur Romains, ah, vous voilà.

-Monsieur, bonsoir...? répond l'intéressé, interrogatif.

-Expliquez-moi. Comment osez-vous vous railler de la sorte de cette noble profession qu’est la médecine?

Le sourire de Jules Romains se fige un instant, il s’excuse au près de la jeune femme qui riait en sa compagnie et s'éloigne du joyeux groupe.

-Je vous demande pardon?

L’homme reprend prestement

-Savez-vous seulement combien de moqueries ai-je du supporter suite aux représentations de votre pièce? Il ne se passe pas un jour sans qu’un patient de mon cabinet ne fasse allusion, avec un humour plus que douteux, au docteur Knock. Il y a, monsieur, des sujets dont vous ne saisissez peut-être pas l’importance et le sérieux, sur lesquels on ne peut plaisanter. La médecine et ceux qui l’exercent ne peuvent être l’objet de vos railleries ridicules, il reprend sa respiration, on ne peut rire de tout.

-Monsieur est donc un docteur vexe je présume? S’amuse le dramaturge. Devant l’absence de réponse de son interlocuteur il enchaîne, permettez moi, docteur, de vous dire que je peux rire de tout, si l’envie m’en prend, car ceci est à la base de ma liberté d’expression.

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