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Knock de Jules Romain

Commentaire de texte : Knock de Jules Romain. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 331 Mots (6 Pages)  •  2 321 Vues

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Thevenin.Lucie 1G3

Commentaire

    Knock est une pièce de théâtre écrite par Jules Romains (1885-1972) parue en 1924, Knock s’inscrit dans la tradition des comédies satirique qui ont souvent fait de la médecine l’une de leurs cibles préférées. Molière reste dans ce domaine le modèle classique de référence, avec Le Malade imaginaire (1673). Jules Romains emploie les armes traditionnelles du genre pour dénoncer certains comportements humains aberrants. Knock parvient à transformer la vie de toute une ville et de tout un canton en imposant ses idées à chacun. La comédie de Jules Romains apparaît comme une réflexion sur le pouvoir de l’idéologie et sur les moyens utilisés pour manipuler une communauté. Nous allons parler plus précisément de la scène 6 de l’acte II, pour répondre à la problématique : Quel visage de Knock apparaît ? De quelle façon a évolué la comédie ? Nous allons parler dans un premier temps de la farce comme arme efficace de la charge satirique et du comique comme outil d’une dénonciation satirique plus fine, puis dans un second temps de la manipulation de masse et de la soumission à une idéologie.

    La piève reprend de nombreuses caractéristiques du genre de la farce. Ainsi, l’intrigue est construite de façon extrêmement simple et se fonde sur un enjeu dramatique clair : faire croire à toute la population qu’elle est malade. L’acte II montre comment il met en place sa méthode pour parvenir à ses fins, dans la scène 6 Knock fait peur aux deux gars en disant au premier qu’il est malade et qu’il n’y a pas de remèdes (Le Premier. – Est-ce qu’il y a des remèdes à prendre ?  Knock. – Ce n’est guère la peine. Ligne :53-54) L’action progresse de façon linéaire sans obstacles ni rebondissements. A l’intérieure de ce cadre, les situations farcesques se multiplient : dans l’acte II, les scènes d’auscultation sont de véritables morceaux de bravoure dans lesquels les mouvements physiques occupent une grande place. Cette mécanique gestuelle est doublée d’une mécanique langagière dans la scène 6. Ces mécaniques sont bien visible grâce aux didascalies (« il se mord la lèvre et du ton le froid. » ligne : 20). La scène conte quatre silence d’on un long silence, les silences rythme le changement d’attitude des deux gars. Les deux gars entrent dans le cabinet en rigolant mais en ressortent « avec des mines diversement hagardes et terrifiées » ligne 71-72. L’éfficacité de la farce se retrouve également dans la caractéristique très simple des personnages secondaires, sans épaisseur psychologique. Toutes ces caractéristiques farcesques permettent de donner une force comique évidente qui participe de la charge satirique inscrite dans la scène et dans la pièce en générale. Mais cette apparente simplicité comique se double d’une réelle profondeur de propos. Si Jules Romains inscrit sa comédie dans la tradition classique de la satire de la médecine, il cherche également à donner à cette critique une portée plus large et plus complexe. Knock est ainsi une satire de la société dans laquelle le personnage principal parvient à imposer son idéologie. Les personnages constituent des types sociaux qui mette en évidence le fonctionnement et la hiérarchisation de toute société humaine, les deux gars représente la classe ouvrière. Les réactions des personnages aux propositions de Knock répondent à des motivations liées à leur statut social. Knock fait peur aux deux gars pour montrer que même les plus dubitatif peuvent changer d’avis. Le langage joue un rôle important dans la caractérisation sociale et Jules Romains s’amuse à parodier les habitudes verbales de chacun. Les deux gars rigolent beaucoup et ont des gestes d’amusement « se poussent le coude, clignent de l’œil, pouffent soudain. » ligne : 6-7 ; « regard de côté, dissimulation de rire » ligne : 9 ; « - Hi ! hi ! hi ! […] Hi ! hi ! hi ! » ligne : 10 ; « Si ! si ! hi ! hi ! Si ! si ! (Rires à la cantonade.) » ligne : 12 ; « Hi ! hi ! (Rires et gloussements.) » ligne : 16-17 ; « Hi ! hi ! hi ! (Rires à la cantonade.) » ligne : 19 ; « Ils échangent encore des signes, et gloussent, mais en se forçant un peu. » ligne : 23-24.  La cible de la satire devient alors plus large et le propos plus ambigu. Jules Romains cherche à provoquer le rire avec cette scène, mais un rire qui permet d’ouvrir la réflexion sans imposer de thèse.

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