Comment la parole peut-elle dire la violence ?

Plan détaillé : Comment la parole peut-elle dire la violence ?

1. La parole peut dénoncer la violence à travers le témoignage. (autobiographie dénonciatrice)

1. ➝ Utiliser la parole pour briser le silence : raconter son histoire en tant que victime.

EXEMPLE : Souad - Brûlée vive, 2003

Brûlée vive est le récit d’une femme victime de "crime d’honneur" et de la femme qui l’a sauvée. Elle raconte son histoire et témoigne des violences commises dans les familles envers les femmes pour pouvoir garder l’honneur familial. Souad tombe amoureuse de son voisin et lors de leur première rencontre, elle cède à ses avances. Un jour, elle découvre qu’elle est enceinte, et sa famille aussi. C’est alors que sa famille décide de la brûler vive pour pouvoir redorer l’honneur de la famille dans le village. L’homme ne subit pas, mais Souad se retrouve être "brûlée vive" au troisième degré par son beau-frère.

Lien avec le sujet : À travers les mots, à travers son histoire, on peut voir que Souad s’est battue contre la violence et en garde les séquelles encore aujourd’hui. Son chemin de vie débute dans un village empli de violence et malgré qu’elle s’en soit échappée, son coeur en garde toujours les souvenirs. Sa parole ici est un message, un soutien, un écho à tous ceux qui vivent dans cette violence car pour ces femmes victimes de "crimes d’honneurs" c’est le silence ou la mort. Ce livre est donc un appel vibrant à briser le silence qui recouvre la mort de nombreuses femmes.

2. ➝ Utiliser la parole lorsque l’on en devient témoin.  

EXEMPLE : Moi, Malala, 2014

Moi, Malala est le récit d’une famille exilé à cause du terrorisme. C’est l’histoire d’une jeune fille de 15 ans qui reçoit une balle dans la tête lorsqu’elle se rendait à l’école. Des affrontements dans sa région avaient lieu entre l’armée pakistanaise et les Talibans et cette jeune pakistanaise, par son engagement pour l’éducation et par sa prise de parole dans un blog en ligne depuis ses onze ans, gênait les Talibans qui tentaient de la faire taire à jamais, d’où cette violence. Après s’être remise de sa blessure, son combat ne cesse de croître et son idéal ne cesse d’être partagé à travers la parole dans le monde entier. Témoin et victime, elle sensibilise avec les mots et se bat contre la violence (les Talibans souhaite la faire taire avec une balle dans la tête, mais elle riposte avec la parole et survit).

Lien avec le sujet : Ici, Malala lutte pour l’éducation et résiste contre le terrorisme et la violence par la parole. À travers son histoire, elle nous raconte l’histoire de toutes les personnes privés d’éducation et dénonce, par la parole, les violences (terrorisme, prise de territoire, violence envers les femmes, interdiction d’avoir le droit à l’éducation..) qu’ils subissent et qui vont à l’encontre de le l’école. 

3. ➝ Témoignage de l’agresseur : la parole de celui qui incarne et use de la violence.

EXEMPLE : Extrait de texte : Mouawad, Incendies, 2003

Dans cet extrait, deux femmes contre deux hommes. On a un dialogue qui est tourné vers le soldat où autrement dit, le meurtrier. Il en a après les deux femmes, son seul but : les tuer, comme il a tué ceux qui étaient en travers de son chemin. Et même après leurs morts, il les opprimaient. Même après leurs morts, il leur enlevait leur chaussures de manière à les humilier.

Lien avec le sujet : Ici, c’est celui qui commet celle violence qui à la parole. Ses paroles le disent : il décrit sa propre violence, leur façon de l’utiliser, et ce que ça leur procure. On ressent la violence à travers les mots qu’il utilise et il reconnaît à travers ses paroles qu’il use de la violence et que ça ne lui apporte que du plaisir.

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