Appropriation du texte "la mère sauvage" de Maupassant

Où est l'horreur la plus absurde ?

A L'ARRIERE OU AU FRONT ?

       Un jour de chasse, deux bourgeois se racontent une histoire : une femme dont le fils est enrôlé pour la guerre franco-prussienne héberge 4 prussiens. Cette riche paysanne apprend un jour que son fils est mort, coupé en deux par un obus. Comment cette femme va-t-elle réagir face à cette terrible nouvelle ?

       Pour commencer j'aime beaucoup la structure du récit. On peut en effet constater qu'il s'agit d'un récit enchâssé, il y a deux histoires réunies en une. La première est racontée par un narrateur à la première personne qui parle de ses souvenirs à Virelogne avec son ami Serval tandis que la seconde est contée par un narrateur omniprésent et omniscient qui raconte l'histoire d'une famille. La transition entre les deux histoires est extrêmement fluide, la description d'une maison en ruines servant de liaison. Cette remarquable transition ne se remarque presque pas, si ce n'est à la fin du récit, lorsque l'on en revient au premier narrateur. Ce récit enchâssé si bien réalisé révèle le talent de l'auteur.

       J'aime cette nouvelle car elle représente bien la réalité de la guerre pour les familles, ce qui nous fait réfléchir sur des valeurs historiques. Le début de la nouvelle évoque le paradis terrestre d'un petit coin de Normandie où vit la vieille femme. Au début du récit on entre dans une atmosphère apparemment inoffensive, une ambiance masquant les actes violents qui se déroulent dans la nouvelle : la mort du père, la perte du fils et pire encore... Bien que la Mère Sauvage soit riche en comparaison aux autres habitants, elle a l'âme triste et bornée, dans un monde sans couleur, ce qui nous amène à voir que ce personnage souffre. De cette façon, Maupassant nous montre bien la réalité de la guerre et ses conséquences, particulièrement celles qui ne touchent ni les Empereurs, ni les généraux qui créent les guerres mais les gens simples, les familles qui attendent désespérément le retour d'un être cher.

        J'aime également l'idéologie anti-militariste qu'a Maupassant. La mort du jeune fils de la Mère Sauvage choque par son aspect véridique. En effet, on apprend qu'il a été coupé en deux par un obus. Les causes de sa disparition ne sont pas plus précises, ce qui révèle le chaos du champ de bataille. Si Maupassant ne veut pas décrire la mort du personnage de manière noble et héroïque, c'est bien parce qu'il ne veut pas présenter la guerre avec une once de gloire. Cette description est atroce, violente et brutale, elle révèle l'image absurde que Maupassant a des conflits internationaux de cette époque.

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