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Texte : Guy de Maupassant, Extrait de Une vie (1883)

Commentaire de texte : Texte : Guy de Maupassant, Extrait de Une vie (1883). Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2015  •  Commentaire de texte  •  1 437 Mots (6 Pages)  •  2 414 Vues

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Sujet du devoir

Bonjour, tout d’abord excusez-moi, le texte est un peu long.

Alors voilà, je rencontre énormément de difficultés pour ce devoir là de français, ayant pourtant étudiée les séquences attentivement, je ne comprend toujours pas vraiment.

Texte : Guy de Maupassant, Extrait de Une vie (1883)

Une vie ou l’humble vérité est un roman de Guy de Maupassant paru en 1883. Jeanne Le

Perthuis des Vauds, personnage central, est, au début du roman, une jeune fille de 17 ans,

généreuse, heureuse et pleine d’espérance. À peine sortie du couvent1, elle tombe amoureuse

de Julien de Lamare et se marie avec lui. Ce mariage est très vite une terrible désillusion.

Non seulement son époux la délaisse et la traite avec dureté, mais encore elle découvre qu’il la trompe avec sa servante Rosalie, qu’elle considère comme une amie. Celle-ci a même

eu un enfant de lui, à la naissance duquel Jeanne était présente. Jeanne elle-même tombe

enceinte. Son accouchement se situe au chapitre 8 (dans un roman de 14 chapitres), juste

après cette découverte bouleversante. Extrêmement déprimée, elle a même songé au suicide.

L’accouchement se déclenche avant la date prévue.

Et la malade, de temps en temps, poussait une faible plainte.

Pendant deux heures, on put croire que l’événement se ferait longtemps attendre ; mais vers le point

du jour, les douleurs reprirent tout à coup avec violence, et devinrent bientôt épouvantables.

Et Jeanne, dont les cris involontaires jaillissaient entre ses dents serrées, pensait sans cesse à Rosalie

qui n’avait point souffert, qui n’avait presque pas gémi, dont l’enfant, l’enfant bâtard, était sorti sans

peine et sans tortures.

Dans son âme misérable et troublée, elle faisait entre elles une comparaison incessante ; et elle maudissait

Dieu, qu’elle avait cru juste autrefois ; elle s’indignait des préférences coupables du destin, et

des criminels mensonges de ceux qui prêchent la droiture et le bien.

Parfois la crise devenait tellement violente que toute idée s’éteignait en elle. Elle n’avait plus de force,

de vie, de connaissance que pour souffrir.

Dans les minutes d’apaisement elle ne pouvait détacher son oeil de Julien ; et une autre douleur, une

douleur de l’âme l’étreignait en se rappelant ce jour où sa bonne était tombée aux pieds de ce même

lit avec son enfant entre les jambes, le frère du petit être qui lui déchirait si cruellement les entrailles.

Elle retrouvait avec une mémoire sans ombres les gestes, les regards, les paroles de son mari devant

cette fille étendue ; et maintenant elle lisait en lui, comme si ses pensées eussent été écrites dans

ses mouvements, elle lisait le même ennui, la même indifférence pour elle que pour l’autre, le même

insouci d’homme égoïste, que la paternité irrite.

Mais une convulsion effroyable la saisit, un spasme si cruel qu’elle se dit : « Je vais mourir. Je meurs ! »

Alors une révolte furieuse, un besoin de maudire emplit son âme, et une haine exaspérée contre cet

homme qui l’avait perdue, et contre l’enfant inconnu qui la tuait.

Elle se tendit dans un effort suprême pour rejeter d’elle ce fardeau. Il lui sembla soudain que tout son

ventre se vidait brusquement ; et sa souffrance s’apaisa.

La garde et le médecin étaient penchés sur elle, la maniaient. Ils enlevèrent quelque chose ; et bientôt

ce bruit étouffé qu’elle avait entendu déjà la fit tressaillir ; puis ce petit cri douloureux, ce miaulement

frêle d’enfant nouveau-né lui entra dans l’âme, dans le coeur, dans tout son pauvre corps épuisé ; et

elle voulut, d’un geste inconscient, tendre les bras.

Ce fut en elle une traversée de joie, un élan vers un bonheur nouveau, qui venait d’éclore. Elle se

trouvait, en une seconde, délivrée, apaisée, heureuse, heureuse comme elle ne l’avait jamais été. Son

coeur et sa chair se ranimaient, elle se sentait mère !

Elle voulut connaître son enfant ! Il n’avait pas de cheveux, pas d’ongles, étant venu trop tôt ; mais

lorsqu’elle vit remuer cette larve, qu’elle la vit ouvrir la bouche, pousser ses vagissements2, qu’elle toucha

cet avorton3 fripé, grimaçant, vivant, elle fut inondée d’une joie irrésistible, elle comprit qu’elle était

sauvée, garantie contre tout désespoir, qu’elle tenait là de quoi aimer à ne savoir plus faire autre chose.

Dès lors elle n’eut plus qu’une pensée : son enfant. Elle devint subitement une mère fanatique, d’autant plus exaltée qu’elle avait été plus déçue dans son amour, plus trompée dans ses espérances. Il lui fallait

toujours le berceau près de son lit, puis, quand elle put se lever, elle resta des journées entières assise

contre la fenêtre, auprès de la couche légère qu’elle balança.

Guy de Maupassant, Une vie (1883)

Consignes

Vous allez réaliser une lecture analytique partielle de ce texte en suivant point par point la

« Méthode à suivre » ci-dessous.

Cette

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