ADM1013 TN1

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Feuille d’identité

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Résumé des faits :

La Laiterie de la Rive-Sud est une petite entreprise québécoise de produits laitiers possédant sa propre unité de distribution.  Établie depuis plusieurs années, elle est rentable, mais n’a jamais fait d’expansion ni de changements organisationnels.  

Les activités de distribution de leurs produits laitiers se font dans les restaurants et commerces localisés dans un rayon de 80 km du centre de production.  L’unité de distribution est dirigée par un gestionnaire dont relève un superviseur, un expéditeur et dix chauffeurs-livreurs.

« Chaque chauffeur a un parcours de distribution précis et doit veiller à la satisfaction de ses clients (points de vente au détail). »^[1]  Ils sont également responsables de l’entretien de leur camion.  Certains clients ont une entente de crédit avec la Laiterie Rive-Sud et d’autres paient comptant leurs commandes aux chauffeurs.  Aussi, ces derniers doivent faire équilibrer les recettes de leurs ventes avec l’inventaire des produits fournis par l’expéditeur à leur départ du centre de distribution.  « Ils doivent fournir des reçus ou de l’argent comptant couvrant le stock manquant dans le camion »1 et comptabiliser leurs factures sur une fiche.  À une certaine époque, les chauffeurs étaient rémunérés à la commission.  Aujourd’hui, ils ont un salaire fixe qu’ils reçoivent chaque semaine.

L’expéditeur de l’unité de distribution se nomme Al Brown.  À l’emploi de la laiterie depuis 35 ans, il est responsable de fournir les produits laitiers aux chauffeurs et des stocks dans les réfrigérateurs.  Aussi, « Il est supposé comptabiliser les produits qui viennent du service de production et ceux qui ont été livrés par les chauffeurs. »1.  Il charge dans les camions que le strict nécessaire en produits laitiers pour la tournée des chauffeurs chez leurs clients.  Il demeure disponible pour les chauffeurs afin de leur donner des produits supplémentaires pendant la journée en cas de besoin et est aussi responsable de l’entretien de l’édifice.

« Jerry Jones est le directeur de la laiterie.  Il occupe ce poste depuis 7 ans , mais il est avec l’entreprise depuis 20 ans.  Jerry supervise la production, le marketing et les finances.  C’est lui qui a établi les parcours actuels de distribution ainsi que le système de contrôle interne. »1  

Il a récemment discuté avec le président de la compagnie au sujet d’un problème de motivation chez les chauffeurs.

L’emprise de Jerry Jones sur l’unité de distribution est grande et il a une façon bien à lui de motiver ses employés.  Il est omniprésent autour d’eux et vérifie constamment ce qu’ils font.  Lorsqu’il relève un problème, il utilise la menace afin que la situation problématique soit

réglée.  Il ne porte pas du tout attention aux explications des chauffeurs fournies en cas de mésentente avec un client.  Le client est roi et a raison.  

Son système de contrôle des stocks est basé sur la comparaison des inventaires restant des camions de livraison avec les fiches de factures remplies par les chauffeurs à la fin de leur quart de travail.  Ce contrôle se fait une fois par semaine, à la fin de la semaine.  

Il croit pouvoir faire confiance à ses chauffeurs étant donné que le système de contrôle des inventaires en place est, selon lui, très difficile à déjouer.  Les conséquences pour un chauffeur dont les ventes et les stocks facturés ne balanceraient pas sont aléatoires et à la discrétion de M. Jones.

Un ancien chauffeur s’exprimant sur les raisons de la problématique vécue au niveau de la motivation des chauffeurs au sein de l’entreprise indique que l’intransigeance de Jerry Jones et son attitude infantilisante à leur égard malgré leur expérience  ne les motivaient pas à faire mieux.  Il ne  complimente jamais ses employés et adopte un style de gestion autoritaire avec eux.  Il prend toujours la défense des clients insatisfaits sans jamais consulter préalablement les chauffeurs concernés.  Jerry Jones ne laisse pas place à l’autonomie, il est continuellement sur les talons de ses chauffeurs.

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