A NOTRE CHERE MAMAN

A NOTRE CHERE MAMAN

L’absence se fait ressentir difficilement : Maman 5 ans déjà et pour Papa 10 ans une espèce de perfection de l’absence 10 c’est le chiffre de la perfection, càd quelque part on peut mieux mesurer après 10 ans combien une personne a pu être marquante pour l’ensemble de son environnement, mais aujourd’hui évoquons le poids de l’absence de Maman.

Consacrer cette étude à la mémoire.

Noah personnage dont il est dit à la fin de la paracha de Berechit que alors que l’homme qui a été créé par D. fait une chute libre : se reporter à la fin de la dernière paracha, un personnage malgré tout va émerger, c’est le cas aussi, puisque bientôt effectivement il va émerger du déluge aussi, mais en tout cas un personnage va émerger d’une humanité qui est en dégradation constante et il va s’appeler Noah.

Il est écrit à la fin de la dernière paracha que « Noah a trouvé grâce aux yeux de D. » et la grâce ce n’est certainement pas la grâce qui va marquer, qui va être au centre de la théologie chrétienne, la grâce qui vient plutôt ici comme on va le voir de la paracha de Noah, de la capacité qu’à Noah d’être en adéquation avec l’exigence du Créateur par rapport au comportement moral.

Comme il est dit et je commence tout de suite notre paracha : voici les engendrements de Noa… Noa était un homme juste et intègre, témoigne le récit biblique, dans ses générations.

Il allait donc en accord total avec le projet de rigueur du Créateur, pour un homme, pour le prototype de l’homme moral.

Vous voyez donc en quoi il tranche avec l’humanité telle qu’elle s’est dégradée… vous voyez aussi comment il tranche avec la grâce, telle que dans la théologie on peut en avoir l’approche, il ne s’agit pas d’une grâce totalement gratuite bien qu’il y a une dimension de gratuité, et nous allons essayer de l’étudier dans la différence du personnage de Noa et d’Abraham, dont nous ne dirons que quelques mots mais en prévision du personnage d’Abraham, personnage chez qui les choses ne sont pas du tout « gratuites ».

Alors il faut tout de suite attirer l’attention sur une difficulté :

Beaucoup des commentateurs vont se heurter à cette difficulté du texte et nous verrons ensuite les différentes réponses.

Rachi dit : « Voici les engendrements de Noa » tel qu’on le lit là il n’y a pas trop de difficulté, mais quand même, il y a difficulté, en effet « qu’est-ce qu’on s’attend à trouver après » ?  

Une suite.

Or, ce n’est pas le cas.

Parenthèse : Prenons le mot toldot, si l’on prend le mot toldot, qui va nous occuper maintenant quelques bonnes minutes, le mot toldot figure 13 fois dans la Bible, et à chaque fois lui succède, se trouve une suite,

Si je prends par exemple chap 10 verset 1 de Berechit, on note une suite bien détaillée des noms des engendrements des enfants de Noa : Chem, Kham et Yaphet,

Au même titre que Chem, Kham et Yaphet qui sont les enfants de Noa vont avoir, on le dit tout de suite l’énumération des noms de ces enfants, ils ont eu des enfants après le déluge, dont voici les noms, …  avec une suite énoncée

Même chose un peu plus loin, par rapport à Chem lui-même, dans le chap 11 verset 10 de Berechit, « voici l’engendrement de Chem, Chem lorsqu’il a eu 100 ans, il a engendré deux ans après le déluge etc… »avec à nouveau l’énonciation d’une suite.

On voit donc à chaque fois la liste des engendrements. Or que voit-on ici ? Il n’y en n’a pas…

Voici les engendrements de Noa : et puis on nous laisse sur notre faim, et on nous dit : ah, au fait, Noa était un homme juste dans ses générations

Ecoutons parler Rachi, qui donne à cette question 2 réponses :

1ère réponse : Rachi met le doigt immédiatement sur la difficulté, il explique, il donne toujours la réponse et pas la question, à vous de trouver la question Rachi nous doit donc : « puisqu’il a rappelé son nom alors il a raconté » quoi ? Chévakh, la louange, il a raconté sa louange, Rache de poursuivre  « comme il a été dit », : le souvenir du tsadik est une bénédiction, c’est donc ainsi que l’on parle du tsadik qui a disparu.

Càd que ce maître est disparu physiquement mais son souvenir est non seulement bénédiction, mais il est fécond, puisque nous savons que la notion hébraïque de tsadik veut dire fécondité, celui qui féconde un enseignement qui traverse la personne physique de la personne à travers ses élèves, puis les élèves de ses élèves et tous ceux qui pourront bénéficier de l’esprit de cet enseignement.

Alors je reviens à Rachi, Rachi répond une 1ère réponse à  la question qui était, voici les engendrements de Noa et on ne nous dit pas qui ils sont, on nous dit que Noa était un homme juste.

Alors comment comprendre la 2ème réponse de Rachi ? Et en quoi elle est bonne et en quoi elle est moins bonne ?

En quoi ça répond d’abord ?

La question c’était :  « L’engendrement de Noa, c’est que Noa, Ich tsadik, et Rachi il dit donc que c’est pour t’apprendre que l’essentiel des engendrements, des enfantements d’un juste, ce sont ses bonnes actions, pas forcément ses enfants, on connaît par exemple l’épisode pas facile des enfants de Moïse, alors bien sûr qu’on dira à propos de Moïse que l’essentiel de ses engendrements ce sont les bonnes actions de Moïse, c’est le peuple d’Israël tout entier, dont il a été le Maître…

Pourquoi c’est une bonne réponse, parce que effectivement ça répond bien à la question :

c’est pour nous apprendre que : le fait qu’il était juste, c’est ça ses engendrements essentiels

Ceci dit malgré ces 2 réponses, on reste un peu sur notre faim.

Nous comprenons que les engendrements d’un juste sont parfois, souvent ses bonnes actions, mais on a tout de suite senti avec l’exemple de Moise que il y a quand même un problème, ça veut dire que ce sont ses bonnes actions alors que cela devrait être ses engendrements,

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