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Rousseau contrat social

Dissertation : Rousseau contrat social. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 531 Mots (7 Pages)  •  1 168 Vues

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Jean Jacques Rousseau Du Contrat Social

Livre III Chapitre IV De La Démocratie

Introduction

Partie I : Une démocratie utopique

Grand A : Une souveraineté populaire, fondement d'une démocratie ou alors la volonté générale émanant du peuple

Grand B : Les difficultés de mise en place de cette démocratie

Partie II : Une démocratie qui se veut conte utopique

Grand A : Les limites de la démocratie directe

Grand B : La confusion des pouvoirs

Introduction

Rousseau et la démocratie S’il y avait un peuple de Dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes » Rousseau Du contrat social III, chapitre 4, De la démocratie.

La démocratie (dèmokratia, en grec) est le pouvoir du peuple (dèmos, le peuple et kratos, le pouvoir). Par oppositon à l’arkhè, qui renvoie plutôt au commandement (monarkhia, pouvoir personnel détenu par une ancienneté avérée), le kratos désigne la souveraineté 

On retrouve donc ici la séparation des pouvoirs de MONTESQUIEU le soutenait déjà en 1748 dans De l’esprit des lois. C’est ce qui amène ROUSSEAU à préférer à un gouvernement démocratique ou monarchique, un gouvernement aristocratique. Rousseau va expliquer pourquoi la démocratie n’est pas le meilleur gouvernement dans ce chapitre 4 du livre 3, en trois temps. Et nous allons voir tout cela dans le livre III chapitre IV intitulée De La Démocratie.

Ouvrage de référence de la philosophie politique, le Contrat Social fonde une nouvelle légitimité, celle qui repose sur la souveraineté du peuple opposée à celle du monarque ou du tyran : «Tout gouvernement légitime est républicain.» La démocratie est donc le seul régime politique légitime. Pour Rousseau, «l'homme est né libre, et partout il est dans les fers »; comme il n'est ni possible ni souhaitable de revenir à l'état de nature 

Partie I : Une démocratie utopique

Grand A :  Une souveraineté populaire, fondement d'une démocratie ou alors la volonté générale émanant du peuple

Rousseau part du principe que l’homme doit quitter son état de nature où il est en guerre perpétuelle avec ses congénères et ne fait que survivre grâce à sa ruse et à sa force. Il dispose à l’état de nature d’une liberté particulière illimitée mais vit dans le danger constant d’autrui qui peut le destituer de la place de maître qu’il avait auparavant acquise. Le concept de l’état de nature est un état fictif, que Rousseau reprend de philosophes qui l'ont précédé, afin de développer sa société du Contrat social. Le philosophe des Lumières pense donc un Contrat social, passé entre tous les individus d’une société, dont les clauses mettraient fin à la volonté particulière au profit d’une volonté générale, c’est-à-dire ce qui peut être voulu par tous. Le citoyen abandonne sa liberté précaire illimitée pour une liberté garantie par des droits. Il devient un membre de la société fondée sur le Contrat social et peut s’exprimer sur la gestion de celle-ci. La volonté générale transcende les volontés particulières. Elle est un consensus admis par l’ensemble des citoyens qui se retrouvent dans cette possibilité de faire abstraction de leur intérêt particulier pour le bon fonctionnement de l’ensemble de la société. C’est pourquoi Rousseau rejette toute démocratie représentative et fonde son Contrat social sur le principe moderne de démocratie directe où chaque citoyen est un acteur de la politique. Rousseau résume ainsi le pacte social établi entre les citoyens : « Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons en corps chaque membre comme partie indivisible du tout. »

Grand B : Les difficultés de mise en place de cette démocratie

Dans les 2 premiers paragraphes, Rousseau va expliquer la dificulté majeure de ce régime qui tient à la non-séparation des pouvoirs. Si en théorie, celui qui fait les lois semble le mieux placé pour les appliquer, dans la réalité, c’est une erreur pour 2 raisons :

1. Ce qui fait que le gouvernement, c’est qu’il a un pouvoir exécutif autonome, séparé du pouvoir législatif . Si le gouvernement est en même temps le souverain, ayant le pouvoir législatif, le gouvernement n’a plus d’autorité d’où le paradoxal « un Gouvernement sans Gouvernement ».

2. Ce qui fait que le pouvoir législatif est ce qu’il doit être, c’est qu’il a en vue l’intérêt général, n’a que « des vues générales ». Or, s’il est aussi chargé d’appliquer la loi par des décrets, il va être confronté au particulier . Cela va le détourner de ce qu’il doit regarder. Cette corruption est catastrophique, car elle atteint « la substance » même de la république en altérant l’exercice de la souveraineté.

D’où la nécessité de séparer les pouvoirs. Rousseau rejoint ici Montesquieu et sa théorie de la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, car seul le pouvoir arrête le pouvoir.

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