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Le Contrat Social De Rousseau

Dissertation : Le Contrat Social De Rousseau. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2014  •  2 543 Mots (11 Pages)  •  5 823 Vues

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Le contrat social, Rousseau.

Si l’homme est le vivant politique comme l’a énoncé Aristote, alors ce n’est qu’au sein d’une cité qu’il peut réaliser son humanité. Or l’organisation d’une coexistence harmonieuse entre les hommes ne va pas de soi : comment concilier les désirs et les intérêts divergents de chacun avec le bien de tous ? De plus, parler de cité induit l’introduction de la notion de politique. De cette réflexion naît la théorie du contrat social selon Rousseau où il s'interroge sur la légitimité de l'autorité politique.

Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois francophone. Rousseau est un collaborateur à l’encyclopédie et un philosophe majeur des Lumières françaises. Sa pensée embrasse des domaines variés : critique sociale, théorie politique, morale, théologie, autobiographie ; et s’exprime dans de nombreux genres : discours, roman, théâtre, traité philosophique, confessions sans oublier la composition musicale. La réflexion sur la liberté constitue l’unité de son œuvre : liberté originelle de l’homme à l’état de nature, liberté du solitaire abîmé dans la rêverie, liberté politique fondé sur le contrat. Il s’agit toujours de mettre au jour la liberté, de lutter contre ce qui en nie l’existence ou la compréhension. Rousseau a montré le lien étroit qui unit liberté et égalité. Ainsi, l'influence de Jean-Jacques Rousseau est majeure aussi bien dans le domaine de la philosophie politique en nourrissant la réflexion sur la démocratie que dans le domaine de la littérature, et, au-delà, dans les comportements, avec la place nouvelle faite à la sensibilité qui s'épanouira au début du siècle suivant avec le romantisme.

I – Notion du contrat social

II – Le contrat social selon Rousseau

III – Mise en perspective d’une théorie d’opposition : Hobbes

I – Notion du contrat social :

A ) Définition & origines du contrat social :

Le contrat social est un pacte qui détermine l’organisation d’une société. Chez de nombreux philosophes du 18eme siècle, mais selon des modalités différentes, le contrat social est l’origine et le fondement même de toute communauté politique.

Le contrat social est une solution proposée au problème de la justification de la société civile, et non la description d’un type de gouvernement particulier.

L’idée de contrat est empruntée au domaine juridique. Du latin "societas", le mot société désigne initialement un contrat par lequel des individus mettent en commun des biens et des activités tel que les associés s'engagent à partager toute perte ou tout bénéfice qui découlerait de cette association. Recherchant un fondement du pouvoir moins discutable que le droit divin (Saint Bonaventure) et moins arbitraire que la force (Machiavel), les penseurs politiques se sont tournés vers le concept juridique d'accord contractuel fondé sur le consentement mutuel. De cela est né la notion de « contrat social »

B) Modalités :

La conception contractuelle de l'Etat est le produit d’une culture qui définit l’être humain comme un être rationnel, il est donc non seulement considéré comme raisonnable, donc intelligent et moral, mais aussi comme intéressé, donc capable de calcul.

Au fondement de toute théorie du contrat social, il y a cette idée que la société civile n’est pas un accident hasardeux mais le fruit d’un calcul utilitaire des individus pour déterminer ce qui vaut mieux pour le plus grand bien du plus grand nombre d’individus.

Les théories du contrat social sont donc liées à une idéologie individualiste et utilitariste de la nature humaine. Selon celles-ci : les individus préexistent, ils sont antérieurs à la société qu’ils fondent d’un commun accord, les individus sont naturellement égaux et compétitifs, ils sont naturellement portés à rechercher la sécurité et sont calculateurs c’est-à-dire capables de se représenter les avantages respectifs de différentes situations.

C) Les concepts fondamentaux :

Ces définitions classiques sont celles fournies par Pufendorf dans son ouvrage Du droit naturel et des gens publié en 1672 :

L’état de nature : l’état de nature est l’état des hommes n’ayant entre eux d’autre lien que leur qualité commune d’être des êtres humains, chacun étant libre et égal à tous.

Le contrat de société ou « contrat d’association » : le contrat d’association est le contrat des hommes entre eux quand ils décident de s’unir pour conférer à une seule personne ou à une assemblée la tâche de prendre des décisions concernant la sécurité et l’utilité commune de telle sorte que ces décisions soient considérées comme la volonté de tous en général et de chacun en particulier.

Le contrat de gouvernement ou « contrat de soumission » : le contrat de soumission est l’abandon volontaire et complet de la souveraineté individuelle aux mains des gouvernants qui s’engagent de leur côté à veiller sur la sécurité et l’utilité commune. C’est un contrat des hommes avec un maître.

Les théories du contrat social se différencient selon leur conception de l’état de nature et leur analyse des deux contrats.

II – Le contrat social selon Rousseau :

Rousseau sera fortement influencé par la philosophie politique de Locke. Ils ont les mêmes préoccupations et leurs deux théories du contrat social reposent sur le même postulat : l’harmonie naturelle des volontés et des intérêts des individus. Ce postulat indémontrable est celui de l’individualisme libéral et de la démocratie.

Locke et Rousseau ne s’accordent pas cependant sur leur conception du contrat lui-même, c’est-à-dire sur les moyens à mettre en œuvre pour atteindre leur idéal politique.

A) L’état de nature :

Dans l’Etat de nature les hommes sont égaux. La nature humaine est constituée au départ par l’amour de soi et la pitié. D’après rousseau les hommes sont indépendants dans l’état de nature. L’individu vit en solitaire, il ne parle pas. Si quelqu’un le gène, il part ailleurs. Nulle guerre ne peut durablement s’installer. La liberté naturelle, c’est-à-dire la possibilité de faire ce que l’on

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