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Rhinocéros, par Eugène Ionesco

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Par   •  25 Septembre 2019  •  Dissertation  •  687 Mots (3 Pages)  •  813 Vues

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Rhinocéros, par Eugène Ionesco

              Au XXe siècle, plusieurs décrivent Eugène Ionesco comme un écrivain roumain « antinauteur ». Ainsi, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, cet auteur utilise justement l’humour noir pour dénoncer des sujets scandaleux, tels que la montée des totalitarismes en France et la montée du fascisme en Roumanie. Il rejette alors définitivement le théâtre réaliste Bourgeois et fait place au théâtre de l’absurde.  Au sortir de son expérience de la montée du fascisme en Roumanie, Ionesco affirma qu’il se voyait lui-même comme « le dernier homme dans cette île monstrueuse »; pourtant, il se définit également comme « une anomalie, un monstre[1]». Quelle est donc la symbolique du monstre dans la pièce Rhinocéros. Nous allons voir que l’auteur cherche à représenter l’emblématique du monstre par la transformation des différents personnages en bêtes et par Béranger, le seul personnage qui se retrouve non métamorphosé.

              En premier lieu, il est certain que chaque personnage démontre leur propre monstruosité par leur transformation en rhinocéros.  Par exemple, dans le cas de Jean, sa transformation se fait entre autres parce qu’il est un être conformiste. Dès le début, il est le premier à penser qu’il faut entièrement se conformer aux normes sociales et aux manières que pensent les autres : « sans fausse modestie, je vaux mieux que vous. L’Homme supérieur est celui qui remplit son devoir[2]». D’ailleurs, il deviendra de plus en plus agressif dans ses paroles au courant de la pièce et il finira par accepter les rhinocéros et ensuite en devenir un: « Après tout, les rhinocéros sont des créatures comme nous, qui ont droit à la vie au même titre que nous[3] ». Un autre exemple serait le cas de la belle Daisy, qui elle, se transformera en monstre parce qu’elle suit continuellement les autres. Elle est incapable de prendre des décisions par elle-même, elle finit toujours par suivre les idées et les actes de ses camarades. Ainsi, elle remet aussi constamment en cause ses pensées : « C’est nous, peut-être, nous les anormaux[4] ». Bref, on peut penser que Ionesco tente de démontrer que le mal fait bel et bien partie de l’Homme.

              En second lieu, je pense que l’auteur essaye aussi de démontrer la symbolique du monstre par le personnage de Béranger. Celui-ci, contrairement à Jean, n’est aucunement conformiste. On peut dire qu’il est différent des autres, il remet sans cesse en question son existence et l’existence des autres : « La solitude me pèse. La société aussi. (…) C’est une chose anormale de vivre[5] ». Déjà au début de l’histoire, il se sent mal à l’aise dans l’existence. En effet, il se sent anormal, tandis que les autres ne sont même pas transformés en rhinocéros. Suite à la transformation de tous ses proches, même s’il tient tête à ses pensées, il imagine encore que c’est lui qui est dissemblable : « Je ne suis pas beau, je ne suis pas beau. Ce sont eux qui sont beaux. (…) Ça viendra peut-être, et je n’aurai plus honte, je pourrai aller tous les retrouver[6] ». Bref, Béranger est le personnage qu’on suit le plus par ses pensées et l'on peut également reconnaître le mal en celui-ci.

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