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Le roman et la nouvelle au XIX e siècle : réalisme et naturalisme

Commentaire de texte : Le roman et la nouvelle au XIX e siècle : réalisme et naturalisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  588 Mots (3 Pages)  •  732 Vues

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Devoir de Français

En 1883, Guy de Maupassant publie « Une vie », un roman dont le personnage principale est Jeanne Le Perthuis des Vauds, une jeune fille de 17ans tout juste sortie du couvent, naïve et pleine de rêves qui tombent amoureuse de Julien de Lamare et se marie avec lui. Cette union n'est pour elle que déception : son époux la délaisse et la brutalise et elle découvre qu'il la trompe avec sa servante sa sœur de lait et amie Rosalie auquel il donnera un enfant. Dans le chapitre 8 le narrateur qui est externe, nous décris l'accouchement de Jeanne, et pour savoir si ce récit est réaliste ou non, nous allons étudier : les souffrances de Jeanne lors de son accouchement et la manière dont elles sont décrites, puis comment la douleur lui conduit à

s'interroger sur ses sentiments par rapport à Rosalie, enfin comment en prenant conscience de

la venue de son enfant, son amour maternel deviendra fanatique.

En utilisant le champ lexical de la douleur, l'auteure nous montre que Jeanne souffre le martyr : « les douleurs reprirent tout à coup avec violence, et devinrent bientôt épouvantables », « les cris involontaires jaillissaient entre ses dents serrées ».Le utilisé montre aussi une progression de l'intensité de la douleur : « déchirait si cruellement les entrailles », ses douleurs sont décrites sans complaisance et exposent une dure réalité « tu enfantera dans la douleur ».

Jeanne dans sa souffrance faisait sans cesse une comparaison entre elle et Rosalie. Elle qui était la légitime épouse souffrait alors que Rosalie, la maîtresse , l’illégitime, « n’avait presque pas gémi, dont l’enfant, l’enfant bâtard, était sorti sans peine et sans tortures ». Sa jalousie au fil de la souffrance augmente et elle revoit la scène « se rappelant le jour où sa bonne était tombé au pieds de ce même lit avec son enfant entre les jambes » Toutes ses injustices motivent son indignation contre les « préférences coupables du destin » qui favorisent Rosalie la mauvaise femme par rapport à elle l'épouse légitime respectueuse de la morale.

Au milieu du chaos de ses sentiments « tout son ventre se vidait brusquement », « sa souffrance s'apaisa » Jeanne prend conscience de la naissance en entendant le nouveau né, son oreille perçoit « un petit cri douloureux, ce miaulement frêle d'enfant nouveau né lui entra dans l'âme dans le cœur ». Son épuisement ne lui semble plus inutile, « elle est traversée de joie un élan de bonheur »elle découvre un amour nouveau. Elle découvre alors son enfant dont la description peu flatteuse « pas de cheveux, pas d'ongles » et ironique de l'auteure « mais lorsqu’elle vit remuer cette larve, qu’elle la vit ouvrir la bouche, pousser ses vagissements, qu’elle toucha cet avorton fripé, grimaçant, vivant » met en relief la montée d'amour maternel de Jeanne jusqu’à l'exaltation fanatique : « elle tenait là de quoi aimer à ne savoir plus faire autre chose ».

Guy de Maupassant, auteur du roman décrit l'accouchement de Jeanne de manière réaliste et

insiste sur la cruauté des douleurs et de leurs intensité qui font perdre la notion du temps et la

personnalité ajoutant à la souffrance physique la souffrance morale. Les personnages sont dépeints sans complaisance avec tous leurs défauts, la

description du nouveau est peu attrayante. L'accouchement n'est pas idéalisé. Le seul élément

positif serait l'amour maternel de Jeanne, mais la encore trop intense et excessif il ne semble pas être un point optimiste pour la suite du roman.

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