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Le roman et la nouvelle au XIXe siècle. Nana, Emile Zola, 1880.

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Par   •  8 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 620 Mots (7 Pages)  •  1 721 Vues

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Émile Zola est un écrivain et journaliste français, né le 2 avril 1840 et mort le 29 septembre 1902 à Paris. Reconnu comme étant l'un des chez du mouvement naturaliste, il écrit entre 1871 et 1893 la longue série de roman Les Rougon-Macquart, poursuivant d'une certaine manière la Comédie Humaine de Balzac.Il est également connu pour ses engagements politiques, notamment lors de l'Affaire Dreyfus (article «J'accuse » publié dans le journal L'Aurore le 13 janvier 1898).

Le roman Nana, publié en 1880, don nous allons étudier l'extrait est le neuvième tome de la série des Rougon-Macquart, qui en

compte vingt.Nana est une jeune comédienne et courtisane, fille de Gervaise Coupeau, la Blanchisseuse dans L'Assommoir. Elle fréquente les hauts personnages du Second Empire, notamment le Comte de Muffat, avec qui elle a une longue liaison.Elle contracte la syphilis, une maladie défigurante et meurt dans d'atroces souffrances, dans une chambre du Grand-Hôtel, dans le quartier des Grands Boulevards.Zola nous décrit dans cette scène la fin tragique à travers une description très réaliste presque médicale du cadavre de Nana.

Nous allons donc nous demander dans quelle mesure le dernier portrait de Nana dépasse t-il le traitement naturaliste.

Pour répondre à cela nous verrons tout d’abord que le roman Nana s’inscrit dans la grande lignée des romans réalistes. Cependant le portrait outré, hyperbolique et très expressif du cadavre de Nana nous portera à nous interroger, dans la seconde partie, sur un dépassement du traitement

naturaliste.

En effet dans l'extrait qui nous est proposé Emile Zola fait un portrait naturaliste de Nana. L’ancrage spatio-temporel et les personnages sont réalistes et l’évocation du corps de Nana est quasi médicale.

Tous d'abord, le récit est bien ancré dans un cadre spatio-temporel. Puisque le corps de Nana repose dans une chambre du Grand-Hôtel, dans le quartier des Grands Boulevards parisien ( boulevard Haussman). Le décor est ordinaire : « Lit, table de nuit, cheminée, flambeau de cuivre, rideaux ». Il n’y a pas d’objets personnels, pas de famille. Seules ses amies viennent la voir le soir venu, poussé par une curiosité morbide, pour jetter un oeil sur le cadavre de Nana, elles repartent très vite troublèes par se macabre spectacle, seule Rose s'attarde un peu afin de rendre la chambre un peu plus chaleureuse, jusqu'à ce qu'elle prenne peur devant le visage de Nana figé dans la mort.Le roman réunit à la fois des éléments de fiction et des élément du'une époque historique réelle puisque la mort de Nana survient en même temps que la déclaration de guerre à la Prusse qui va mettre un terme au Second Empire et donc au régime de Napoléon III.

Ensuite les personnages féminins, présents autour du cadavre, présentent un caractère réaliste. Elles sont identifiables socialement : il s’agit de cinq courtisanes, représentatives de leur époque. En effet, il n’est pas de personnage important, sous le Second Empire qui n’entretienne une courtisane. Elles sont désignées ici par leur surnom, qui est aussi souvent un pseudonyme: Gaga, Lucy,Caroline, Blanche et Rose Mignon. L’utilisation du discours direct permet à Zola de « faire entendre »de façon immédiate les personnages par le lecteur et d’imiter les tournures familières de leur milieu :« Filons, filons, mes petites chattes ». Enfin, les réactions successives de ces femmes, qui passent brusquement d’une « longue insouciance » à la « panique » en apercevant le corps de leur amie en train de se décomposer, contribuent elles aussi à ce portrait réaliste. Les mots « panique » et « insouciance »,utilisés en contraste dans la même phrase traduisent bien le mouvement affolé des femmes qui prennent soudain conscience de la situation.

Enfin lorsqu'il s'agit de rendre compte de l'état du cadavre de Nana . Zola n'épargne au lecteur aucun détail réaliste de la décomposition du corps. IL l'impose avec beaucoup de précision et de détails dans les dernières lignes du roman,au moyen d'un vocabulaire très médicalisé, insistant sur les effets néfaste de la maladie, de la décomposition du corps et de l'odeur dégagé par le cadavre; "humeur et de sang", "pustules", "bouton", "purulence","Le nez suppurait" "une croûte rougeâtre", "Le cadavre commençait à empoisonner la chambre". Ce portrait réaliste montre le corps tel un amas de chair brute, jeté là sans considération pour la personne qu'était la comédienne, une vulguaire chose insignifiante livré à la pourriture et défiguré par la maladie." jetée là, sur un coussin","charnier","pelletée brute ","la boue","la moisissure".

Toutes ces descriptions énumérées de facon systématique conforte à donner un côté réaliste voir presque médical à la mort de Nana.

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Cependant au-delà du réalisme,l'évocation de la mort de Nana a aussi une portée symbolique et politique.Puisque inspiré par l'oeuvre de Balzac (mort de Valèrie Marneffe dans la Cousine Bette),Zola sort de cette impartialité du réaliste ou du naturaliste pour faire

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