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Le Barbier de Séville, acte III, scène 11

Cours : Le Barbier de Séville, acte III, scène 11. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2022  •  Cours  •  1 145 Mots (5 Pages)  •  1 491 Vues

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Séance 5: Une arrivée inopportune

support:  Le Barbier de Séville, acte III, scène 11

A l’oral : Lecture linéaire

Eléments d’Introduction :

  • Présenter l’auteur, l'oeuvre
  • Présenter le passage : une scène qui se situe dans le nœud de la pièce (acte III) / Mensonge et fable à tous les étages/stratagèmes menacés par l’arrivée de Bazile qu’il faut absolument faire taire et partir/ convergences des intérêts pour le plus grand plaisir du spectateur.  
  • Projet de lecture : Comment cette scène au rythme endiablé fait-elle naître le comique?

Premier mouvement : l’arrivée de Don Bazile ligne 1 à 8

L'arrivée de Don Bazile suscite une vive émotion de la part des autres personnages. En témoigne la didascalie à la ligne 1 ou Rosine apparaît « effrayée ». Les types de phrases sont également un indice de cette vive réaction. Ainsi on relève sur les trois premières répliques des phrases exclamatives pour certaines nominales : « Don Bazile ! », « Juste ciel » (l.1 et2).

Le comique n’est pour autant pas absent et les répliques des personnages transportent le personnage de Don Bazile du « ciel » à l’enfer avec un rythme endiablé.

D’emblée, on perçoit l’importance du secret et le risque que constitue l'arrivée du maître de musique à travers les apartés. Il est indispensable que Bazile ne sache rien de l’émoi que provoque son arrivée. Le public est lui dans la confidence et profite des paroles dites « à part ». Cette connivence avec les personnages de Rosine, Figaro et Alonzo est à l’origine du comique de la scène.

Deuxième mouvement : la convergence des intérêts 9 à 29

Bartholo accueille chaleureusement son associé manifestement ravi de le trouver en bonne santé. Il le gratifie même du nom d'”ami" associé au pronom personnel de première personne « mon » qui laissent penser à une certaine proximité entre les deux hommes.

Très vite Bartholo s’enquiert de sa santé en lui posant une question : « Votre accident n’a donc point eu de suite ? ». Le danger culmine alors car la question est précise et menace de dévoiler le stratagème mis en place par le trio formé par Rosine, Figaro et Alonzo.

Bazile, étonné de la question, interrompt Batholo comme en témoigne la présence des trois petits points.

Troisième  mouvement :  Le trompeur trompé  30 à 41

Dans ce troisième mouvement seules deux répliques sont dites à haute voix. Tout d’abord celle du comte, « En vérité, Bazile, on n'a pas plus de talent que votre élève », qui lui permet de consolider la fable racontée à Bartholo ; et celle de Bazile « stupéfait » qui ne peut que répéter les mots du comte tant il est démuni face à la situation : « Que mon élève… ». Cette répétition des termes employés par les autres personnages crée un comique de mot et un comique de caractère puisque que le roi de la calomnie est ici à court de mots ! 

Toutes les autres répliques sont dites « bas » comme l’indiquent les nombreuses didascalies. Le jeu sur les différents niveaux d’énonciation est à son comble. Tous les personnages s’adressent à Bazile, le manipulant telle une marionnette et lui intimant à travers l’emploi de verbes à l’impératif l’ordre de se taire ou d’écouter : « taisez-vous/écoutez seulement ».  Rosine intervient également et renouvelle l’injonction de se taire à travers une interrogation rhétorique : « est-il si difficile de vous taire ? ». Enfin Figaro intervient également adoptant le ton de l’injure : « Hum ! Grand Escogriffe ! il est sourd ». Toutes ses répliques s’échangent rapidement, elles constituent des stychomithyes.  Le rythme est soutenu et l’enchaînement enlevé des répliques confère à cette scène une grande virtuosité et une puissance comique qui exigent de la part des acteurs un jeu dynamique et une étroite collaboration.

L’incompréhension et l’ignorance de Bazile se lisent à travers les modalités exclamatives et interrogatives que l’on relève dans ses répliques : « Que mon élève ! », « Qui vous l’a dit ? ». Le maître de musique comprend enfin qu’il est trompé et son interrogation finale montre qu’il réalise qu’il est le seul à ne pas être dans le secret : « Qui diable est-ce donc qu’on trompe ici ? Tout le monde est dans le secret ». Le personnage est hautement déstabilisé, lui qui jusqu’ alors semblait très sûr de ses manigances. Le public rit de la posture inconfortable du personnage d’autant qu’il possède, lui, l’intégralité de l’information.

Eléments de conclusion :

  • Une scène éminemment comique qui joue sur tous les types de comique
  • Une scène dynamique au rythme endiablé qui témoigne de la virtuosité de Beaumarchais

Question de grammaire : Relevez les impératifs du texte. En quoi l’usage de ce mode participe-t-il à créer le comique : “ Taisez-vous, n’allez pas, écoutez seulement, dites-moi, allez vous coucher (5fois): tous les personnages s’adressent à Bazile en utilisant l’impératif ce qui crée un effet comique puisqu’il lui serait tout à fait impossible d’obéir à toutes ces injonctions successives. L'impératif met également en évidence son statut de “victime” de “dupe” dans cet extrait.

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