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Commentaires PHEDRE dernière réplique

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Par   •  15 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  742 Mots (3 Pages)  •  500 Vues

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C’est en 1677 que Racine va écrire Phèdre, qui est une pièce inspirée de deux tragédies antiques que sont Euripide et Sénèque. Racine met en avant une intrigue avec une héroïne Phèdre, qui entre sa passion amoureuse pour son beau-fils Hyppolyte, et sa conscience qui la torture pour cet amour qui ressemble à de l’inceste. 

L’extrait se situe à la scène 7 de l’acte V, c’est la fin et le dénouement de la pièce. Ce passage va constituer un coup de théâtre car nous assistons à la divulgation du secret de Phèdre à Thésée.

Phèdre, après s'être empoisonnée car rongée par le remords, avoue à son mari Thésée qui vient de lui annoncer la mort de son fils, que c'est elle qui aimait Hippolyte et non l'inverse, comme a pu le lui faire croire Oenone.

Par cet aveu, elle parle aussi en bien d’Hyppolyte à son père qui le croyait coupable d’un outrage envers lui. Phèdre essaye aussi dans sa dernière réplique de justifier la mort qu'elle se donne, comme pour se faire innocenter avant de mourir.

Phèdre a absorbé du poison et elle sait qu’elle va mourir rapidement, mais avant de rendre l’âme, elle doit faire ses aveux.

C’est pourquoi elle va employer un ton impératif pour parler à Thésée en lui disant « Ecoutez moi, Thésée » (V. 1622).

De plus, la périphrase « les moments me sont chers » (V. 1622) peuvent laisser entendre qu’elle va mourir dans peu de temps, que chaque seconde est comptée pour elle et que si sa fin est proche, l’aveu qu’elle doit faire doit être rapide.

En effet, l’aveu est rapide, car il se fait sur deux vers, ce qui est court par rapport au reste de sa dernière réplique.

Dans la première phrase de l’aveu, elle s’accuse donc elle-même et innocente Hyppolyte par la même occasion, cela est mis en avant par l’utilisation du pronom personnel « moi ».

D’autre part dans le second vers de l’aveu, l’utilisation de « oser » démontre que Phèdre reconnaît que cela venait d’elle et avoir mal agi « jeter un œil profane, incestueux » (V.1623) sur Hyppolyte.

On note donc dans cet aveu que tout en reconnaissant sa culpabilité, Phèdre tente à la fois d’innocenter Hyppolyte au regard de son père, et de se montrer elle aussi innocente en accusant Oenone et en essayant de se montrer irresponsable de ce qui est arrivé.

Sept vers (V. 1626 à 1632) vont être dédiés à accuser Oenone, pour permettre à Phèdre d’essayer de minimiser sa culpabilité qu’elle qualifie de « faiblesse extrême » (V. 1629).

Les mots que Phèdre utilisent vis-à-vis de Oenone sont très durs « détestable » (V. 1626), « La perfide » (V. 1629).

Phèdre essaye aussi de dire que l’amour et la passion qu’elle avait pour Hyppolyte étaient tellement forts qu’elle ne pouvait plus gérer.

En effet en utilisant l’oxymore « flamme funeste » (V. 1625) et l’hyperbole « ma faiblesse extrême » (V. 1629), elle essaye de démontrer que cela était hors de contrôle pour elle.

Phèdre ne se sent pas véritablement coupable de ce qui est arrivé.

Cependant on peut remarquer deux allégories « Déjà jusqu'à mon cœur » (V.1639) ou on peut penser qu’elle parle du poison alors qu’elle parle d’Hyppolyte, et « Dans ce cœur expirant » (V. 1640) ou c’est la fin, sa mort, alors qu’il s’agit de la séparation avec la mort d’Hyppolyte.

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