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Analyse Voltaire, Eldorado

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Par   •  30 Novembre 2018  •  Analyse sectorielle  •  820 Mots (4 Pages)  •  1 302 Vues

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Tout d’abord, le chapitre 18 montre une critique de l’Eldorado par les différents pouvoirs. En effet, Voltaire critique la monarchie absolue en France et l’absence de justice en Eldorado.  Lorsque Candide et Cacambo se rendent à la salle du trône, Cacambo demande comment il faut s’y prendre pour saluer Sa Majesté. L’anaphore « si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière ; si on léchait la poussière de la salle » (l.6-9) reflète un sens d’humiliation. Effectivement, on sous-entend que le roi de l’Eldorado est très accessible, alors que le roi de France, qui exerce une monarchie absolue, n'a aucune proximité avec son peuple et, au contraire, les personnes doivent se mettre à genoux, c’est-à-dire s'inférioriser devant le roi. Donc, il y a une critique sur la domination qu’un roi peut avoir sur son peuple. D’ailleurs, l’Eldorado ne présente pas de système judiciaire. Lorsque Candide demande à voir la cour de justice, le parlement et les prisons, on l’informe que la ville a en pas, car ceci leur paraît inutile. Lorsque Candide et Cacambo désirent partir, Sa Majesté leur dit qu’ils sont libres de faire ce qu’ils veulent.  Le parallélisme « c’est une tyrannie qui n’est ni dans nos mœurs, ni dans nos lois » (l.4-5) laisse deviner que l’Eldorado est assez tolérant. En d’autres termes, il est important pour l’Eldorado que leurs habitants soient justes et loyaux entre eux. D’autre part, il y a une critique de l’absence de la religion. Candide demande au vieillard s’il adore qu’un seul Dieu. La gradation « il n’y en a ni deux, ni trois, ni quatre » (l.5-6) révèle sa croyance en une autorité supérieure. Donc, la religion d’Eldorado semble très tolérante contrairement à la France, car le vieillard montre qu’il croit en une autorité supérieure en répondant aux questions de Candide. Ensuite, le vieillard lui dit que l’Eldorado n’a pas de prêtre. L’exclamation « Quoi ! Vous n’avez point de moines qui enseignent, qui disputent, qui gouvernent, qui cabalent […] » (l.2-3) exprime la surprise qu’il a de constater cela. À la suite de cette interrogation, de façon ironique, on laisse supposer que la religion catholique est partout en France à cette époque. C’est elle qui gère les différentes institutions qui existent dans le pays. C’est pourquoi son emprise est grande, mais peu pertinente. Finalement, le chapitre 18 critique la monarchie absolue en France, l’absence de prison et de religion en Eldorado. Dans le prochain paragraphe, on verra l’état d’esprit de la société.

Ensuite, le chapitre 18 montre une critique de l’Eldorado par la mentalité des gens.

En effet, l’Eldorado est une société particulièrement hospitalière. En effet, il y a beaucoup de personnes à leur service. Lorsqu’ils arrivent au palais du roi, vingt belles filles les prennent en charge. L’accumulation des verbes d’actions : « reçurent » (l.1-2), « conduisirent » (l.2-3), « vêtirent » (l.3-4) et « menèrent » (l.4-5). Cette insistance accentue l’idée d’accompagnement, car Candide et Cacambo sont totalement pris en charge et n’ont à s’occuper de rien. D’ailleurs, l’Eldorado est une société qui accueille les étrangers avec politesse et sans mépris. Candide et Cacambo saluent Sa Majesté en sautant à son cou. Le superlatif « les reçut avec toute la grâce imaginable » accentue l’idée d’un accueil très poli. Il est évident que l’Eldorado a une prise en charge exceptionnelle des invités. De plus, du point de vue de Voltaire, il y a une idéalisation de cette société par l’exagération, notamment par des hyperboles, qui accentue l’idée d’un monde merveilleux. Par ailleurs, l’Eldorado est une société égalitaire qui fait preuve d’égalité des sexes. Lorsque les vingt filles reçoivent Candide et Cacambo, les officiers viennent les accueillir aussi. Le parallélisme « les grands officiers et les grandes officières » (l.4-5) montre cette égalité entre homme et femme par l’usage du masculin et féminin. Donc, il est évident que c’est une société égalitaire. D’ailleurs, lorsqu’ils se rendent chez le roi, ils se mettent à table. La gradation « Candide se mit à table entre Sa Majesté, son valet Cacambo et plusieurs dames » révèle que les dames se mettent à table au même titre que les hommes. Donc, il y a encore une présence de l’égalité des sexes. Finalement, le chapitre 18 critique la mentalité des gens par leur hospitalité et leur façon de voir le monde, notamment par l’égalité des sexes.

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