Étude du conte Candide de Voltaire: Eldorado un Monde Iréel

Le XVIIIème siècle(,) est significatif pour la France et l’Europe par l’apparition d’une pensée philosophique : le mouvement des Lumières. En 1759,Voltaire, un des acteurs de cette philosophie, écrit le conte philosophique Candide. Les principaux axes de cette œuvre renvoient à la critique du régime autoritaire du roi et à la recherche de solutions visant à l’amélioration de la société. Cette œuvre raconte les aventures du jeune Candide, qui recherche sa bien-aimée, Cunégonde. L'analyse de l'extrait présenté, Eldorado, permet de constater les différences entre le monde réel et Eldorado et de mettre en évidence le monde utopique de cette pays.

Ce monde est un monde chimérique, car il est un renvoi à un monde inversé où ne sont plus idolâtrées les fausses valeurs tels que les lois, le pouvoir royal, etc. C'est un monde caractérisé par les égalités entre les sexes et face au roi, les choses qui sont impossibles dans la vie réelle du Candide. Tout d'abord, dans ce monde, la garde est assurée par des femmes. La féminité de la garde royale ne se connaît pas dans le monde réel. L'esthétique est mise en avant avec l'accentuation de la féminité. Le champ lexical:« Vingt belles filles de la garde reçurent Candide et Cacambo » « les grandes officières de la couronne » appartenant au domaine de la féminité, est utilisé afin d'illustrer le degré d'égalité entre les hommes et les femmes, le fait qui est bien inhabituel pour les deux voyageurs. De plus, cet effet est renforcé par l'hyperbole « Vingt belles filles ». Ensuite, Candide et son valet sont très étonnés de la procédure de salutation du roi, tant inhabituelle pour eux. L'énumération comique « à genoux ou ventre à terre », « les mains sur la tête ou sur le derrière », « si on léchait la poussière de la salle » est employée afin de ridiculiser l'écart énorme entre le monarque et ses sujets, présent dans la société réelle, tandis que le champ lexical de la chaleur « d'embrasser le roi et de le baiser des deux cotés », «sautèrent au cou de Sa Majesté» met en opposition la manière usuelle de saluer le roi dans la réalité et la familiarité dans la manière d'aborder ce dernier à Eldorado. Bref, le monde découvert par Candide et Cacambo est un univers qui est opposé à celui d'où ils viennent où les femmes n'ont pas les mêmes droits que les hommes et le roi n'est pas du tout si gentil.

Non seulement les contradictions entre le monde réel et celui d'Eldorado dénoncent la nature illusoire de ce pays, mais aussi les richesses immesurables qui font cet État un lieu irréel. L'illusion d'Eldorado est dévoilée à l'aide de certains procédés d'écriture qui dénotent l'abondance et la grandeur des biens. La perfection d'Eldorado est mise en relief par la profusion des grands nombres:<<vingt belles filles>>,<<cinq ou six milles musiciens>>,<<deux files chacune de mille musiciens>>,<<mille colonnes>>. C'est un champ lexical hyperbolique qui souligne l'opulence. L'effet de l'abondance est renforcé par la répétition du mot <<mille>>. L'abondance peut être observée aussi grâce à l'utilisation du pluriel lors de la description des éléments du pays:<<

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