Maximien (Marcus Aurelius Valerius Maximianus Herculius)

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Marcus Aurelius Valerius Maximianus Herculius appelé plus couramment Maximien et surnommé Hercule naît vers 250 dans les environs de Sirmium dans la province de Pannonie(actuelle Sremska Mitrovica, en Serbie) dans une famille de paysans et de marchands.

Sous les règnes d'Aurélien et de Probus, Maximien,endurci par la dureté de son éducation et le travail de son père, s'engage dans l'armée servant au côté de Dioclétien.

Dioclétien est proclamé empereur par son armée le 20 novembre 284 à Nicomédie.

Son attitude énergétique, son caractère résolu et agressif, et sa répugnance à se rebeller favorisent sa candidature pour le poste impérial. Décrit comme un ami fidèle, demi-barbare, vrai, doué d'une grande habilité et de beaucoup de jugements, Maximien, est cependant, une personne inculte préférant l'action à la réflexion. Il s'occupe des affaires militaires et laisse, à Dioclétien, celles concernant la politique. Ressemblant à Dioclétien par ses traits, néanmoins, il le diffère par ses opportunités sensuelles que son poste lui offre. Accusé d'avoir « souiller » des jeunes filles de sénateurs et voyager avec des jeunes filles vierges pour satisfaire son insatiable désir.

Maximien a deux enfants avec sa femme syrienne, Eutropia, Maxence et Fausta. Leurs dates de naissances ne sont pas connus précisément mais on les estime pour Maxence entre 277 et 287 et pour Fausta vers 298.

En juillet 285,à Mediolanum( actuelle Milan, Italie), Dioclétien proclame Maximien comme son codirigeant ou César. Voici les raisons, certes complexes, de cette décision.

Premièrement, c'est pour une question de répartition des tâches. Avec les conflits, dans chaque province, de la gaule jusqu'en Syrie, de l’Égypte jusqu'au Danube inférieur, Dioclétien n'a pas le temps de s'occuper des affaires politiques et militaires, il a donc besoin d'un lieutenant pour cette charge.

Deuxièmement, c'est une question d'héritage et de successeur. Dioclétien, n'ayant pas de fils et qu'une seule fille, Valeria, se voit dans l'obligation de chercher un codirigeant extérieur à sa famille en qui il pourra avoir confiance. Maximien, remplissant ce rôle à la perfection, fut adopté par Dioclétien en tant que filius augusti (« fils d'Auguste »). Cependant, Maximien ne prendra pas le nomen (« nom patronymique »), Valerius.

Troisièmement, pour une question de stabilité du pouvoir et ainsi de l'empire. En effet, un empire exige un gouvernement bicéphale pour une durée et stabilité du pouvoir. Ce mode de gouvernement avait fait ses preuves dans le passé. Effectivement, le premier empereur, Auguste, lui-même avait partagé son pouvoir avec ses collègues et plusieurs poste de coempereurs ont fait leur apparition depuis Marc Aurèle (161-180). Donc vers 287, Dioclétien et Maximien ne formait plus qu'un. Des expressions religieuses définissent bien leur rôle à chacun d'eux : Dioclétien endossa le titre de jovius et ainsi le rôle prépondérant de direction et de commandement et Maximien, le titre d'herculius symbolisant le rôle héroïque d'accomplir les tâches attribuées. Dans le culte impérial, les deux hommes sont considérés, non pas comme des dieux, mais comme les instruments des dieux. Quand ce rite fut finit, Maximien s'approprie le contrôle du gouvernement de l'Occident et part en Gaule pour combattre les rebelles bagaudes pendant que Dioclétien retourne en Orient.

Les bagaudes sont considérés soit comme d'obscurs personnages, soit comme des brigands ou soit comme des troupes impériales qui se sont absentés. En tout cas, tous sont d'accord pour dire qu'ils étaient mal équipés, mal dirigés et mal entraînés. Dioclétien, lui, pensait qu'ils étaient une menace suffisante pour leur envoyer son codirigeant. Maximien commença le combat contre ceux-ci à la fin de l'été 285. nous ne possédons pas de détails sur les tactiques utilisées mais seulement sur les victoires et les vertus de Maximien, étant à la fois dur et clément envers les rebelles. Étant donné que ce combat se fit entre deux provinces d'un même et seul empire, Maximien ne se hâta pas à déclarer sa victoire dans les titres et triomphes officiels. A la fin de l'année, un air de paix et de stabilité semblait planer sur l'empire donc Maximien déplaça la majorité de ses troupes sur la frontière rhénane.

Maximien réprimandant pas assez rapidement la révolte des bagaudes, n'évita pas la réaction des Germains. A l'automne 285, deux armées barbares, une composé de Burgondes et d'Alamans, l'autre de Chaibones et d'Hérules, traversent le Rhin et entrent en Gaule. La première armée est mise hors jeu, anéantie par la maladie et la faim, la deuxième, croisa les troupes de Maximien et lui-même, elle fut défaite. Après cela, Maximien établit son quartier général sur le Rhin afin d'être préparer à d'autres éventuelles campagnes futures.

La majorité de la Gaule semble pacifiée. C'était sans compté sur les assauts des pirates, francs et a-saxons. Ils s'attaquent à la Manche. Malgré le renforcement des murs, la défense est insuffisante. Maximien décide donc d'envoyer Carausius, un Ménapien originaire de Germanie inférieure (au sud et à l'ouest des Pays-Bas) pour surveiller la Manche et la libérer des pirates. Cette mission fut brillamment réussite et une grande partie des pirates étaient neutralisée à la fin de l'année 285.

Plus tard Maximien appris que Carausius laissait piller les pirates et puis les attaquait pour récupérer leur butin qui devait rendre à la ville ou mettre dans le trésor impérial. À la suite de cette nouvelle, Maximien fit arrêté et exécuté Carausius mais celui-ci pris la fuite vers la Bretagne où il reçu tout le soutien qu'il avait besoin de la part des populations bretonnes. Et en moins de deux, deux légions bretonnes se rallient à lui. Il élimine les rares loyalistes et se proclame lui-même Auguste.

Maximien ne peut lutter, ayant ni flotte ni de temps à lui consacrer. Carausius possède la flotte de Maximien et pendant que Maximien s'occupe des Hérules et des Francs,il renforce sa force agrandissant sa flotte, engageant des mercenaires francs et offrant un salaire plus que correct à ses troupes. À l'automne 286, la Bretagne, la plupart du Nord-Ouest de la Gaule et l'ensemble des côtes de la Manche sont sous son contrôle. Carausius se déclare lui-même le chef

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