Baudelaire, les tableaux parisiens et la modernité

Les tableaux parisiens et la modernité

Baudelaire est un auteur du XIXème siècle. (1821-1867) Passionné d’art, il écrit quelques critiques. Il est le traducteur d’Edgard Poe. Son enfance fut difficile car il fut profondément marqué par le remariage de sa mère. A partir de ses 18 ans, il mène une vie dissipée dans la bohème littéraire dans la quartier Lsatin (Paris). Sa famille décide alors de l’embarquer dans un voyage en voilier pour l’arracher à cette vie. Il rentre à Paris au bout de 10 mois en s’arrêtant sur l’île de la Réunion. Ce voyage le marquera profondément, on retrouve notamment les thèmes de la mer, du soleil et de l’exotisme dans ses œuvres. (L’albatros)

Baudelaire sera contraint de travailler dans la critique d’art pour subvenir à ses besoins.

Il publie en 1857 Les Fleurs du Mal mais il est attaqué en justice et condamné pour « immoralité ». (voir plus bas)

Il tombe quelques années plus tard malades et il abuse de l’opium. Il s’isole et meurt en 1867.

Tableaux parisiens

• 2ème section des Fleurs du Mal dans la 2ème édition de 1861
• 18 poèmes
• 1857-1ère édition : 8 poèmes → il les extirpe et en rajoute 10 autres pour créer TB

1861- Baudelaire est un traducteur renommé du romancier américain Edgar Allan Poe. Il s’est forgé une solide réputation de critique d’art : il assiste tous les ans à des salons de peinture. C’est un poète déjà bien connu (mais pas tjr reconnu) qui vient d’essuyer un procès retentissant pour outrage à la morale. Il doit verser 300 francs d’amende et 6 poèmes ont été jugés trop licencieux : ils sont retirés pour motif d’avoir pris trop de liberté dans ses poèmes.

Tableaux Parisiens peut être considéré comme un manifeste de la modernité pour des raisons thématiques et stylistiques :

THEMATIQUE :

• Thème de la ville =marginal en poésie, les poètes préfèrent prendre la nature pour s’exprimer
• Paris en 1861= ville moderne, ville en pleine mutation suite aux grands travaux commencés en 1853 par la baron Haussmann
• Intégrer la ville à la poésie est une façon de rendre compte du mouvement perpétuel de celle-ci, des énergies qui s’y libèrent.
• Ville= lieu de tous les contrastes (solitude VS multitude, beauté VS laideur, richesse VS pauvreté) → C’est proposer une nouvelle définition du beau
• Selon Baudelaire, c’est « tirer l’éternel du transitoire », « capter l’air du temps »
• Ville = lieu qui permet au poète de chercher et trouver une inspiration nouvelle
• Vient la modernité et l’envie de s’approprier le monde contemporain du 19ème siècle et d’en faire une œuvre d’art à l’image de la peinture de Constantin Guy qui donnera une image de la ville qu’il voit avec son propre genre artistique.

STYLISTIQUE :

• Baudelaire va retravailler le vers, n’hésitant pas à l’image d’Hugo à casser l’alexandrin, à développer les enjambements, tendances qui déboucheront sur la poésie en prose.

(1er roman en prose= Rousseau- Les rêveries du promeneur solitaire)

Modernité vient du fait que B. donne au poète un statut d’éternel exilé qui trouve parmis les marginaux, les prostituées et les pauvres des frères d’infortune.

Spleen= mélancolie sans cause précise

Titre de l’oeuvre:

"Les Fleurs du mal" => projet poétique de Baudelaire : extraire la beauté du mal, transfigurer par le travail poétique l'expérience douloureuse de l'âme humaine en proie aux malheurs de l'existence (Baudelaire dit : " tu m'as donné ta boue, j'en fais de l'or ").
Le mal fait référence à quatre types de mal :
    - mal social (être déchu)
    - mal moral (goût pour le crime et le sadisme)
    - mal physique
    - mal métaphysique (âme angoissé car il ne croit pas en Dieu)
Oxymore : Fleurs/mal

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