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Charles Baudelaire, Les fleurs du Mal, «Tableaux Parisiens », 1861 Le soleil

Commentaire de texte : Charles Baudelaire, Les fleurs du Mal, «Tableaux Parisiens », 1861 Le soleil. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  1 250 Mots (5 Pages)  •  370 Vues

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Charles Baudelaire, Les fleurs du Mal, «Tableaux Parisiens », 1861

LE SOLEIL

Intro

Après le procès de 1857 obligeant Baudelaire a retiré six poèmes des Fleurs du Mal, le poète
intègrera une nouvelle section « Tableaux parisiens ».

Si Baudelaire ne renie pas son héritage romantique, cette section annonce d'emblée la modernité de l'auteur faisant de la ville un sujet poétique.

 Dans une ville en pleine mutation, il est celui qui sait capter l'air du temps et en saisir l'essence. Dans le poème « Le Soleil », 2e de la section, Baudelaire définit le rôle du poète dans cet environnement urbain.

- poèmes de la modernité,


Mouvements du texte :
Forme :  trois strophes en alexandrins : Deux strophes de 8 vers et une strophe de 4 vers.

Première strophe : Une longue phrase qui permet la mise en contexte/ La promenade d’un solitaire.

Deuxième strophe : L’action du soleil sur les choses et les êtres/ le soleil guérisseur. Deux phrases dont le sujet est le soleil et ses actions.

Troisième strophe: une phrase plus courte où l’action du soleil est comparée à la création du poète.

Problématique :

Comment le soleil, comme le poète, parvient-il à transformer la boue en or ?

  1. Première strophe : Mise en contexte/ La promenade d’un solitaire

Premier huitain : peinture d’un Paris hostile. Présentation de l’environnement spatial dans lequel a lieu la promenade.

Le complément circonstanciel de lieu nous situe dans un lieu en marge, inquiétant

  le poète se promène dans le « faubourg » monde de la prostitution. Misère citadine = état des maisons / choix du vocable architectural péjoratif et dévalorisant « vieux, masures, luxures » : lieu de misère.

 La rime « masure/luxures » appuie sur l’association de la misère et de la ville moderne. on est dans le monde du déchet. Le corps et le désir sont déjà̀ salis par le lieu où ils s’exercent. C’est un monde qui se cache et qui a honte de ses vices « secrètes luxures » : souci de masquer cette prostitution sinistre.

 Le complément circonstanciel de temps ici n’est pas mélioratif , le soleil est vu comme quelque chose de violent  l’adjectif qui qualifie le soleil : « cruel » et la métaphore des flèches du soleil = brulure  l’idée de combat, de duel.

L’allitération en [r] confirme l’impression de violence.

Le poète apparait pour la première fois au v5. : solitude du poète maudit qui se sent exclu et ne peut créer que dans cette solitude.

Le poète, déambule au hasard pour trouver l’inspiration: « trébuchant sur les mots », « heurtant parfois des vers » l’inspiration naît de la marche et des déambulations nocturnes. Le poète va à la rencontre des mots. Les mots n’ont pas grand-chose de mystérieux, il faut aller à leur rencontre, se laisser surprendre et accepter leur matérialité́.


Les lieux traversés sont variés « sur tous les pavés/ dans tous les coins », ils mettent en évidence la multiplicité des sources d’inspiration et l’utilisation des pluriels confirme que tout est inspirant pour le poète chiffonnier.

Superposition de deux champs lexicaux : celui de la poésie avec « rime (place habilement à la rime), mots, vers » et celui de la ville « pavés, coins, trébuchant » :le poète trouve son inspiration dans la réalité, le prosaïque devient la matière première de sa poésie. Opposition à la rime « pavés/rêvés » : la poésie transfigure le réel.

  1. Deuxième strophe : L’action du soleil sur les choses et les êtres/ le soleil guérisseur

Le poète décrit l’action du soleil sur les choses, puis sur les hommes, et donc, sur lui-même.

Énumération d’images positives liées à la création, à la croissance que ce soit avec l’expression d’un soleil originel (« père »), ou l’allusion aux produits naturels de l’été (« ruches » remplies « de miel »)

• images liées à la croissance, à la nourriture « nourricier », « éveille », « croitre », « murir »

• images liées à l’abondance « remplit » + pluriels

• images liées à la guérison, aux bienfaits physiques ou moraux. « rajeunit », « rendre gais et doux »« s’évaporer les soucis », «ennemi des chlorose» = maladie des plantes et métaphore de l’anémie, de la faiblesse physique.

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