Le coq
Synthèse : Le coq. Recherche parmi 303 000+ dissertationsPar Johann Lollierou • 14 Septembre 2025 • Synthèse • 1 038 Mots (5 Pages) • 116 Vues
A.L.G.D.G.A.D.L.U.
Le Coq
Depuis la Renaissance, le coq s'est imposé en France comme un puissant emblème national. Son usage, amplifié dès la Révolution, en a fait un symbole républicain et patriotique, présent sur monnaies, timbres, insignes des maires et monuments aux morts. Cette association puise également dans l'étymologie latine, « gallus » signifiant à la fois « coq » et « Gaulois », et dont l'image était déjà reprise dans l’Antiquité gallo-romaine ne serait-ce que sur les pièces de monnaie. Sur le plan spirituel, le coq incarne l’annonce du retour de la Lumière, un symbole solaire qui nous invite à l’éveil et à la connaissance, mais pas seulement !
Le coq incarne l'avènement de la lumière initiatique, un symbole universel lié au soleil et à la clarté, puisque son chant annonce l'aube. Dans diverses traditions, son importance se manifeste de manières variées : en Inde, il est l'attribut de SKANDA, personnification de l'énergie solaire, tandis qu'au Japon, son chant pousse la déesse du soleil AMATERASU à émerger de sa retraite mythique, impliquant sa présence dans les temples shintoïstes.
La mythologie grecque lui confère une dimension divine supplémentaire. Associé à Vélchanos (assimilé à Zeus) et présent auprès de Leto, il est consacré aux dieux solaires et aux déesses lunaires, comme Apollon et Artémis.
Paradoxalement, bien que Pythagore préconisât de préserver le coq en le nourrissant pour son aura sacrée, il existe des rites (notamment le culte d’Asclépios) où l'animal était offert en sacrifice. Ce geste rituel souligne la double dimension symbolique du coq : il n'est pas seulement porteur de lumière, mais agit aussi comme « psychopompe », guidant les âmes vers une illumination nouvelle. Ce processus rappelle sans aucun doute la transformation initiatique opérée dans le cabinet de réflexion, où la "mort" au monde profane ouvre la voie à une renaissance spirituelle.
Le coq présente également une analogie au mercure. Cela vient du fait que le coq était consacré à Hermès, que les latins ont traduit en Mercure. Pour -les hermétistes, le Mercure est le principe femelle présent dans tous les corps. II est lié à ce qui est volatile et inflammable ce qui nous illustre des concepts alchimiques que nous appréhendons.
Si nous nous arrêtons à ses couleurs, nous pouvons encore creuser et trouver de nombreuses références symboliques :
- Le rouge de la crête et des barbillons évoque le sang et l’Energie vitale et symbolise le passage entre les ténèbres et la lumière. Le mot « coq » viendrait de la racine celtique « kog » qui signifie « rouge », le rouge étant la couleur de l'aurore, mais aussi de la planète Vénus.
Cette couleur est aussi en lien avec le sacrifice, voire le martyre.
- Le blanc de son plumage évoque la pureté, la clarté.
C’est en quelque sorte une lumière révélée et un symbole de purification. Nous pourrions aisément le comparer au tablier de l’apprenti, initié et ainsi prêt à avancer vers la lumière et à surmonter ses passions.
- Le noir de ses pattes, comme une obscurité à vaincre, marque aussi la dualité en opposition au blanc de son plumage. Cette composition contrastée nous rappelle ce que le franc maçon doit transcender. Et pourquoi ne pas composer avec le cœur, rouge et ardent pour réunir ce qui semble si opposé et pourquoi pas, rassembler ce qui est épars ?
L’histoire de France et notamment à l’aube de la République, le coq s’est avéré être un symbole à la fois ancien et proche du peuple, incarnant la liberté et la fraternité mais aussi le courage et la vigilance. Par son chant, chaque jour le coq nous invite à nous lever courageusement pour défendre nos valeurs et travailler et ce, dans un cycle vertueux.
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