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Les Deux Coqs De La Fontaine - Commentaire Composé

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Par   •  8 Novembre 2013  •  1 161 Mots (5 Pages)  •  1 838 Vues

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Les deux coqs - La Fontaine

Les Deux Coqs est une fable de Jean de La Fontaine, publiée en 1678. A travers un court récit et en jouant sur les tonalités épiques et comiques, elle met en évidence la puissance du hasard et de la fatalité et l'inutilité des actions des personnages face à leur destin. Nous pourrons nous intéresser aux caractéristiques de la fable dans la construction et le thème de ce texte, puis au registre héroï-comique et enfin à la puissance du hasard illustrée par l'histoire.

Introduction

« Je chante des héros dont Esope est le père » écrivait La Fontaine dans le premier recueil de ses Fables. Cette affirmation permet de mieux apprécier le texte intitulé « Les Deux Coqs » dont le sujet est précisément inspiré d'Esope. Le fabuliste y narre une querelle de basse-cour en faisant référence à la mythologie antique. Il paraît ainsi renouer avec les origines de la fable qui se voulait, jadis, un récit légendaire.

Le combat qui oppose les deux coqs est cependant l'objet d'une narration parodique et burlesque dont le fabuliste nous invite à tirer une leçon.

I. Un récit Burlesque

1. Une transposition parodique

Dès les premiers vers du texte, La Fontaine fait référence à L'Iliade d'Homère en comparant le conflit des deux Coqs à la guerre de Troie ; les volatiles de la fable se livrent, en effet, un combat sans merci pour une Poule, comme jadis le roi grec Ménélas et le Troyen Pâris s'affrontèrent pour la belle Hélène ! Cette transposition d'un épisode de la mythologie grecque est évidemment parodique. La fable de La Fontaine ne s'apparente à l'épopée, genre poétique destiné à célébrer les exploits des héros et des dieux, que pour railler les vaines prétentions des gallinacés qu'elle met en scène. Le burlesque consiste ainsi à transformer l'épopée antique en une vulgaire querelle de poulailler.

2. Un style héroï-comique

La Fontaine recourt ironiquement au style élevé de la poésie épique pour ridiculiser les personnages qu'il met en scène. Le champ lexical de la lutte (« guerre » v. 2 ; « querelle envenimée » v. 4 ; « combats » v. 6 ; « victoires » v. 20), les allusions à la mythologie (v. 1 à 10) ou l'apostrophe au dieu Amour (« amour, tu perdis Troie », v. 3) confèrent au combat de deux Coqs une grandeur insolite et cocasse.

Le fabuliste pousse l' ironie jusqu'au pastiche, (imitation de la manière d'écrire d'un auteur). En qualifiant la Poule de la fable d' Hélène au beau plumage (v. 9) le poète recourt, en effet, à l'épithète homérique, expression désignant un être par sa principale qualité (« Ulysse le divin », « Achille aux pieds légers »). Ce faisant, il tourne en dérision le style héroïque de l'épopée et donne à son récit une tonalité burlesque.

3. Une esthétique de la gaïeté

En mêlant, comme il le fait, un sujet des plus communs au registre élevé de la mythologie, La Fontaine pratique ce que l'on pourrait nommer une esthétique de la gaieté . Nulle gravité dans l'évocation du combat fratricide des deux Coqs ou dans l'intervention fatidique du Vautour (v. 23), mais une légèreté, une espièglerie, un goût certain de l'incongruité et de la moquerie joyeuse. Ce sont elles qui expliquent la vivacité avec laquelle l'histoire des deux Coqs est narrée ou le jeu de mots qui accompagne, au vers 26, l'évocation du second triomphateur venu « faire le coquet [...] autour de la Poule ». Ce terme, issu du substantif « coq » , déprécie la virilité du séducteur

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