LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le Coq Et Le Renard

Mémoire : Le Coq Et Le Renard. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2014  •  1 725 Mots (7 Pages)  •  2 298 Vues

Page 1 sur 7

Monsieur Jean de La Fontaine est né en juillet 1621 à Château-Thierry dans une famille dite « bonne bourgeoise ». Enfant, il a un tempérament rêveur, et est un grand lecteur. Il se marie une première fois d’un mariage arrangé avec qui il va avoir un fils (Il a vingt-six ans, elle est âgée de quatorze ans et demi) (qu’il ne va pas honorer si j’ose dire (il va la tromper plus d’une fois))

Après, il va devenir le petit protégé de Nicolas Fouquet, le ministre des finances qui lui accorde une pension (il n’était pas rare, si ce n’est habituel que les personnes fortunées prennent sous leur aile des artistes, vu qu’ils ne gagnaient pas bcp d’argent). Puis Nicolas Fouquet se fait juger pour corruption. Il meurt en prison. La Fontaine s’exile avec son oncle dans le Limousin.

Il retourne à Paris et sert la duchesse d’Orléans. Il va écrire son premier recueil de fables (donc les livres de 1 à 6) en 1668. La duchesse d’orléans meurt. La Fontaine est accueilli par Madame de la sablière avec qui il entretient une tendre amitié. Il écrit le deuxième recueil de livre 7 à 11 en 1678 publie en 1693 son dernier livre (plus chrétien cette fois-ci) (pendant ce laps de temps, il reniera ses antécédents et se convertit plus à la chrétienté). La Fontaine meurt à Paris le 13 avril 1695 à l'âge de 74 ans.

La Fontaine pendant son existence a appartenu au classicisme. Le classicisme est un mouvement culturel, esthétique et artistique qui se développe entre le 17e et le 18e siècle (de 1660 à 1715). Il se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal et qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection. Son maître mot est la raison. Dans ce mouvement, il y a une sorte de quête du vrai à travers une maîtrise de la langue.

Afin d’écrire ces fables, La fontaine s’est inspiré de fabulistes de l’antiquité, plus particulièrement d’Ésope et de Phèdre. Rappelons qu’une fable a une fonction didactique et éthique (analyse bien/mal), elle appartient donc au genre argumentatif puisqu’elle fait passer un message.

Nous pouvons aussi dire que la Fontaine disait dans ses fables ce qu’il ne pouvait pas dire au roi directement, il s’exprimait tout en restant « correct » vis-à-vis de ce dernier.

Maintenant, place à l’analyse ! La fable en question est la fable numéro 15 du livre deuxième (à la page 102 pour nous) dont les thèmes (donc du livre) sont : le satire de la vie sociale et politique, les faiblesses des individus, les idéaux humanistes, (et le mensonge)

Cette fable conte la tentative de supercherie du Renard pour attraper le Coq perché sur la branche d’un arbre. C’est finalement l’oiseau qui fera fuir le trompeur en feintant l’arrivée de deux « lévriers »

LECTURE :

Pour commencer, les thèmes sont la lâcheté, la flatterie, et par convention une satire des courtisans et pour finir, la religion

Ensuite, nous pouvons dire que cette fable respecte, si l’on ose dire, les principes d’une fable.

Elle est soumise à un plan quinaire que je vais expliciter maintenant : les deux premiers vers sont la situation initiale. Après vient la complication avec le renard qui intervient dans ce cadre qui avait l’air jusque-là assez calme et tranquille. Après le discours du renard, (fin au vers 14) vient celui du coq, qui est l’action (donc des vers 15 à 24). Après donc la résolution, c’est la fuite du renard (en conséquence de ce qu’a dit le coq) (vers 25 à 29) puis la situation finale, le coq seul perché sur son arbre.

Il y a des vers et des rimes, et le texte, plutôt court, est formé en grande partie d’alexandrins et d’octosyllabes, présence de tétrasyllabe, dissyllabe. Les rôles sont respectés : le renard apparaît ici comme rusé, malin, toujours prêt à flatter ou faire n’importe quoi dans le but d’arriver à ses fins (et le coq comme rusé aussi du point de vue judéo chrétien). Le style direct dans cette fable vise à introduire le renard, ce qui donne un effet de réel, de vraisemblance (classicisme). Ce dernier nous aide aussi à comprendre la supercherie du renard qui utilise une voix adoucie : « adoucissant sa voix »).

Nous voyons dès le vers 2 que ses paroles sont bien choisies (pour lui) : « frère ». Le renard devient donc une sorte de messager religieux qui amène la paix avec ce qui semble être deux familles ennemies. Lorsque le renard dit : « nous ne sommes plus en querelle », cela laisse penser qu’ils ont déjà eu des différends, que ce sont peut-être des familles se faisant la guerre et que ce ne serait pas la première fois qu’ils ont des problèmes ensemble.

Il y a tout d’abord une dimension chrétienne dans le discours de l’annonceur. Sa parole fait appel aux valeurs chrétiennes pour attester la véracité de son message mais surtout pour faire descendre la proie de son perchoir. Car, comme dit précédemment, le renard emploie le mot « frère », ce qui est un titre ayant

...

Télécharger au format  txt (10 Kb)   pdf (109.7 Kb)   docx (12.3 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com