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Le Parnasse

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Par   •  7 Mars 2015  •  2 458 Mots (10 Pages)  •  1 591 Vues

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Le Parnasse, est un mouvement poétique apparu en France dans la seconde moitié du XIXe siècle qui avait pour but de valoriser l’art poétique par la retenue, l'impersonnalité et le rejet de l'engagement social et politique de l'artiste. Le Parnasse apparaît en réaction aux excès lyriques et sentimentaux du romantisme imités de la poésie de Lamartine et d'Alfred de Musset (voire aussi les romanciers et dramaturges tels que Gérard de Nerval et Victor Hugo), qui mettent en avant les épanchements sentimentaux aux dépens de la perfection formelle du poème1.

Pour les Parnassiens, l'art n'a pas à être utile ou vertueux et son seul but est la beauté pour la beauté. C'est la théorie de « L'Art pour l’Art (en) » de Théophile Gautier. Ce mouvement réhabilite aussi le travail acharné et minutieux de l'artiste et il utilise souvent la métaphore de la sculpture pour indiquer la résistance de la « matière poétique ».

Le nom apparaît en 1866 quand l'éditeur Alphonse Lemerre publie le recueil poétique le Parnasse contemporain.

Sommaire

[masquer] 1 Origine du nom

2 Histoire du mouvement

3 Caractéristiques du mouvement 3.1 L’impersonnalité et le refus du lyrisme

3.2 Théorie de l'art pour l'art

3.3 Le culte du travail

4 Les parnassiens 4.1 Les précurseurs

4.2 Les parnassiens les plus célèbres

4.3 Les parnassiens, stricto sensu

4.4 Les grands poètes associés

4.5 Influence exercée par les parnassiens

5 Extrait d’œuvre commenté

6 Annexes 6.1 Notes

6.2 Bibliographie 6.2.1 Témoignages directs

6.2.2 Études littéraires

6.3 Liens externes

§Origine du nom[modifier le code]

Le nom Parnasse est, à l'origine, celui d'une montagne de Grèce. Dans la mythologie grecque, ce Mont Parnasse était, comme Delphes, consacré à Apollon et aux neuf Muses, le dieu sacré des poètes. Le Parnasse devenu le séjour symbolique des poètes, fut finalement assimilé à l'ensemble des poètes, puis à la poésie elle-même. Lorsqu’après 1863, il fut question de donner un titre au premier recueil de poésie qui devait faire suite à la revue L'Art de Louis-Xavier de Ricard, plusieurs solutions furent envisagées : Les Impassibles, reprenant un nom utilisé par des adversaires, fut jugé peu pratique ; dans les recueils analogues publiés depuis le XVIe siècle, on pouvait penser aux Parnasses, aux Cabinets de muses, aux Étrennes de l'Hélicon ; Les Poètes français auraient pu convenir, mais une anthologie récente portait déjà ce nom ; quelqu'un, peut-être Leconte de Lisle, aurait proposé La Double cime. On pensa également aux Formistes, aux Fantaisistes et aux Stylistes.

Selon Lepelletier, il est probable que l'honneur de l'invention du titre revienne à Charles Marty-Laveaux. Catulle Mendès a aussi revendiqué être l'inventeur du titre, ne l'ayant imaginé qu'en souvenir du Parnasse satirique de Théophile de Viau et d'autres parnasses autrefois publiés.

§Histoire du mouvement[modifier le code]

Plusieurs revues de poésie existaient depuis quelque temps : la « Revue Fantaisiste », de Catulle Mendès, et, en 1863, la « Revue du Progrès » et « L’Art » de Louis-Xavier de Ricard. Le mouvement parnassien naît en 1866. Cette année-là, l’éditeur Alphonse Lemerre publie 18 brochures, le Parnasse contemporain, réunissant des poèmes d’une quarantaine de poètes. La réunion des brochures, également publiée, forma une anthologie poétique du même nom, qui, au cours de la décennie qui suivit, fut suivie par deux autres recueils, du même nom, en 1871 et en 1876. Beaucoup de poètes de l'époque ont été publiés dans les trois recueils ; d’autres ont accompagné le mouvement durant un certain temps, avant de s’en détacher, parmi lesquels on peut noter Rimbaud, Verlaine, Mallarmé ou encore Baudelaire. La dernière édition de 1876 marqua la fin du mouvement à proprement parler ; toutefois l’esprit parnassien persista dans la mesure où certains poètes ont continué à suivre les préceptes du mouvement. Bien que le Parnasse ait vu ses débuts en 1866, certains auteurs, dans les trente ans qui précédèrent, adoptèrent des traits et des caractéristiques de l’écriture parnassienne. Théophile Gautier manifesta, dans la préface de Mademoiselle de Maupin, sa théorie de l’art pour l’art qui sera suivie, en 1857, par sa poésie dans le recueil Émaux et Camées où il présente ce que doit être la poésie. Les parnassiens, qui tiennent Leconte de Lisle pour leur maître, peuvent être divisés en quatre familles complémentaires :

Les néoromantiques, parnassiens les plus marqués par le courant romantique bien que celui-ci soit épars dans tout le Parnasse. Il marque notamment Villiers de L'Isle-Adam (1838-1889), surtout connu comme poète du rêve et comme romancier, Catulle Mendès (1841-1909), poète, romancier également et dramaturge, ou encore Léon Dierx (1838-1912) et Stéphane Mallarmé (1842-1898).

Les intimistes, également marqués d'un certain romantisme, riment de la prose et se complaisent aux tableaux exigus et soignés. On peut citer François Coppée (1842-1908), Albert Mérat (1840-1909), Léon Valade (1841-1884), André Lemoyne (1822-1907) ou encore Eugène Manuel (1823-1901).

Les historiens : Emmanuel des Essarts, Ricart, Vicomte André de Guerne, Plessis, Leconte de Lisle, Baronne de Baye, Heredia etc.

Les philosophes : Henri Cazalis, Louis Ménard, Sully-Prudhomme.

§Caractéristiques du mouvement[modifier

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