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Exposé Sur Le Parnasse

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Par   •  6 Avril 2015  •  1 086 Mots (5 Pages)  •  10 465 Vues

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Le Parnasse est un mouvement poétique qui se constitue vers le milieu du XIXème siècle en autour de Leconte de Lisle. Il se situe entre le romantisme et le symbolisme. Ce mouvement valorise l’art poétique par la retenue, l’impersonnalité et le rejet de l’engagement social, et politique de l’artiste. A l’inverse des romantiques Lamartine ou encore de Musset, qui mettent en avant leurs sentiments aux dépens de la perfection formelle de la poésie, l’artiste parnassien, lui, trouve sa récompense dans la contemplation du beau. Pour un Parnassien, l’art n’a pas à être utile ou vertueux. C’est la célèbre théorie de « l’art pour l’art » de Théophile Gautier.

Le nom de ce mouvement apparaît littéralement en 1866 quand l’éditeur Alphonse Lemerre publie le recueil poétique le Parnasse contemporain auxquels ont participés une centaine de poètes.

II : Les caractéristiques du mouvement :

Impersonnalité et refus du lyrisme :

Contrairement au lyrisme des écrivains romantiques, à leurs épanchements et leur utilisation récurrente et surabondante du moi, les parnassiens ont préféré favoriser la distance et l’objectivité. En effet, l’une des principales caractéristiques du mouvement parnassien réside dans le refus du culte du moi, ce qui va amener à impersonnalité totale. Celle-ci supprime quasiment tout emploi du pronom personnel « je ». De cette impersonnalité résulte un refus du lyrisme évident car sans « je », plus aucun sentiments personnels ne peut être exprimé. Et une fois de plus, par opposition au lyrisme, l’objectivité remplace la subjectivité. Ainsi en faisant abstraction du moi, les Parnassiens veulent et prétendent atteindre l’universel. La poésie doit permettre de s’exprimer au nom de tous.

Nous retrouvons par exemple ces éléments dans le désert de Leconte de Lisle extrait de son recueil poèmes barbares.

Le culte du travail

Le culte du travail est l’un des éléments fondamentaux du parnasse. L’artiste parnassien est souvent comparé à un sculpteur ou à un laboureur qui doit transformer une matière difficile, le langage, en beau grâce à un patient travail. En effet, chez Lemerre (un éditeur contemporain des parnassiens), on observe la vignette d’un paysan avec inscrit au dessus : « Fac et Spera», ce qui signifie : « agis et espère ». Le poème « l’Art » de Théophile Gautier appuie également cette image. On remarque un certain lexique qui témoigne de cet effort de perfection notamment avec l’expression « Sculpte, lime, cisèle ».

Ce qui prime chez les parnassiens, ce n’est pas l’inspiration comme c’était le cas pour les romantiques, mais le travail en lui-même pour redonner ses lettres de noblesse à la poésie. Ils préconisent une versification rigoureuse, s’appuient sur des formes fixes, sur des vers isométriques et sur la richesse de la rime. Plus la poésie se soumet aux contraintes (métriques, sonores, etc.), plus elle est de qualité.

III : Les grandes figures de l’école Parnassienne :

Bien que le Parnasse se définie comme étant contre le Romantisme, plus d’un lien rattache ces deux mouvements. Et pour cause, Alfred de Vigny et Théophile Gautier, deux célèbres écrivains romantiques sont considérés comme les précurseurs du mouvement Parnassien.

Mais l’écrivain prenant la place de chef de file du mouvement est Leconte de Lisle.

Il né et passe son enfance dans l’Ile Bourbon – aujourd’hui appelé la Réunion. Plus tard il arrive en France pour poursuivre ses études. Là, il s’y passionne pour la politique, notamment pour les idées démocratiques. Mais il y renonce

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