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Analyse la petite fille et le vautour - Kevin Carter

Commentaire d'oeuvre : Analyse la petite fille et le vautour - Kevin Carter. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Décembre 2016  •  Commentaire d'oeuvre  •  958 Mots (4 Pages)  •  3 375 Vues

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Prise en mars 1993 par Kevin Carter dans le village d'Ayod, dans le sud du Soudan.

On y voit un enfant soudanais au physique cadavérique affaibli qui ne semble même plus pouvoir se déplacer.

Derrière lui un vautour semble guetter le moment où il pourra se jeter sur l’enfant qu’on imagine trop frêle pour se défendre.

Kevin carter est un photographe sud africain née en 1960 à Johannesburg. Il grandit dans un pays au régime dit apartheid signifiant « séparation, mise à part » politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminé.

D’abord photographe sportif il arrête cette activité en 1980 pour témoigner de la répression du régime contre les émeutes des noirs dans les townships (zones urbaines ou quartiers souvent pauvres et sous-équipés qui ont été réservés aux non-blancs)

Il prend alors la première photo d'un homme victime du supplice du pneu enflammé.

En 1984 il prend position contre le régime dans le journal sud africain « Johannesburg star » il va recevoir par la suite des menaces de mort et de prison.

En 1990 il crée une association : le Bang bang club avec Ken Oosterbroek, Joao Silva et Greg Marinovich. Ce groupe de photographe documente la fin de l'apartheid et la période transition que connaîtra le pays. Un film retraçant leurs histoire sera même réalisé.

En 1993 il part au Soudan accompagné de Joao Silva pour montrer l'horreur de la guerre civil et la famine qui frappe le pays, c'est durant ce reportage qu'il va prendre une photo qui fera le tour du monde, "la fillette et le vautour »

Un an après il remporte le prix Pulitzer. (prix extrêmement prestigieux, symbole de la reconnaissance de la profession pour son travail)

Mais : beaucoup de critiques public /presse américaine qui reproche un manque d’éthique, certains le définisse: un charognard plus méprisable encore que le vautour

ex :

"St. Petersburg Times"« L'homme qui n'ajuste son objectif que pour cadrer au mieux la souffrance n'est peut-être aussi qu'un prédateur, un vautour de plus sur les lieux",

Quelques jours après avoir reçu son prix il apprend la mort de son ami Ken Oosterbroek suite a une blessure par balle et, le même jour que son autre ami Greg Marinovich est blessé.

Quelques mois plus tard Kevin se retrouve couvert de dettes, en dépression et accro a un sédatif.

Il se suicide le 27 juillet 1994 en s'empoisonnant au monoxyde de carbone dans sa voiture au milieu du désert en Afrique du sud. Il laissera un mot :

« Je suis déprimé… sans téléphone… sans argent pour le loyer… sans argent pour la pension alimentaire… sans argent pour mes dettes… sans argent !!! Je suis hanté par les vifs souvenirs de tueries et de cadavres et de colère et de douleur… d'enfants mourant de faim ou blessés, de fous de la gâchette, souvent des policiers, de bourreaux… Je pars rejoindre Ken, si je suis suffisamment chanceux. »

Sa mort renforce les critiques le public se demande si ce n’est pas le poids de la culpabilité qui l'a poussé à se suicider

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