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La Petite Fille De Monsieur Linh

Compte Rendu : La Petite Fille De Monsieur Linh. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  26 Novembre 2014  •  1 294 Mots (6 Pages)  •  4 660 Vues

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Philippe Claudel est un auteur contemporain dont le 7ème roman la petite fille de monsieur Linh parait en 2005. Il raconte l’exil d’un vieil homme qui a fui son pays chassé par la guerre et qui n’a pour seuls souvenirs sa petite fille, une poignée de terre et une photographie.

Monsieur Linh vieillard fragile à en effet quitté l’Asie et accoste dans un pays inconnu. Les premières pages de ce roman nous le montre pendant la traversé en bateau dans ce pays « sans odeurs » pour lui.

Nous verrons comment cet incipit ressemble étrangement à un début de conte et dans quels mesure se passage constituent un départ symbolique.

Le dessin de la première de couverture est imprécis et les couleurs choisies par l’auteur sont les mêmes que choisissent les jeunes enfants.

La dédicace de Philippe Claudel « A tous les monsieur Linh et à leurs petites filles », semble rendre hommage à tous ses hommes et ses femmes qui sont confrontés à la douloureuse épreuve de l’exil qui perdent tout ce qu’ils possèdent dans cette terrible aventure et qui doivent renaître dans un pays qui leur est totalement étranger.

Nous allons voir dans un premier temps comment cet incipit ressemble étrangement à un début de conte.

On remarque que dès l’incipit, on a une ellipse narrative du mot « C’est l’histoire d’un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau… » (L1). On se rend donc compte qu’il s’agit d’un conte pour adulte.

On va donc réfléchir à ce que cherche à nous transmettre à travers cet incipit le narrateur.

Tout d’abord, Monsieur Linh est un homme âgé d'une soixantaine d'années, bon, juste, au grand cœur et très protecteur envers sa petite fille. Grâce à elle, il reste attaché à ses racines et sa culture asiatique. C'est pour sa petite fille que Monsieur Linh a "décidé de partir à jamais", de s'arracher à tout ce qui lui était familier et cher : sa terre natale, ses odeurs, ses traditions. Il a tout perdu : « Il est seul à savoir qu’il s’appelle ainsi car tous ceux qui le savaient sont morts autour de lui. » (L3).Il est mélancolique et nostalgique : « Il voit des paysages, des matins lumineux […] à la façon d’un châle qui glisse doucement sur des épaules » (L27-30) Par contre Monsieur Linh est docile, c’est une marionnette sans affirmation propre : « Deux femmes alors le mènent avec des gestes doux vers le quai, comme s’il était malade » (L37)

Ensuite, Sang Diû « Matin doux », la petite-fille de monsieur Linh, est un bébé de quelques semaines trouvé au milieu du massacre de ses parents, miraculeusement épargné par les bombes. Elle ne pleure jamais et est toujours calme. C’est une enfant sage et fragile. Et pourtant dans l’incipit Philippe Claudel ne donne pas son nom. Sang Diû est une preuve des capacités d’amour et de don de soi de Monsieur Linh. Pourtant, cette petite fille n’apparaît pas comme un véritable personnage du roman : le lecteur ne peut la concevoir qu’à travers les soins attentifs et permanents que lui prodigue son grand père. C’est comme si elle n’avait pas de vie et pourtant elle est le moteur majeur de l’existence de Monsieur Linh. Nous pouvons dire de nombreuses différences entre la petite fille et son grand père de part la différence d’âge : « elle a 6 semaines » (L19) alors que monsieur Linh est plus vieux « c’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau » (L1) et de sexe : monsieur Linh est un homme alors que sa petite fille est une fille. De plus monsieur Linh semble plus vivant que sa petite fille puisqu’il est très actif : il nourrit sa petite fille il sert l’enfant contre lui il la berce mais encore il marche il regarde. Contrairement à sa petite fille qui ne boit pas qui ne mange pas qui

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