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Monstruosité

Commentaire d'oeuvre : Monstruosité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  715 Mots (3 Pages)  •  534 Vues

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Kneper        Culture générale.                                                                         S2MS

Vincent

Cette œuvre est un film inspiré de faits réels, réalisé en 1980 par David Lynch et interprété par John Hurt et Anthony Hopkins. Il raconte la triste histoire d’un homme (Joseph Merrick), souffrant d’atroces malformations physiques, qui a été perçu comme une bête de cirque durant son existence. Il est assimilé à un éléphant, d’où son surnom Elephantman.

Quel regard le cinéaste David Lynch invite t-il à porter sur la monstruosité dans ce film ?

Dans le long-métrage, la figure de John Merrick est centrale. Pourtant, le cinéaste décide de ne pas montrer au  spectateur le visage de l’homme éléphant. Il lui faut attendre 30 minutes après le début du film avant de confronter les spectateurs à son aspect et son regard. Malgré tout, dans cette première demi-heure, John Merrick va entrer en scène à différentes reprises et de différentes manières par un jeu de dissimulation retardant son apparition. Nous verrons seulement quelques parties de son corps difforme. David Lynch amène le spectateur à penser son regard sur la monstruosité.

 Le cinéaste place monstruosité et dégoût, confrontant le spectateur à deux définitions possibles du monstre :

 D’une part, un monstre surnaturel, qui vit et travail dans un cirque, afin d’apporter de la peur, de la stupéfaction aux clients. Il y est exhibé comme une bête de foire et y est battu par son maitre Bytes. Il est traité dans de très mauvaises conditions.

D’autre part, il est un objet scientifique. Le chirurgien Frederick Treves loue la bête afin de l’étudier et de la dévoiler à une assemblée de médecin.

Tout ce début de film est composé de méchanceté, d’inhumanité. Le film est en noir et blanc afin de rendre les scènes encore plus noires et tristes. Nous pouvons même remarquer que les scènes tragiques où John est dans le cirque sont noires tandis que les scènes dans l’hôpital sont blanches, ce qui montre la bienveillance et le service de l’hôpital. L’homme éléphant s’avère être une personne démunie et apeurée, souffrant de l’image qu’il renvoie aux autres. Le spectateur passe du dégoût à la pitié envers cet être différent.

La plus grande distinction que nous montre le cinéaste dans ce film se fait sur le jugement de la population. Le film présente en fait plusieurs niveaux d’humanité. Nous avons d’un côté des personnes effroyables, méchantes, discriminatoires envers John, des personnes prêtes à payer pour aller le dévisager et lui faire peur dans son domicile, des personnes qui ne se préoccupent pas de sa santé car ils ne le considèrent pas comme humain. Nous pouvons prendre l’exemple du chauffagiste de l’hôpital qui instaure illégalement un système de visites payantes.

 Tous les personnages ne réagissent pourtant pas de manière identique. Treves et son épouse, les infirmières, le directeur de l’hôpital, l’actrice Madge Kendal et la bonne société londonienne qui défile dans la chambre de Merrick, se comportent plus humainement avec le personnage. Certains sont réellement touchés par le destin de Merrick, contrairement à quelques Bourgeois qui viennent voir John pour seulement s’acheter une conscience. Le docteur Treves, quant à lui, découvre ensuite l’homme qui se cache derrière l’animal et se met à lui témoigner une amitié sincère.

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