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Analyse De Spectacle : La Storia conçue par Ennio Sammarco et Jean-Emmanuel Belot

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Par   •  23 Mai 2014  •  817 Mots (4 Pages)  •  967 Vues

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La Storia

mercredi 21 octobre 2009 19h30

Création chorégraphique pour sept interprètes, conçue par Ennio Sammarco et Jean-Emmanuel Belot, avec la collaboration de Josselin Varengo, La Storia est une invitation au rêve éveillé, un accès à une dimension d'ordinaire non accessible par la raison ou toute forme de logique. Une description concrète n'en rendrait pas l'idée, car c'est un tout, de mouvement, de visuel, de poésie, de sonorité, de musique... Plusieurs éléments qui se mélangent, se chevauchent et qui nous entrainent à se laisser porter par l'un ou l'autre. C'est l'association Woo qui propose ce soir là, dans la salle de création de la Mc2, cette histoire qui n'en est pas une, mais plutôt un ensemble de tableaux narratifs. Ce travail serait le deuxième volet du diptyque Every adidas has a story, «qui interrogeait déjà les ressorts fictionnels et événementiels qui construisent l’individu».

Le spectacle commence alors que la lumière est encore allumée, et les discussions s'amenuisent à mesure de la prise de conscience d'un homme qui descend les gradins en chantant, accompagné de sa guitare. La lumière faiblit comme pour nous laisser en plus grande intimité avec cet homme, mais il sort si bien du public qu'on peut se demander s'il fait partie des danseurs . Puis le noir.

Les guitares électriques commencent, donnant la couleur moderne qui dominera tout le long, et une lumière en bas à gauche, sur la scène, s'allume progressivement, d'abord donnant une ambiance de lanterne asiatique, puis de plus en plus façon western, alors qu'apparaissent des silhouettes à contre jour, des peaux de bêtes suspendues, un paysage saturé d'objets et désertique à la fois. Puis ces personnages s'avancent, chacun à sa manière et au rythme de sa guitare, sur des lignes et des courbes de légers papiers qui traçaient des sortes de chemins. Un calme plat de feuilles blanches qui devient chaos sous les pieds des danseurs, se mouvant à leur passage, comme une histoire remplissant les pages d'un livre. Dans cette ambiance plutôt sombre, ils se mettent à danser d'abord presque sans relations entre eux, chacun allant tour à tour se vêtir d'une fourrure ou gratter quelques cordes de sa guitare, se roulant par terre, remuant la masse d'anecdotes blanches qui jonchent le sol. Cela ressemble à une aventure commune d'explorateurs de terres inconnues, qui se rencontrent ensuite, forment des couples qui s'accrochent et s'aident à tourbillonner dans leur élan.

Un homme et une femme se rencontrent, se déshabillent, et sans bruit, semblent retourner à l'état de bêtes sauvages, se postant au sommet d'une falaise venteuse et déserte, dans des positions entre la chasse et l'observation. Un homme chante derrière avec ses deux choristes un peu niaises, d'une façon burlesque, presque grotesque, « the king is the best ». Puis les autres se postent autour du couple, comme observant leurs propres ancêtres, qui lui ne bouge plus, dans une attente sauvage.

Les deux filles du chœur tendent alors un écran de papier devant eux, créant un théâtre d'ombres belles et éphémères avant qu'ils ne passent à travers, emportés par leurs mouvements. L'écran

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