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Analyse de la tablette tactile Qooq de Jean-Yves Hepp

Étude de cas : Analyse de la tablette tactile Qooq de Jean-Yves Hepp. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2012  •  Étude de cas  •  657 Mots (3 Pages)  •  1 055 Vues

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ean-Yves Hepp est fier de montrer sa tablette tactile Qooq exposée sur Times Square, à New York. Ayant fait le choix, très médiatisé, de la produire en Saône-et-Loire (centre), il se rêve en Tintin "taquinant" des géants comme Apple, qui produisent en Asie. Avant l'Australie, le Royaume-Uni et Hong Kong en décembre, le fondateur de la société Unowhy a lancé sa tablette dédiée à la cuisine mi-novembre aux États-Unis. "On est un peu Tintin en Amérique, le petit Français qui veut taquiner Apple", sourit-il, glissant à l'envi que sa première tablette était sortie en France fin 2009, quelques mois avant l'iPad.

Qooq est devenue son étendard pour démontrer que l'industrie n'est pas condamnée en France : en 2011, il a rapatrié la fabrication de sa tablette de la Chine à Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire, sans hausse de prix, grâce à une réduction des coûts de transport et une ligne de montage hautement automatisée chez son sous-traitant, le spécialiste de l'électronique Eolane.

"J'aimerais bien faire des émules, car ça remettrait l'économie à l'endroit", assène l'entrepreneur de 43 ans, publicitaire et consultant, notamment pour L'Oréal et Nespresso, avant de fonder sa société d'une trentaine de salariés. S'il refuse de dévoiler son chiffre d'affaires, ce héraut du "made in France", très sollicité par les médias, livre sa "vision" à longueur d'interview : "On s'autoflagelle tout le temps, on est dans la logique négative monstrueuse du On ne peut plus rien faire en France". "Je me bats pour que les gens comprennent que ce n'est pas mort", affirme celui qui a pratiqué la boxe lors de ses années d'études, d'abord dans une école de commerce puis à Sciences Po Paris.

"Protéger l'indépendance numérique de la France"

Jean-Yves Hepp est né d'une mère professeur agrégée de lettres, "pied noir de Tunisie", et d'un père chef d'entreprise, issu d'une famille alsacienne bourgeoise et impliquée en politique. Son grand-père a été directeur de cabinet du Premier ministre de Pompidou Pierre Messmer. Il dit avoir toujours baigné "entre le monde de l'entreprise et le service public". Il apparaissait dès lors logique pour ce père de famille, qui veut donner des "perspectives d'avenir" en France à ses trois enfants, de s'investir dans la politique industrielle.

Il côtoie aussi bien l'UMP Laurent Wauquiez que le PS Arnaud Montebourg, venus inaugurer la ligne de production française en octobre 2011. François Hollande, encore candidat à la présidentielle, avait visité l'usine de Montceau-les-Mines quelques semaines plus tard, au cours d'une journée où il avait appelé au "patriotisme industriel".

"En ce moment, je vois beaucoup de ministres pour leur expliquer mon nouveau cheval de bataille : protéger l'indépendance numérique de la France, qui est aussi importante que l'indépendance énergétique", explique l'entrepreneur, visage rond et sourire franc. Devant l'emprise croissante des géants Apple, Microsoft, Google et Amazon

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