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Amour et passion dans La Princesse de Clèves

Analyse sectorielle : Amour et passion dans La Princesse de Clèves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2021  •  Analyse sectorielle  •  1 144 Mots (5 Pages)  •  3 391 Vues

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Amour et passion dans La Princesse de Clèves

Quelques notions à connaître, vous pourrez trouver des compléments dans le dossier qui ouvre l’édition Garnier Flammarion, (pages 45 à 62) dont je me suis inspiré

L’amour est un thème privilégié du roman.  La Princesse de Clèves : une « symphonie de l’amour » (Jean Mesnard, Edition GF p. 46). L’intrigue principale et toutes les intrigues secondaires trouvent leur ressort dans l’amour et la passion amoureuse.

        Tous les personnages du roman sont de près ou de loin mêlés à une intrigue amoureuse, mais il faut distinguer les amours impures (dans lesquels se mêlent une passion étrangère) et les amours pures (dans lesquels l’ambition n’a aucune part):

  • Les Amours impures (note : au pluriel amours est au féminin)
  • Henri II et sa maîtresse Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois. C’est sans doute l’amour le plus impur car cette dernière incarne vraiment la galanterie dans le sens le plus péjoratif puisque son intérêt pour le roi sert avant tout ses ambitions personnelles et qu’elle est très infidèle. Et surtout ce n’est pas la femme légitime.
  • Les mariages princiers qui sont tous arrangés
  • Même l’amour platonique qui relie Catherine de Médicis et le Vidame de Chartres est intéressé, elle cherche un chevalier servant, il est flatté de l’intérêt qu’elle lui porte
  • Les récits enchâssés sont consacrés à des amours impurs ; les amours de Mme de Valentinois, de Mme Tournon, d’Anne de Boulen et du Vidame de Chartres
  • Les Amours pures
  • Monsieur de Clèves pour Mademoiselle de Chartres, il tombe amoureux d’elle sans savoir qui elle est. C’est le vrai coup de foudre, et il ne cessera de l’aimer. Certes son mariage avec Mlle de Chartres sera un mariage d’amour que d’un côté, mais ce n’est pas un mariage d’affaire.
  • Mme de Chartres n’épouse pas Clèves par ambition et elle lui restera fidèle par-delà la mort, même si elle aime profondément Nemours
  • Le duc de Nemours aime sincèrement la Princesse, il n’y a aucune ambition dans son amour, il renonce même pour elle à un glorieux mariage avec la reine d’Angleterre. Il en est de même des autres prétendants.

Un point commun entre toutes les intrigues ; elles finissent toutes mal. Mais seules les amours impures sont véritablement condamnées par Madame de Lafayette.

Caractéristiques des amours pures

  • Il éclot chez des personnes jeunes, Mlle de Chartres est « dans sa seizième année » ; belles « il parut une beauté à la cour qui attira les yeux de tout le monde », Nemours est « l’homme du monde le mieux fait », Guise est « bien fait » et Clèves est « parfaitement bien fait » ; et dotés de qualités d’esprit et de cœur.
  • C’est un sentiment mais qui appelle l’union des corps. Voir la scène du pavillon à Coulommiers p.220/221 : une scène très sensuelle, sensualité visible à travers les gestes et les regards de Mme de Clèves.

Menaces qui pèsent sur ces amours :

  • Celle de l’amour non partagé : Clèves n’a pas l’amour de Mlle de Chartres ; Nemours ne peut accomplir cet amour
  • La notion de devoir, d’honneur
  • La jalousie
  • La fatalité : il aurait suffi que Nemours et Mlle de Chartres se rencontrent un peu plus tôt. Mais leur amour aurait-il duré ? Le dénouement semble laisser entendre que non, Mme de Clèves aurait trop souffert de jalousie et l’absence d’obstacles aurait sans doute lassé Nemours .

Les désordres de la passion

        Au XVIIème la passion amoureuse est montrée comme dévastatrice et elle sera condamnée par tous les Moralistes, dont La Rochefoucauld, grand ami de Madame de Lafayette, sous l’impulsion des jansénistes. Ils déplorent l’emprise des passions sur l’âme humaine qui se détourne alors de Dieu. Racine lui aussi condamne cette passion destructrice dans Phèdre. D’ailleurs les interrogations de Phèdre qui passent dans la pièce par les monologues sont visibles dans le roman par toutes les introspections auxquelles se livrent la Princesse de Clèves, introspections annoncées dans le texte par des formules comme « elle trouvait que », « elle pensait que ». Au cours de ses introspections la Princesse se montre tourmentée par l’opposition entre sa vertu et ses désirs. Elle y analyse aussi la force des passions « Je suis vaincue et surmontée par une inclination qui m’entraîne malgré moi : toutes mes résolutions sont inutiles ».

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