La passion dans la princesse de Montpellier: plans et citations

LA PASSION AMOUREUSE DANS LA PRINCESSE DE MONTPENSIER

Préambule: Cette notion étant très vaste, je ne la traiterait pas exhaustivement, cependant j’ai essayé de tirer des deux oeuvres tout un plans cohérent qui reflète la place de la passion dans les deux oeuvre, en l’illustrant d’une manière qui me semble cohérente.

Introduction:

Passion, du latin passio, qui est l’action de supporter souffrances et maladies. Il désigne dans un premier temps la passion du christ, pour prendre au cours des siècles un sens plus proche que celui que l’on peut comprendre aujourd’hui.

Ainsi en lisant divers entrées de dictionnaires on comprend que la passion c’est:

- Un état affectif et intellectuel, assez puissant pour dominer la vie de l’esprit par l’intensité de leurs effets ou par la permanence de leurs actions.

- Affection très vive, presque irrésistible que l’on éprouve pour une chose, pour l’objet de cette passion.

- L’amour quand il apparait comme une inclination puissante et durable, dégénérant parfois en obsession ; amour ardent, affection si intense qu’elle peut paraitre déraisonnable.

C’est de cette aspect de la passion dont nous allons parler, cependant après cette brève introduction étymologique, il faut que je vous présente ce qui a été pensé de la passion au XVIIem siècle.

Car c’est en 1649, qu’est publié le Traité des Passions de l’âme par René Descartes. Celui y distingue 6 passions primitives, l’admiration, l’amour, la haine, le désir, la joie, et la tristesse. Pour Descartes ces passions sont des mouvements du corps qui s’imposent a l’âme et qui ne répondent en rien à la volonté de celle-ci. Cependant il est important de noter que Descartes ne condamne pas les passions, il explique qu’il faut par l’action de sa volonté contraindre les mauvaises passions cependant tout mouvements passionnel n’est pas à bannir, et ne peux être bannis, pour Descartes.

Pour les jansénistes, la sentence est plus lourde, il s’agit de se prémunir des passions pour accéder à la tranquillité de l’âme.

Enfin la gloire est une émotion qui est une passion pour un auteur comme Corneille.

Ainsi renseigné nous allons voir la place que la passion amoureuse, qui fait jouer des six passions que nous avons précédemment cité, dans la nouvelle de Mme de Lafayette, issue de ce XVIIem siècle, et dans son adaptation cinématographique produite 4 siècles après, par Bertrand Tavernier.

I. La passion un élément essentiel des récits

« La raison est historienne, mais les passions actrices » - RIVAROL

A/ La passion amoureuse au centre des oeuvres

1. Une intrigue amoureuse

L’intrigue de La Princesse de Montpensier bien qu’elle soit riche d’autres éléments est principalement constituée autour de 5 personnages, Cabanes, Anjou, Guise, Montpensier et Renée de Montpensier, qui sont pris dans un jeu d’intrigues passionnelles. Renée étant passionnément aimée de quatre protagoniste et elle même éprouvant une passion pour Guise.

Ainsi l’intrigue de la nouvelle se fonde sur la passion amoureuse.

2. Qui occupe une place centrale

C’est par la passion amoureuse que l’intrigue avance, quand ce n’est pas par la guerre:

« Pendant que la guerre civile déchirait la France sous le règne de Charles IX, l’amour ne laissait pas de trouver sa place parmi tant de désordres, et d’en causer beaucoup dans son empire » (p:7 ; L:1-3)

(La guerre qui apparait dans le film comme tout aussi passionnel que ne peut l’aitre l’amour, où la haine, la tristesse et divers mouvements irréfléchies s’expriment.

Etant au centre du motif narratif des oeuvres et des motivations des personnages la passion amoureuse occupe une place très importante.)

La plupart des préoccupations des personnages principaux sont passionnelles.

Nous l’avons dans les divers exposés sur les personnages, mais Montpellier apparait dans la nouvelle comme éminemment jaloux de sa femme, et dans le film mais si le personnage est plus dense émotionnellement parlant, il n’en reste pas moins triste et jaloux

3. La passion, est au centre des développements

« Une haine entre eux qui ne finit qu’avec leurs vies »

—> Dès le début de l’intrigue, un enjeux passionnel est posé et va déterminé la suite de l’intrigue (et le développement des passions) + « tu m’a fais un affront, je n’oublis pas affront »

« Si tu m’a trompé, face à face, jusqu’à la mort » même chose.

4. Une importance telle, qu’elle ne laisse pas sa place à la vertu

Résolutions ratées de Maire

« Malgré toutes ces belles résolutions qu’elle avait faites à Champigny, elle commence à être persuader de sa passion » (p:29 ; L:410-412)

« Ces pensées lui firent faire de nouvelles résolutions qui se dissipèrent dès le lendemain par la vue du duc de Guise » (p:32 ; L:479-480)

« Les passions sont les seuls orateurs qui persuadent toujours » - LA ROCHEFOUCAUD

Cette place prédominante éclipse complètement la vertu, on y fait référence avant le mariage et dans à la fin dans la dernière phrase. cependant celle-ci n’est même pas à l’origine du choix de Marie/Renée. Elle se « soumet » car elle est tourmentée, ou explicitement battue.

Cependant

« Il devint passionnément amoureux de cette princesse et quelque honte qu’il trouvât à se laisser surmonter, il fallut céder et l’aimer de la plus violente et la plus sincère passion qui fut jamais ».

—> La notion de sincérité —> Penchant vertueux + sa passion le porte à ne songer qu’à ce qui pouvait augmenter le bonheur et la gloire de la princesse » + son sacrifice.

-Sacrifice de Guise, qui enlève « toute la rigueur

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