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Revue Hannah Arendt

Commentaire d'oeuvre : Revue Hannah Arendt. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Novembre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  3 639 Mots (15 Pages)  •  210 Vues

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Hannah Arendt est une philosophe allemande née en 1906 et décédée en décembre 1975,

qui a écrit plusieurs ouvrages philosophiques, comme La banalité du mal.

Dans son livre, Les considérations morales , elle se penche sur le procès d’Adolf Eichmann

et y fait un récit de son analyse. La première idée d’Hannah Arendt dans ce livre est

qu’Eichmann ne ne peut être entièrement considéré comme coupable, même s’il est clair

qu’il n’est pas innocent. Ce que la philosophe pense, c’est que ce nazi n’est en aucun cas

apte à penser par lui-même. Une personne libre est une personne qui est indépendante de

toute réflexion et de toute pensée, hors Adolf Eichmann a sans doute été endoctriné et

éduqué de sorte à ne pas être apte à développer des réflexions, des opinions, et des pensées

seul. Une personne incapable de penser ne peut être coupable. Une fois élevé de telle sorte

à obéir à tout ce qui est ordonné, il est impossible par la suite d’émettre des pensées

critiques ou de penser de sa propre volonté. De ce point de vue, on peut considérer

Eichmann comme une victime, de cette manipulation et de cette incapacité à raisonner seul,

mais cela n’enlève en rien les actes qu’il a pu commettre. Nous allons voir au cours de notre

analyse des Considérations morales d’Hannah Arendt comment percevoir la pensée, et

trouver quel est son fonctionnement.

Adolf Eichmann est un allemand jugé pour de nombreux crimes de guerre, et crimes

contre l’humanité. Il faisait partie de la SS pendant la seconde guerre mondiale. Hannah

Arendt se demande, « l’activité de penser en elle-même, l’habitude de tout examiner et de

réfléchir à tout ce qui arrive, sans égard au contenu spécifique, et sans souci des

conséquences, cette activité peut-elle être de nature telle qu’elle conditionne les hommes à ne pas faire le mal ? » : la philosophe se demande si la faculté de penser est source de

réflexion au point de permettre aux hommes de différencier le bien du mal, et donc de les

empêcher à faire le mal ?

En rapport avec le procès d’Eichmann, elle cherche à savoir si ce dirigeant de la SS était

réellement en pleine possession de ses moyens, s’il était conscient du mal qu’il véhiculait :

elle cherche à savoir s’il était capable de penser et de réfléchir de son propre chef. Peut-on

accuser Eichmann d’être l’auteur de ses crimes ?

Au début de son analyse, Hannah Arendt nous dit :« Aussi monstrueux qu’aient été les faits, l’agent n’était ni monstrueux ni démoniaque, et la seul caractéristique décelable dans son passé comme dans son comportement durant le procès et l’interrogatoire de police était un fait négatif : ce n’était pas de la stupidité mais une curieuse et authentique inaptitude à penser. Il fonctionnait dans son rôle de grand criminel de guerre aussi bien que sous le régime nazi ; il n’;avait pas la moindre difficulté à accepter un système de règle absolument différent. Il savait que ce qu’il avait alors considéré comme un devoir était a présent appelé un crime et il acceptait ce nouveau code pénal comme un nouveau langage, sans plus. A sa provision d’expressions toutes faites, passablement limitées, il en avait ajouté quelques nouvelles et était complètement perdu lorsqu’il devait affronter une situation à laquelle aucune d’elles ne s’appliquait, comme dans le cas grotesque où il avait

dû faire un discours devant la potence et utiliser les clichés des oraisons funèbres, recourt

d’autant plus déplacé qu’il n’était pas le survivant. Il ne lui état jamais venu à l’esprit

d’imaginer ce que seraient ses dernières paroles dans le cas d’une peine de mort, pourtant

attendue tout au long du procès et il n’avait jamais tiqué devant les inconsistances et les

contradictions flagrantes des interrogatoires et des contre-interrogatoires. Les clichés, les

phrases toutes faites, l’adhésion à des codes d’expression ou de conduites conventionnelles

et standardisés, ont socialement la fonction reconnue de nous protéger de la réalité, de cette exigence de pensée que les événements et les faits éveillant en vertu de leur existence. Si

nous répondions tout le temps à cette exigence, nous serions très rapidement épuisés : avec

Eichmann, c’était différent : de toute évidence, il ne connaissait pas une telle exigence »

Dans ses lignes, on comprend le début de l’analyse d’Hannah Arendt . En effet,

concernant Eichmann, la philosophe en vient au fait que l’inaptitude à penser amène à ne

pas être totalement responsable de ses choix.

Plusieurs signes démontrent distinctement qu’il était vide d’esprit. Vide d’esprit par sa

manière de parler sans réfléchir, en parlant avec des phrases toutes faites et mémorisées

préalablement en cas d’échec. Ce qui amène à croire qu’Eichmann n’est pas totalement en

tord, c’est qu’il ne sait pas penser. La pensée amène sans doute à dissocier le bien du mal, ce

qu’il est incapable de faire. Eichmann a donc accomplit une multitude de crimes

machinalement, sans comprendre ni même réfléchir à ce qu’il faisait : son absence de

penser l’empêche de savoir de quelle sorte il faudrait réagir « normalement

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