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Hannah Arendt

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Par   •  25 Mars 2015  •  2 505 Mots (11 Pages)  •  974 Vues

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Hannah Arendt par Catherine Conrad

« Tu as laissé le monde un peu plus glacé » dit son ami à sa mort

Fais partie des 3 grandes juives philosophes (Edith Stein, Hannah Arendt, Simone Weil)

Simone Weil a des intuitions fortes atemporelles, elle a eu des professeurs comme Heidegger. A émigré aux USA après l’avènement d’Hitler. Culture slave, elle ramasse toute sa pensée. Elle est à la fois très facile à lire et très difficile, elle n’a pas une pensée linéaire.

I. H.A et la question du politique

Affirmation provocatrice :

« Le politique est le lieu d’exercice de la liberté, la liberté est la raison d’être du politique »

L’entreprise d’H.A : sauver le politique car aujourd’hui  incompréhension politique. Pourquoi le politique existe-il ? Parce que l’homme est libre. La politique est la cause de la liberté et son but. Il y a une interaction entre les deux. Si on oublie le politique c’est parce qu’on oublie la liberté et vice versa. La question du pourquoi est la question du sens.

Prenons un individu humain. Pourquoi a t-il des pieds par exemple ? Pourquoi lui ? Les pieds servent à vivre puisqu’ils servent à marcher, mais pourquoi moi ? Ici on ne peut pas répondre en vue d’une utilité, ce n’est pas le même rapport du besoin.

« La rose n’a pas de pourquoi. Elle fleurit parce qu’elle fleurit, elle ne se demande pas si on la voit. » Angélus Silesius. La rose n’existe pas parce qu’elle est utile à, elle existe pour elle même. Le politique doit permettre à l’homme de s’accomplir dans son monde, ce n’est pas une utilité pragmatique. L’existence humaine est comme l’existence de la rose  Existence du politique pour le politique, de la liberté pour la liberté.

La politique est ce lieu qui permet aux hommes d’être parmi les hommes, je ne peux être libre que si je suis parmi les hommes. C’est-à-dire ne pas vivre comme un animal. Les vaches n’ont pas besoin de se parler, elles sont semblables, elles ne vivent pas inter, elles vivent à côté, elles n’ont rien à se dire. Communauté du pâturage, pas de relation les uns avec les autres. Le politique est le lieu de rencontre, de l’inter. Il n’y a pas de révoltes chez les abeilles. La politique est pour nous plutôt le domaine de l’oppression, du pouvoir de plusieurs sur d’autres, de la minorité sur la majorité. Pour nous, la raison d’être de la politique est la sécurité et pas la liberté : expérience du totalitarisme, de l’état providence (celui qui va nous assurer contre tous les risques, nous protéger contre l chômage...). On veut de l’Etat, toujours plus d’Etat, illusion de plus l’Etat est grand, plus il protège. Symbole le plus fort : Allemagne de l’Ouest : Ostalgie : on avait pas la lib mais la sécurité. H.A veut montrer que le politique est plutôt le lieu de la liberté qu’on a oublié.

* La distinction banale et snob entre le politique et la politique.

Le politique est le lieu de la liberté. La politique est une sphère. Tous les métiers impliquent des pouvoirs : être médecin c’est avoir un pouvoir sur le malade. La politique est une sphère privilégiée, c’est le lieu de pouvoir de quelqu’un sur tous. La politique se pense en terme de moyens : conquérir, maintenir le pouvoir et exercer le pouvoir. C’est une sorte de jeu. Moyens/Fin. Le lieu politique est le lieu de notre impuissance aujourd’hui. Arendt veut montrer que LE politique est le lieu de la liberté. Par impuissance du politique, on se réfugie dans la vie privée « nous vivons dans des sombres temps », les temps de la modernité. Nous vivons dans des temps qui ne sont plus illuminés. Quand il y a lumière, o peut se voir les uns les autres. L’homme ne veut plus prendre le risque de se montrer, d’être dans l’inter et se replie dans la vie privée. Elle parle de ce paradoxe de l’émigration intérieure. Cette expérience est parfois nécessaire. Fait de se conduire comme des exilés alors qu’on est dans son pays. Se retirer dans l’invisibilité du penser et du sentir. Repli sur soi (ce que je pense, les autres n’ont pas à le savoir). Etre libre c’est se retirer du monde. Ce que nous demandons au politique c’est de nous débarrasser du soucis de la vie commune (les analyses de Benjamin Constant : bon politique = le bon intendant). Se débarrasser du politique est un grand péché, c’est se réfugier dans l’idiotie (sens grec : propre à), de se fermer sur soi (exemple des femmes grecques qui ne sortent pas). Une vie privée qui n’est axée que sur elle même devient appauvri. Nous souffrons tellement de cet appauvrissement que nous nous réfugions dans la télé réalité. C’est une vie dangereuse et sans joie. Lucrèce : on ne peut plus participer à la cité. « Il doux d’assister du rivage à la détresse d’autrui » : télé réalité, on se plait à voir quel sort nous épargne. Il est doux aussi d’assister aux grandes luttes de la guerre : les spectacle n’est pas l’intérêt du spectacle, le spectacle c’est le goût de la sécurité: il y a beaucoup d’horreur qui ne va pas nous toucher. Mais la plus grande douceur : voir le reste des hommes errer. C’est quoi être heureux : avoir un corps exempt de douleur. Philosophie de l’absence de risque. Restriction du sens de l’existence : un corps sans douleurs, sans dangers.

Repli sur la vie privée (épicurisme : être sans craintes, sans inquiétudes, ne se préoccuper que de soi même)

• Aristote :

« L’homme est par nature un animal politique parce qu’il parle ». L’animal est ici un vivant. Il parle parce qu’il a le logos. A donné lieu à des contresens. On a traduit par un animal social et doué de raison. Confusion sur le « part nature ». Le politique ce n’est pas le social pour Arendt.

Confusion entre l’animal politique et l’animal social : nous vivons ensemble car nous sommes unis par les liens du besoin. La première société naturelle est la famille : Un homme, une femme des enfants, un bœuf, des esclaves. Ca c’est social : il y a des liens de besoin, nous dépendons les uns des autres pour survivre. Nous sommes des animaux sociaux en tant que nous avons besoin les uns des autres. Il y a après le village : toujours liens du besoin, regroupement de familles. Implique nécessairement une hiérarchie. Tous les liens du besoin implique des liens d’inégalités, on ne peut pas être égaux les uns par rapport aux autres. Par nature = spontanément. Son originalité

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