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Le désir de liberté est-il inaliénable?

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Par   •  7 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 758 Mots (8 Pages)  •  960 Vues

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Sujet : Le désir de liberté est-il inaliénable ?

        « Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent » Spinoza (L’homme n’est pas un empire dans un empire).

Le désir est recherche d’un objet que l’on imagine ou que l’on sait être source de satisfaction.

Du latin desiderium, désigne le mouvement qui, au-delà du besoin en tant que tel, nous porte vers une réalité que l’on se représente comme une source possible de satisfaction. Le désir se définit comme une tendance devenue consciente.

La liberté est un état de non contrainte, pouvoir d’agir sans contrainte.

Inaliénable signifie qui ne peut-être retiré, enlevé, qui appartient de manière intangible à quelqu'un, à quelque chose.

Nous pourrons nous demander comment un désir de liberté pourrait-il être inaliénable ?

Selon Spinoza le désir de liberté est naturel chez l’homme, ce qui signifie que l’homme à besoin de son désir de liberté pour vivre. Donc il serait impossible d’enlever ce désir à l’homme car il lui est nécessaire pour vivre la vie qu’il souhaite au plus profond de lui, son désir de satisfaction personnel.

Nous verrons dans un premier temps si le désir peut-il être inaliénable.

Dans un second temps, si la liberté peut-être inaliénable.

Et enfin dans un troisième temps si le désir de liberté peut-être inaliénable.

          Dans cette première partie, nous allons découvrir si le désir peut-être inaliénable.

« Le plaisir imaginé s’appelle désir » (Ricœur). Par cette citation, on peut constater que le désir sollicite l’activation de la faculté intellectuelle que l’on appel imagination. L’imagination est la faculté intellectuelle par laquelle les images ou idées sont reliées entre elles de façon aléatoire, indépendamment de tout lien logique. Elle les combine de façon aléatoire et arbitraire. On peut en déduire que le terme désirer peut signifier une mise à l’écart de la raison au profit d’une lecture idéalisée du réel.

Le désir est une tension née d’un manque qui vise un objet ou un sujet dont la possession est susceptible de procurer de la satisfaction, donc du plaisir.

Désirer signifie être à la recherche de ce dont on manque et dont le manque provoque de la souffrance. Aussi longtemps que l’objet ou le sentiment  (ici la liberté) convoité n’est que désiré (donc aussi longtemps que le désir n’est pas satisfait) le plaisir n’est que présupposé. C’est la raison pour laquelle la possession de l’objet visé n’est que susceptible de mettre un terme à la souffrance provoquée par le manque. Le désir est une impulsion d’une force que l’on constate en nous et qui nous conduit à tendre vers un objet ou un sentiment. Cette force active anime l’individu qui l’éprouve. Désirer, c’est donc à l’origine constater que l’on désire, que ça désire en nous : on ne choisit pas de désirer telle ou telle chose, on constate que l’on éprouve du désir pour telle ou telle chose comme si le désir s’était construit en nous, par-delà notre volonté. Le désir est donc, irraisonné, irréfléchi, il nous possède et nous n’en sommes pas maîtres au départ. Pour maîtriser ses désirs, il est donc nécessaire d’en prendre conscience, de les penser, de les raisonner.

Les différents désirs que nous possédons tous au fond de nous, nous permettent de réaliser certains de nos rêves peu importe soient-ils. Si l’on nous enlève nos désirs, que nous restent-ils à part un vide au fond de soi ? Les désirs nous font vivres, nous donnent de l’espoir, ils sont la clé de notre bonheur. En effet les désirs nous permettent d’obtenir une certaine satisfaction lorsque nous en accomplissons certains. Cette satisfaction crée donc continuellement de nouveaux désirs, c’est un peu comme une drogue, car nous voulons du bonheur et nous l’obtenons grâce au désir ; donc plus nous avons de désir, plus nous avons de la satisfaction à les réaliser et plus nous sommes heureux.

Si le désir devenait aliénable, nous deviendrions malheureux et sans vraiment de but dans la vie, ce qui amènerait forcément à une forte augmentation de suicide dans la population, ce qui nous montre que le désir est bel et bien inaliénable (du moins c’est ma pensée).

          Nous venons de voir et d’expliquer pourquoi le désir était inaliénable, nous allons maintenant faire de même pour la liberté. En présentant d’abord c’est deux mots de façon séparé, cela nous permet de mettre au jour ce que chacun signifie réellement et de voir s’il est possible que l’un des deux soit aliénable ou non afin de conclure dans une troisième partie si ensemble l’analyse faîte reste la même. C’est pourquoi nous allons découvrir si la liberté peut-être d’une quelconque façon inaliénable.

 

          Dans cette seconde partie, nous allons voir si la liberté peut-être inaliénable.

 La liberté que nous recherchons doit avoir deux caractères :

  • Elle doit impliquer ce qui démarque l'humain du comportement simplement spontané, c’est-à-dire la réflexion.
  • Elle doit avoir une visibilité sociale afin de pouvoir être une valeur collective. Cette condition exclut la liberté intérieure des Stoïciens.

La liberté que nous recherchons doit alors s'exprimer comme action, au sens fort de ce mot: le fait pour l'homme d'avoir des comportements qui l'insèrent dans la vie sociale et pèsent sur l'orientation de celle-ci. Alors on peut s'appuyer sur cette définition de Simone Weil :

« Serait tout à fait libre l'homme dont toutes les actions procéderaient d'un jugement préalable concernant la fin qu'il se propose et l'enchaînement des moyens propres à amener cette fin.»

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