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La vérité (Philosophie)

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Par   •  22 Janvier 2019  •  Dissertation  •  2 154 Mots (9 Pages)  •  1 252 Vues

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La question de la vérité

Intro:

Selon Platon, philosophie et science sont du côté de la vérité. Mais qu’est-ce qui justifie cette affirmation. D’abord en quoi consiste la vérité? La philosophie a-t-elle à faire à la vérité en tant que telle ou seulement à des énoncés prétendant à une valeur de vérité?

I- Philosophie et vérité: la vérité mise à distance

1- De la vérité à la valeur de vérité

Dès le départ, le philosophe rejette l’idée d’une vérité qui serait présente en personne. Le point de départ de toute démarche scientifique et même philosophique c’est le fait que la vérité n’est pas présente, d’où le fait qu’on la recherche et cette recherche a d’ailleurs un caractère indéfini. La situation de l’homme de science n’est pas identique à celle de l’homme qui reçoit une prophétie ou un message divin. Son rôle n’est jamais d’accepter la vérité mais bien au contraire de vérifier ce qui suppose souvent qu’on tente de réfuter (voir l’exemple de la réfutation par l’absurde où pour vérifier un théorème, on commence par supposer qu’il est faux).

Ainsi, au fond il n’y a pas de vérité, mais seulement des affirmations qui prétendent à une certaine valeur de vérité. Puisque la vérité n’est pas une présence réelle, elle n’est ni angoissante ni réconfortante.

Spinoza: “non ridere, non lugere, neque detestari, sed intelligere.”

2- La distance mise entre le philosophe et son propre discours

Le philosophe met en jeu sa propre parole dans un discours situé à égalité avec tous les autres discours.Tous ces discours sont soumis au même examen public, c’est à dire à une discussion ouverte dans laquelle chacun est libre d’exposer ses objections. D’où le fait que l’écriture philosophique a souvent recours à la forme du dialogue. Par exemple, Platon mélange dans ses dialogues, la parole de son maître Socrate à d’autres paroles.

Les historiens de la philosophie ont souvent parlé de miracles Grecs. Sur un territoire restreint et dans un intervalle d’à peine plus de cent ans, toutes les disciplines scientifiques sont apparues. Il ne s’agit pas bien sûr de prendre que les Grecs auraient tout inventé. Seulement, même lorsqu’ils ont bénéficiés de connaissances pré-existantes, ils ont su donner à celles-ci une forme scientifique en les soumettant aux protocoles d’une discussion publique. C’est la discussion et elle seule qui peut apporter une légitimité scientifique à une certaine affirmation, mais encore faut-il que cette discussion soit engagée par des personnes raisonnables et de bonne foi. Dans ces conditions là, l’assentiment des participants peut être une source de légitimité. L’épistémologue, philosophe spécialisé dans la réflexion sur les sciences, Karl Popper a affirmé que la démarche scientifique consiste moins à vérifier une théorie car chercher au contraire . La valeur scientifique d’une théorie consiste en le fait qu’on lui a opposé de nombreuses objections et des expériences inventées pour essayer de la mettre en échec. La définition la plus classique de la vérité est celle qui présente celle-ci comme “adéquation de l’esprit de la chose.”

3- La définition de la vérité comme adéquation (la distance entre l’ordre du discours et l’ordre du réel)

La définition la plus classique de la vérité est celle qui présente celle-ci comme “adéquation” (accord) de l’esprit et de la chose. Ce qu’on pense ou dit est vraie quand c’est en accord avec la réalité/les faits.

Cette définition de la vérité sépare clairement la vérité d’une part et la réalité de l’autre. Ici la vérité est seulement une propriété de ce qu’on pense ou de ce qu’on dit. La vérité n’est pas réelle et le réel n’est pas vrai.

II- Distinguer le vrai du faux. La problématique de la connaissance.

1- La valeur de vérité d’une proposition

Une proposition peut être vraie ou fausse, ou encore en partie vraie, ou en partie fausse. Mais tous les énoncés ou propositions ne relèvent pas de l’opposition vraie/faux. Par exemple, nous dit Aristote, quand on demande quelque chose à quelqu’un, l’énoncé en lui n’est ni vrai ni faux.

2- Limites de la connaissance humaine: “dogmatisme” et scepticisme

La question n’est pas seulement de savoir si un énoncé est vrai ou faux, mais aussi de savoir si l’esprit humain est capable de déterminer cela de façon certaine. Le problème qui se pose est donc celui des limites de la connaissance. Si notre connaissance des choses est limitée, cela veut il dire que rien ne soit certain: c’est ce que pensent les sceptiques. La thèse dogmatique affirme au contraire, sans nier le caractère limité de notre esprit, qu’il existe des choses certaines. Pour le scepticisme, la sagesse consiste à ne pas se laisser piéger. Il existe bien des affirmations qui nous semblent vraies ou fausses, mais il ne faut rien affirmer et rien nier pour éviter tout risque d’erreurs. Il faut donc comme disent les sceptiques, “suspendre son jugement.” L’influence du scepticisme s’est fait sentir tout au long de l’histoire, d’où l’adage: “il faut douter de tout.” On a souvent reproché aux sceptiques leur manque de cohérence, il est pratiquement impossible de se montrer sceptiques à tous les moments de la vie. A l’inverse, pour le dogmatisme, la sagesse consiste à refuser le nivellement entre ce qui est certain et ce qui incertain ou encore entre ce qui est très probable et ce qui est improbable. Le doute sceptique a été une source d’inspiration pour des auteurs modernes comme Descartes (dont le doute méthodique a cependant pour but de dégager des vérités certaines) ou encore Hume. A la fin du XVIIIe siècle, Emmanuel Kant renouvelle le thème des limites de l’esprit humain. Il distingue une limite “positive,” c’est à dire structurante et une limite négative, qui enferme et constitue seulement un empêchement à aller plus loin, c’est à dire une borne.

Exemple de limite structurante: la règle d’un jeu. Le jeu n’est possible que parce qu’on distingue ce qui est permis et ce qui est interdit

→ contraintes imposées par écrivain lui permet de faire une oeuvre originale

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