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La morale peut-elle se fonder sans Dieu?

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Par   •  21 Mars 2017  •  Dissertation  •  3 419 Mots (14 Pages)  •  811 Vues

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Damien Grimaud

Alexandre Hamon

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Ethique de l’organisation

La morale peut-elle se fonder sans Dieu ?

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La morale constitue l'ensemble des règles et préceptes relatifs à la conformation du comportement humain aux mœurs et aux valeurs d'une société donnée. La morale se retrouve ainsi dans l’ensemble des sociétés humaines et varie en fonction d’elles.

Divinité et morale sont deux concepts fondamentalement liés. Les Dieux se définissent par leur nature comme les créateurs et arbitres du monde. Ces entités sont supérieures aux hommes. De par leur rôle de créateurs du monde, ils ont un droit de jugement sur l’action humaine. La morale et la divinité sont donc liées de cette manière. Les entités supérieures, créatrices des hommes imposent leurs lois, interdictions et obligations aux mortels.

Pour comprendre le lien étroit entre divinité et morale il faut assimiler le cheminement et l’évolution des croyances chez les hommes. Le cours de culture générale dispensé en première année à l’ESCE nous a donné les clefs pour comprendre ce phénomène.

L’évolution des croyances chez les hommes.

A l’aube de l’humanité, les hommes ne sont pas maîtres de leur environnement. Ils ne le comprennent pas. Ils en ont peur. Leur manque de connaissance ne leur permet pas de comprendre ce monde terrifiant où ils grandissent. Ils ne font pas de liens entre les éléments. Les premières croyances des hommes naissent donc de cette ignorance. Les hommes croient aux esprits, l’esprit du vent, l’esprit du feu, l’esprit du loup … Ces esprits se définissent alors comme des entités abstraites, pouvant être animaux, végétaux ou minéraux et indépendantes entre elles. On parle d’animisme, la croyance en une « âme », une force vitale, animant l’ensemble des es êtres vivants et des objets.

Au fur et à mesure de son évolution. L’homme commence à maîtriser son environnement. Il s’est rassemblé et a fondé des villages, des cités, qui lui permettent d’avoir moins peur de ses prédateurs. D’ailleurs il n’a plus réellement peur des autres êtres vivants. Il est devenu le prédateur alpha. Il apprend à élever d’autres animaux et à les faire travailler pour lui. Il découvre l’agriculture et cultive son environnement. A ce stade, l’homme commence à dominer le monde qui l’entoure. L’homme a besoin de symboles pour représenter les idées abstraites, de représentations, d’images, d’allégories. Les hommes se définissant, à ce stade, comme les maîtres de leur monde, il apparait évident que les entités supérieures sont proches d’eux. Les hommes n’ayant pas d’autres idées de représentation de maîtres qu’eux-mêmes .C’est ainsi que l’humanité commencé à représenter les divinités sous des formes humaines. On parle de polythéisme, plusieurs Dieux existent et gouvernent le monde.

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Une fois que l’homme a maîtrisé son environnement, il commence à le comprendre. Il se met à assimiler le cycle du soleil et de la lune. Il fait des liens entre les éléments. La marée s’explique par le mouvement de la lune dans le ciel. Les plantes meurent lorsqu’elles sont privées de soleil. L’eau qui tombe du ciel permet d’hydrater les êtres vivants, animaux et végétaux. A force de comprendre ces liens entre les éléments et les êtres vivants, l’idée de plusieurs dieux cohabitant et vivants de manière indépendante devient obsolète. Tout ce qui se passe dans ce monde est lié. Il apparait évident qu’un seul arbitre s’occupe de tout faire fonctionner. Par ce processus, on passe du polythéisme au monothéisme. La croyance en un Dieu unique.

Peut-on parler de morale au temps des croyances primitives ? Il est difficile de donner une réponse précise à cette question. A ce stade, l’homme fait difficilement la différence entre son monde, le monde des vivants, et le l’au-delà, celui des morts. Ces esprits, entités, avec lesquels il cohabite effectuent le lien entre les deux mondes. Les hommes les craignent d’un part, et veulent s’en rapprocher d’autre part. C’est de cette manière que naissent les premiers cultes. Les rites funèbres dont on trouve des traces à l’aube de l’humanité. Alors peut-on parler de morale ? Pas exactement au sens où nous l’entendons aujourd’hui, ces esprits sont indépendants entre eux et interagissent avec les hommes mais ne leurs imposent pas réellement une conduite, ils sont simplement craint et redoutés. Tantôt alliés, tantôt ennemis.

Au stade du polythéisme, nous ne pouvons toujours pas évoquer l’idée d’une morale. Les Dieux sont des êtres surhumains ou le pouvoir est réparti de manière oligarchique. Les Dieux sont craints et adorés mais nous ne pouvons pas dire qu’une morale est fixée.

C’est avec l’émergence du monothéisme que nous pouvons évoquer la notion de morale. Le monothéisme s’incarne au sein de 3 religions qui nous sont contemporaines : le judaïsme, le christianisme et l’islamisme. Nous allons nous intéresser à la manière dont ces religions fondent leur morale et leur notion du bien et du mal. Pour cela, nous allons étudier la philosophie de Platon.

Platon et le monde des Idées.

Nous pouvons considérer que Platon fût le premier à fixer une morale telle que nous l’intégrons aujourd’hui. Le bien d’un côté et le mal de l’autre. Cette représentation est toutefois plus complexe qu’il n’y parait du point de vue du philosophe.

Pour Platon, le « bien » constitue le monde intelligible, le monde des Idées. Ce monde intelligible ne se montre pas, ne se voit pas. C’est un monde de la pensée, ou l’on peut trouver

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la vérité seule et authentique. Ce monde permet de donner des réponses aux questions métaphysiques que se pose le philosophe : Qu’est-ce que le beau ? Qu’est-ce le courage ? Le monde intelligible constitue ainsi le monde de la connaissance et du raisonnement. Le monde de la connaissance vers lequel il faut tendre pour découvrir la vérité.

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