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La Nouvelle Héloïse, Rousseau

Commentaire de texte : La Nouvelle Héloïse, Rousseau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Février 2020  •  Commentaire de texte  •  982 Mots (4 Pages)  •  1 796 Vues

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Explication de texte

La définition communément admise du bonheur consiste à dire que nous sommes heureux quand nous avons joui de tous nos désirs. Paradoxalement, Jean-Jacques Rousseau dans La Nouvelle Héloïse défend une autre thèse : nous sommes heureux seulement dans l’attente de la satisfaction, seulement lorsqu’on désire. Le thème principal du texte est alors le rapport entre le désir et le bonheur. Est-il vrai que les jouissances imaginaires sont supérieures aux jouissances réelles ? Ce texte répond alors aux trois questions principales : N’y a-t-il pas plus de bonheur dans les illusions du désir que dans la jouissance que procure son accomplissement ? L’homme qui est-il condamné au malheur s’il ne désire rien ? L’illusion du bonheur ne vaudrait-elle pas mieux que la réalité décevante ? Selon Rousseau, le charme de l’illusion serait meilleur que la possession de l’objet désiré. Rousseau décrit tout d’abord que le désir a un aspect positif sur les hommes, puis affirme que le malheur est causé par le manque du désir et enfin, souligne qu’il préfère un monde d’illusion plutôt que la réalité cruelle.

“Tant qu’on désire on peut se passer d’être heureux” Rousseau affirme alors que si on désire, on possède le bonheur. Est-ce le cas ? Le but de la vie de l’homme est de rechercher le bonheur, il peut alors le trouver dans le simple fait de désirer ? On peut donc se passer d’être heureux dans le moment présent en rallongeant notre désir le plus longtemps possible afin de faire durer le charme de l’illusion. “Ainsi” est la justification de la thèse, qui dit que cet état d’attente se suffit à lui même et que les sentiments d’espoir et d’illusions sont si positifs et forts que le bonheur n’est plus nécessaire, c’est une forme de satisfaction. “Malheur à qui n’a plus rien à désirer” s’écrie Rousseau, dans toute sa légitimité car vivre ne serait-il pas désirer ? Si nous désirons plus, à quoi donc fantasmer ? La vie a, à ce moment la, un but ? Il n’y a sans doute rien de pire qu’une vie où nous ne voulons plus rien, plus rien faire et plus rien penser. Désir est donc le bonheur de l'existence et fait vivre. “On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère” Rousseau défend sa thèse et démontre que la possession est décevante et procure moins de bonheur que le désir. Si nous assouvissons tous nos désirs nous aurons fini de jouir de la vie ? Pouvons-nous être heureux avant d’avoir réalisé ce qu’on veut réellement ? La nature de “l’homme avide et borné” suggère que nous avons soif de désir, nous voulons posséder, mais nous sommes limités “à peu obtenir”. Cela dit, notre nature même nous condamne à désirer beaucoup sans avoir à obtenir l’objet de nos désirs. Peut-on dire alors que la nature définit notre bonheur dans le désir ? Rousseau soutient ici, que notre imagination nous rend doux, humains et sensibles. En effet notre désir ne serait-il pas une forme de la définition de l’humanité ? Au contraire des autres philosophes, Rousseau détermine une position ferme : il y a plus de bonheur dans l’illusion du désir que dans la jouissance elle-même.

“Tout ce prestige disparaît devant l’objet même” souligne Rousseau pour lequel l’accomplissement du désir suscite

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