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Explication de texte Rousseau : La nouvelle Héloïse

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Par   •  24 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  2 173 Mots (9 Pages)  •  6 660 Vues

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Le désir amène-t-il réellement au bonheur ?

Dans notre société au XIXème Siècle, le désir est pour les occidentaux synonyme de manque et de souffrance, le malheur viendrait donc d’après certaines personnes de l’insatisfaction de nos désirs.

Dans ce texte de la Nouvelle Héloïse, Jean-Jacques Rousseau nous montre à

désirs, mais de leur absence, car selon lui le bonheur vient de ce que l’on espère.

En effet le désir est-il vraiment sujet à faire notre bonheur ?

De plus l’embellissement illusoire de l’objet désiré que nous nous faisons, n’amène-t-il pas à la déception lorsqu’on obtient l’objet qui était désiré ?

Enfin n’est ce pas vraiment l’imaginaire qui nous rend heureux au détriment du réel ?

Tout le problème est alors de savoir s’il serait raisonnable comme le pense Rousseau, de ne pas satisfaire ses désirs afin de vivre heureux ? Ne faut-il pas au contraire satisfaire nos désirs pour savourer la joie et la satisfaction qui accompagnent chacun de nos désirs ?

Le désir amène-t-il réellement au bonheur ? Tel est la thèse que Rousseau expose dans son texte de La Nouvelle Héloïse, la réponse à la thèse nous apparait dès la première phrase quand Jean-Jacques Rousseau écrit « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ». L’auteur commence son texte avec une phrase qui pourrait s’apparenter à un proverbe. Cette phrase semble être comme une phrase de mise en garde, on pourrait penser que Rousseau veux nous avertir que le désir amène au bonheur et donc que celui qui ne désir plus rien, qui n’est plus envieux de ce qu’il n’a pas, qui n’est pas avide, désireux de nouveauté ne peut pas être heureux. Mais cette phrase semble aller contre l’idée reçue que l’on se fait généralement du désir. En effet le désir est en temps ordinaire vu comme une période assez désagréable où l’on est en l’attente de quelque chose, une attente qui peut être parfois assez longue. Or contre toute attente, Rousseau dans cette phrase établit le malheur dans l’absence du désir. Autrement dit, le bonheur se situerait non pas dans l’obtention de ce que l’on désir mais dans le désir lui-même.

D’après Rousseau le désir est donc sujet à faire notre bonheur. Avec la phrase « il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède », l’auteur exprime le fait que l’obtention est synonyme de perte, et donc dès lors que l’on obtient une chose désirée celle-ci n’a plus réellement de valeur. Or on serait tenté de penser qu’une fois la période de désir finie grâce à une obtention quelconque nous rentrons dans une période de soulagement de tout doute d’obtention et ainsi ; nous sommes libérés du malheur qui en découle. De plus dans la phrase qui suit Rousseau fait dire à Héloïse que la jouissance d’obtenir quelque chose est moindre face à la jouissance que l’on ressent lorsque l’on espère quelque chose. En d’autres termes cette phrase veut dire que lorsqu’on espère ; désire quelque chose on est enjoué, on rêve, toutes ces actions nous font jouir de bonheur, alors que lorsqu’on obtient quelque chose l’euphorie de la désirer n’est plus présente car on possède la chose tant désirée et on l’oublie à présent pour désirer de nouveau une autre chose. La phrase « l’on est heureux qu’avant d’être heureux » vient appuyer et donc consolider la thèse de Rousseau : en effet le sens de cette phrase est que le réel bonheur d’après lui ne réside pas dans l’obtention de la chose désirée mais au contraire dans la période qui précède cette obtention, donc la période que l’on peut qualifier de rêve, d’imagination de jouissance de l’imaginaire. Par la suite l’auteur fait dire à Héloïse que le désir est propre à l’humanité :« l’homme avide et borné, fait pour tout vouloir et peu obtenir » le désir est donc naturel pour l’homme. Le désir est toujours présent chez l’homme, il ne s’arrête jamais de désirer, car lorsque l’homme est envieux de ce qu’il n’a pas et qu’il finit par l’obtenir il en veut ensuite toujours plus : il n’est donc jamais satisfait de la chose présente. Par exemple un adolescent va demander à Noël le dernier smartphone sortit d’une des marques les plus connue dans le monde, ses parents vont le lui offrir il va donc être satisfait pendant quelques jours et quand la marque va sortit un nouveau téléphone coutant encore plus chère et étant de meilleure qualité car possédant de nouvelles technologies, le jeune adolescent ne va plus être satisfait du sien et va être envieux d’avoir l’autre.

De plus l’embellissement illusoire de l’objet désiré que nous nous faisons, nous amène à la déception lors de l’obtention de L’homme est insatiable car son désir est illimité, irrationnel, infini. Mais, selon l’auteur, pour compenser cette nature inconfortable qui amène à toujours en vouloir plus, « l’homme a reçu du ciel, une force consolante. ». Jean-Jacques Rousseau trouve ainsi avec cette phrase une explication divine à l’alternative de l’obtention : il s’agit d’une « force » qui « rapproche de lui tout ce qu’il désire ». Cette force apporterait donc à l’Homme l’objet de son désir en le « soumettant par l’imagination ». Mais cette force est en réalité la capacité que nous avons à nous imaginer mentalement l’objet du désir ; cependant cette capacité d’imagination est tellement grande qu’elle peut nous jouer des tours, car l’embellissement de l’objet désiré est tellement simple que la déception est également très vite arrivée. Par exemple on peut s’imaginer pendant très longtemps acheter une belle veste de luxe que l’on pourrait porter avec telle ou telle tenue que l’on possède déjà, cette veste étant à un prix exorbitant, on économise afin de pouvoir se la payer et lorsque nous la possédons enfin, on ce l’est tellement imaginer et magnifier dans notre esprit qu’elle n’est pas à la hauteur de nos espérances dans la réalité, la conclusion est que nous sommes déçus de l’objet qui était pourtant tant désiré. En outre cette force d’imagination étant d’origine divine, elle nous parait-être infinie et illimitée puisque « elle modifie au gré de sa passion » la mentalisation de l’objet qui est désiré, si on veut l’exprimer autrement cette phrase signifie que cette force se plie à tous nos désirs aussi irrationnels qu’ils soient et d’après Rousseau c’est une capacité qui nous console, nous rend heureux. En effet l’homme est un être qui est mortel, cependant son action de désirer est illimitée. Cette force qui nous est donc offerte

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