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La Nouvelle héloïse ROUSSEAU

Mémoire : La Nouvelle héloïse ROUSSEAU. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mai 2013  •  1 748 Mots (7 Pages)  •  1 333 Vues

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Sujet 2 : Étudiez le texte suivant

« Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède. On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère, et l’on n’est heureux qu’avant d’être heureux. En effet, l’homme avide et borné, fait pour tout vouloir et peu obtenir, a reçu du ciel une force consolante qui rapproche de lui tout ce qu’il désire, qui le soumet à son imagination, qui le lui rend présent et sensible, qui le lui livre en quelque sorte, et pour lui rendre cette imaginaire propriété plus douce, le modifie au gré de sa passion. Mais tout ce prestige disparaît devant l’objet même ; rien n’embellit plus cet objet aux yeux du possesseur ; on ne se figure point ce qu’on voit ; l’imagination ne pare plus rien de ce qu’on possède, l’illusion cesse où commence la jouissance. Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d’être habité et tel est le néant des choses humaines, qu’hors l’Être existant lui-même, il n’y a rien de beau que ce qui n’est pas. »

ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse

Aujourd'hui nous vivons dans des sociétés de consommation où les gens achètent de plus en plus et veulent posséder de plus en plus. Tout nous pousse à désirer, les publicités a la télévision, les affiches dans la rue, les gens qui possèdent quelque chose que nous ne possédons pas ou qui est mieux que ce que l'on a. Qui n'a jamais désirer quelque chose ? Le désir est tout ce que nous voulons mais que nous ne possédons pas et est donc une source de souffrance, nous sommes malheureux, nous sommes soumis a se désir, notre esprit ne pense plus qu'a ça. Mais quand nous réalisons notre désir et qu'il est satisfait nous sommes heureux pendant un certain temps mais nous sommes a nouveau attiré par quelque chose d'autre et donc nous nous mettons une nouvelle fois a désirer autre chose donc nous pouvons dire que la source du malheur serait l'insatisfaction de nos désirs mais pour Rousseau, dans le texte qui nous est donné, qui est un extrait de La Nouvelle Héloïse, veut nous montrer que le malheur ne vient pas de nos désirs mais que c'est du a leur absence, car pour Rousseau le bonheur vient du désir lui-même. Nous verrons tout d'abord que l'imagination est source de plaisir. Puis ensuite nous verrons que la réalisation de ce désir s'arrête a l'obtention de celui-ci. Puis dans un dernier temps que c'est l’imaginaire qui nous rend heureux et non le réel.

Dès le début du texte Rousseau dit « Malheur à qui n'a plus rien à désirer ! » qui s'apparente comme une mise en garde a celui qui ne désire plus rien. Pourtant à première vu le désire en lui-même est quelque chose qui nous rend malheureux car nous ne possédons pas l'objet de notre désir et nous sommes donc malheureux de ne pas l'obtenir, cette phrase va dès le début à contre-sens de l'idée que l'on a sur le désir. Rousseau veut donc dire que c'est dans l'absence du désir que se trouve le malheur c'est à dire que le bonheur se situerait dans le désir de la chose et non pas dans l'obtention de celle-ci. Ensuite Rousseau dit que la jouissance est moins intense lorsque l'on réussit a posséder l'objet de notre désir que lorsque l'on espère obtenir l'objet de notre désir. C'est à dire que c'est l'espérance qui fait que l'on a de jouissance et donc qui provoque du plaisir. Le reste de la phrase vient appuyer la thèse défendue par Rousseau « l’on n’est heureux qu’avant d’être heureux » c'est à dire que le bonheur ne se trouve pas dans le bonheur que nous pensons où il est d'habitude, c'est à dire dans l'obtention de l'objet que nous désirons mais le bonheur se trouve dans le désir de l'objet. Rousseau ensuite nous dit que « l’homme avide et borné, fait pour tout vouloir et peu obtenir », le désir est donc dans la nature humaine. Le désir de l'homme est tout le temps présent car dès qu'il obtient l'objet de son désir il désir tout de suite autre chose, il n'est donc jamais satisfait et il désir toujours plus. Mais selon Rousseau l'homme « a reçu du ciel une force consolante » pour compenser cette nature. Il y aurait donc une explication divine à cela, il serait question d'une force « qui rapproche de lui tout ce qu’il désire, qui le soumet à son imagination ». Cette force est en réalité notre imagination que nous avons de nous représenter la chose que nous désirons. Il y aurait une certaine jouissance a l'imagination de l'obtention de l'objet du désir. Grâce a notre imagination on peut « voir » l'objet du désir et on peut le sentir car cette force « le lui rend présent et sensible ». Cette force peut donc nous donner une sensation de réalité grâce a notre imaginaire et qui « le lui livre en quelque sorte » l'imaginaire devient donc presque réalité. D'après ce que dit Rousseau cette force est illimité elle « modifie au gré de sa passion », c'est a dire que notre imagination peut adapter notre désir a n'importe quoi, tout est infini, on jouit d'une totale liberté et c'est ce qui rend notre « imaginaire

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