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Cours de philo : La morale

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Par   •  4 Octobre 2021  •  Cours  •  17 967 Mots (72 Pages)  •  415 Vues

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La morale.

Bibliographie :

Platon, La République (GF), Gorgias (GF).

Aristote, Ethique à Nicomaque (GF).

Epicure, Lettre à Ménécée.

Epictète, Entretiens, Manuel.

Sénèque, De la vie heureuse, De la brièveté de la vie.

Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même (GF).        

Machiavel, Le Prince (GF).

Montaigne, Essais III, 13, « L’art de vivre ».

Descartes, Discours de la méthode (GF), Méditations métaphysiques (GF), Lettres (GF), Les passions de l’âme (GF).

Pascal, Pensées (GF).

Spinoza, Ethique (GF), Lettres (GF), Traité théologico-politique (GF).

Rousse        au, Discours sur l’inégalité (GF), Du contrat social (GF).

Hume, Traité de la nature humaine (GF).

Kant, Critique de la raison pure (GF), Critique de la raison pratique, (GF), Métaphysique des mœurs I, II (GF), Sur un prétendu droit de mentir par humanité (Vrin), Qu’est-ce que les Lumières ? (GF), Vers la paix perpétuelle, (GF), Anthropologie du point de vue pragmatique, (GF).

Weber, Le savant et le politique.

Alain, Propos sur le bonheur (Folio).

Huxley, Le meilleur des mondes.

Sartre, L’Etre et le Néant, IVème partie (« Tel », Gallimard), L’existentialisme est un humanisme (Folio).

 

Repères : en puissance/en acte,  obligation/contrainte, universel/général/particulier/singulier, nécessaire/possible/contingent, cause/fin, principe/conséquence, en théorie/en pratique, en droit/en fait, origine/fondement, moyen/fin, idéal/réel.  

(La liberté, le devoir, le bonheur.)

Pour introduire :

Une morale : un ensemble de règles idéales prescrivant une conduite (en rapport avec la diversité culturelle, les mœurs) selon une certaine conception du bien et du mal, du permis et du défendu. Suppose des valeurs (normes idéales guidant l’action humaine) ; une morale règle nos relations avec autrui, mais elle impose aussi des devoirs à l’égard de soi-même (voir plus loin).

« Moral », terme forgé par Cicéron (moralis) pour traduire le grec ethikos qui désigne ce qui est relatif aux mœurs, aux manières de vivre.

La morale relève d’abord de l’action (praxis) (comme la politique), une action qui se soucie du bien et du mal, du permis et du défendu, mais elle suppose une certaine conception théorique de ces valeurs régissant l’action. Tout comme l’éthique est une manière de vivre sous-tendue par des principes dont on peut faire la théorie.

La morale est aussi la théorie de l’action humaine conçue de manière normative (le devoir-être plus que l’être) selon une certaine conception du Bien (et de la manière de vivre pour s’y conformer)  et du devoir (conformité à la loi morale) ; elle suppose une réflexion sur les fins dernières et le sens de la vie humaine, sur le fondement du devoir et les principes devant gouverner l’action, sur la nature du bien et du mal, sur la conscience morale.

L’éthique désigne alors cette partie de la philosophie qui réfléchit sur les principes de la morale et les fins, c’est-à-dire sur le Bien (agathon) (bonum), ou Souverain Bien (to ariston) (summum bonum) (la fin ultime de toute action par opposition à ce qui est moyen), la « vie bonne ». L’éthique ne se ramène pas seulement aux mœurs d’une certaine société, elle est  recherche pour chacun de la « vie bonne » (ex. dans Ethique à Nicomaque) en relation avec autrui et peut aller à l’encontre de la coutume (conformisme moral). La démarche philosophique se fait évaluation des valeurs (« philosopher à coup de marteau », Crépuscule des idoles, Nietzsche), (« La vraie morale se moque de la morale », Pascal, Pensées, p 51, « c’est-à-dire que la morale du jugement se moque de la morale de l’esprit – qui est sans règles. Car le jugement est celui à qui appartient le sentiment, comme les sciences appartiennent à l’esprit. La finesse est la part du jugement, la géométrie est celle de l’esprit. ») ;  réflexion critique sur les diverses conceptions du Bien (fin suprême de l’action et de la vie humaine) (démarche d’Aristote).

Morale et politique : la politique et la morale n’ont-elles pas la même fin, assurer la « vie bonne » au sein d’une société  (Eth. Nic. 1094 a b) ? Les valeurs politiques (justice par ex. cf Platon),  (égalité : n’est-ce pas sur le principe de l’égale dignité des personnes que se fonde le « droit naturel », ou « droits de l’homme » ?) ne sont-elles pas des valeurs morales ? La morale doit-elle fonder la politique ? Une politique morale est-elle possible ? Souhaitable ?

Nécessaire distinction entre vie politique et vie morale : rappel de la distinction entre la « liberté des Anciens » et celle des « Modernes » (Constant) ; la morale relève de la vie privée même si elle s’articule avec la politique ; le rôle de celle-ci est de ménager pour chacun un espace privé, libre, où s’exercent les choix moraux ; « le sens de la politique est la liberté » (Arendt, Qu’est-ce que la politique ? p 64), liberté pour chacun de se choisir une « éthique ».

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