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Avons-nous toujours le choix ?

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Par   •  21 Décembre 2020  •  Dissertation  •  5 049 Mots (21 Pages)  •  4 559 Vues

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Dissertation Philosophie

Avons-nous toujours le choix ?

Intro

Comme le dit Sartre dans L’Être et le Néant, « jamais nous n’avons été plus libre que sous l’occupation allemande ». Sartre nous invite à assumer cette condition de la liberté en commençant par renoncer à l’illusion que la liberté serait par nature bonne, et à travers cette citation nous pouvons comprendre que quel que soit la situation nous avons toujours le choix. La volonté est toujours libre, nos décisions nous appartiennent. Ainsi la question « Avons-nous toujours le choix ? » nécessite l’explication de deux termes. Le premier étant « toujours » qui signifie une permanence dans la totalité du temps, une répétition constante d'un fait. Le second est « avoir le choix » signifie voir plusieurs alternatives, pouvoir choisir entre au moins deux éléments. On peut donc penser que nous n’avons pas toujours le choix car nous ne choisissons pas la réalité et que nous sommes conditionnés par des forces supérieures à nous, mais d’un autre coté on peut penser que nous toujours le choix car c’est nous qui décidons de notre vie et donc de notre volonté. Ainsi nous pouvons nous interroger afin de savoir si nos choix sont-ils toujours libres ? Dans un premier temps nous étudierons le fait que nous n’avons pas toujours le choix car nous sommes soumis au monde extérieur, à la société qui nous entoure et à l’État. Par la suite, nous verrons que nous avons le choix car notre vérité ne reste ni même dans une réalité contrainte. Enfin dans une troisième nous nous interrogerons pour savoir si, la liberté de choix est  pas qu’une illusion lié à l’ignorance des causes qui nous déterminent.  

1/ On n’a pas toujours le choix car on est limité par la réalité qu’on subit

A/On a pas toujours le choix car on est influencé à agir selon les obligations sociales

Nous n’avons pas toujours le choix car nous sommes limités par la réalité qui s’impose parfois à nous dans notre société. En effet, tout au long de notre existence, nous nous retrouvons confrontés à différentes obligations sociales, aussi directes qu’indirectes, autant compréhensibles et acceptables qu’un juste et sans sens. Et c’est là tout le paradoxe, fondement même de cette construction sociétale, qui s’articule autour d’une forme d’homogénéité et d’hétérogénéité

D’un côté la société donne une apparence de fluidité, et une certaine unité avec une imposition de règles, voire d’usage, dont l’objectif est de favoriser les échanges qu’il soit marchand ou sentimentaux, nécessaires à la survie biologique ainsi qu’à l’existence au sens large. Cette homogénéité est assurée par des normes, des lois des obligations sociales, parfois même des règles transmises par le rite, la parole ou l’usage. Elle favorise alors l’homogénéisation des individus et des comportements. Pour autant, même s’il est légitime que la société légifère pour imposer ses règles, il n’en est pas moins naturel de considérer l’autre version du miroir dès lors qu’en imposant au collectif, elle limite aussi nos actions et notre liberté. Est-il par exemple légitime d’interdire la consommation d’alcool à partir d’une certaine heure si elle ne nuit pas à autrui ? Pourquoi définir des règles de conduite en société ? Les usages vestimentaires ont-ils encore du sens ? Devons-nous au bout du compte toujours respecter ses règles et codes au risque en l’absence de se donner une image de contestataire, voir favoriser les sous-jacents d’une anarchie naissante ?

Pascal considère dans les « Pensées » qu’un individu doit jouer un rôle pour vivre en société. Pour lui cette vie en société est basée sur des règles, des rôles de sorte que si nous voulons bénéficier de ce que nous pouvons apporter, il faut participer à ce jeu qui s’apparente parfois un jeu de rôle… On peut considérer ainsi que nous sommes obligés de nous travestir pour que la société conserve cette homogénéité nécessaire dans la mesure où celle-ci va par la suite rendre possible les échanges et la construction sociale. Aussi devons-nous vivre avec une forme d’harmonie respecter les règles du jeu de cette comédie accepter ses obligations sociales qui s’imposent à nous à des degrés divers.

De l’autre côté, la société est aussi un ensemble hétérogène avec des individus, des groupes divers au mode de pensée différent, aux visions parfois opposés, qui entretiennent de ce fait des rapports de force. En effet, l’individu est d’abord un être social,  amené à fréquenter des personnes à échanger, à communiquer. À moins d’être doté d’une très forte personnalité il est influençable à des degrés divers et selon son interlocuteur et son environnement. Il se reconnaît exister à travers autrui. Dans ce cas, les choix faits ne sont pas totalement les nôtres, ils ont aussi une part des idées de l’autre ou éventuellement une part des idées que nous reprenons à notre compte dans un livre ou dans un film qui nous a plu. Pour pouvoir choisir vraiment, il faudrait être coupé du monde, de toute influence, et se libérer des autres et de la « pression du groupe », une utopie d’autant plus réelle à l’heure des réseaux sociaux. Ainsi au sein d’un groupe d’amis si c’est la majorité qui décide d’aller à la plage alors qu’un membre préfère rester chez lui il y a de fortes chances pour qu’au final ils suivent la majorité… L’influence d’un groupe dans une société va entraîner certains comportements de suivisme et donc une certaine forme d’hypocrisie dans la relationnel qu’il le gouverne. C’est d’ailleurs ce que démontre Nietzsche dans « vérité et mensonge au sens moral ». Nietzsche décrit en effet l’homme comme physiquement le plus faible de la plupart des animaux. Il n’a pas d’attributs physiques qui lui permet de vivre dans la nature avec d’autres animaux. Il cherche donc des solutions là où son corps seul ne lui permet pas de prendre des décisions. Ainsi, pour Nietzsche la tromperie et la dissimulation font partie des moyens que l’homme développe pour sa conservation.

De la même manière, la société qui a besoin de stabilité, de sérénité, tolérance, le mensonge dans la mesure où il favorise le lien social n’entrave pas la construction sociale même s’il nous impose des choix non désirés mais socialement acceptable.

B/On a pas toujours le choix car on a influencé agir vis-à-vis de l’État

On n’a pas toujours le choix car nous devons respecter les directives de l’État. Le rôle de l’État n’a pas seulement pour but de maintenir l’ordre mais aussi de maintenir l’économie, l’éducation par exemple. L’instrument de ce pouvoir est donc la loi. On peut néanmoins distinguer la loi et l’État notamment si on se place du point de vue de la liberté.  En premier lieu, on pourrait dire que l’État nous garantit, en échange de notre obéissance aux lois, la sécurité. La nécessité de l’État provient en effet de la nécessité de sortir du rapport de force et de l’instabilité de rapports de pouvoir établis sur la force. Si j’accepte d’obéir aux lois, c’est dans la mesure où l’État me garantit en retour qu’il sanctionnera ceux qui enfreignent ces lois. Mais ce que nous devons à l’État serait alors la sécurité définie comme condition de possibilité de la liberté. Ainsi, ce que je dois à l’État, ce sont les droits qu’il me donne en échange de l’observation de mes devoirs, droits qui définissent ma seule liberté possible.

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