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Avons-nous Le Droit De Faire La Guerre?

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Par   •  11 Mai 2013  •  3 155 Mots (13 Pages)  •  1 436 Vues

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Se demander si nous avons droit de faire la guerre, c’est se demander si la violence est légitime. Aux premiers abords nous pouvons penser que non, nous n’avons pas le droit de faire la guerre quand nous en avons envie, la loi interdit toutes formes de violence infligées à autrui. Or les conflits sont légitimes, nous avons tout à fait le droit d’être en désaccord avec d’autres personnes, entraînant alors des tensions pouvant allées jusqu’à la violence. Mais la guerre est-elle nécessairement violente?

A l’évidence non, si nous considérons le fait que la guerre se définit par un conflit entre deux groupes distincts, nous pouvons allons en conclure que lorsque le peuple se révolte et manifeste contre le gouvernement, pour un conflit d’intérêts ou idéologique, celui-ci est en guerre avec le pouvoir politique. Dans ce cas-la nous pouvons alors dire que nous avons le droit de faire la guerre car elle est non violente. Mais il faudrait alors distinguer le côté violent de ce conflit, car il est incorrect de dire qu’un peuple déclare la guerre à son gouvernement, il serait plus correct de dire qu’une guerre est une démonstration de forces, armées ou non, entre deux Etats, ou nations, elle opposerait alors deux choses abstraites. Il faudrait alors revenir sur la définition énoncée avant, la guerre serait plutôt une lutte violente entre deux Etats. Derechef, la notion de droit fait appel au règlement régissant les rapports humains dans un pays. Il y’a deux sortes de droit, ceux qui sont naturels, c’est-à-dire faisant référence aux valeurs non écrites, à des obligations, inhérents à la nature humaine; et ceux qui sont dits sociaux, les lois et règles écrites ou non, d’une société, ils déterminent alors les rapports des hommes entre eux.

Nous pouvons reformuler la question initiale en tenant compte de ce qui a été dit précédemment. Car s’interroger sur le fait de savoir si nous avons le droit de faire la guerre, c’est se demander si la guerre respecte les règles sociales. La guerre est-elle moralement justifiable?

Ainsi, la réflexion morale au sujet de la guerre dégage alors deux parties. Nous verrons tout d’abord la notion de guerre juste, ensuite la notion de guerre injuste, puis pour finir nous parlerons des côtés bénéfiques de la guerre, entre autre la paix.

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La guerre en tant que telle est un acte barbare et définit comme mal, cependant il existe plusieurs cas incitant à dire qu’une guerre est juste ou injuste. Pour commencer, le terme juste d’une guerre, fait référence ici, aux conditions qui poussent un pays ou un Etat à se mettre en position de guerre. Ces conditions dites justes font souvent appel à la légitime défense. Il est légitime qu’un pays se défende face à une attaque portant atteinte à son peuple, comme le fait un homme pour protéger sa vie. Comme le dit Montesquieu dans De l’esprit des lois, le pays en question a le droit de faire la guerre pour sa propre conservation, on peut alors parler de défense naturelle. Le terme ‘jus ad bellum’ vient appuyer la compréhension du terme juste. En effet, car pour les réalistes la guerre est définit comme un mal qui doit-être utilisé en dernier recours, ils admettent alors, que lorsqu’il y’a une bonne raison , c’est-à-dire que lorsque tous actes pacifiques ont été essayés, et que ceux-ci n’ont aboutis à rien, seulement à ce moment l’alternative armée peut-être envisagée, soit plus précisément la guerre. Cependant, pour eux, il est nécessaire qu’aucune cause économique, ou d’intention de mettre en avant un Etat soit mélangée à l’acte de guerre, car la guerre ne doit pas être un moyen de s’imposer politiquement ou économiquement parlant. Afin de définir exhaustivement la notion de guerre juste, il faut parler du ‘jus in bello’ qui implique deux règles fondamentales de guerre, rendant possible une juste guerre. Ces deux règles impliquent le respect des civils, c’est-à-dire qu’elle n’admet aucune discrimination, le combat doit s’effectuer entre armées et ne doit pas impliquer des personnes innocentes, plus précisément les femmes, les enfants ou les personnes âgées. La seconde règle implique une minimisation des effets collatéraux: les destructions, la mort de soldats, ce qui doit-être le plus souvent évité. Il ne faut alors pas commettre d’actes violents injustifiés, qui rend en partie une guerre juste. Cependant, comme le suggère Hugo Grotius dans son texte Le droit de la guerre et de la paix, les ennemis en guerre ne tiennent pas compte des lois écrites, «Il a été, en effet, très bien dit par Dion de Prusse, qu’entre ennemis, les lois écrites, c’est-à-dire les lois civiles, n’ont aucun pouvoir», ce fait est démontré lorsque nous examinons les faits historiques, effectivement nous ne pouvons pas affirmer que durant la seconde guerre mondiale, ces deux lois furent appliquées (génocide des juifs et des tziganes, ou destruction et extermination de la population d’Oradour-sur-Glane).

C’est en effet, tout le paradoxe de cette notion de guerre juste. Une guerre peut-être juste dans les causes de guerre, mais pas dans l’action de guerre. Prenons le cas d’une guerre causée pour la restitution d’un territoire au peuple de ce pays (nous pouvons ici faire référence au Mali), elle serait alors contre le peuple conquérant; il serait alors légitime de récupérer ce qui nous est dû. Ce bien le territoire serait alors la cause de la guerre. Mais est-ce une raison valable pour déclarer la guerre?Certes cela fait appel à la conservation d’un Etat, mais ceci ne fait pas appel à la vie du peuple. Nous pouvons penser que cette raison est plutôt politique, elle serait alors pas juste dans le fond. Il alors possible d’envisager que le combat fait partie de la nature humaine, l’homme aurait alors l’instinct combatif, plutôt que pacifique. C’est ce qu’appuie Michael Walzer dans Ibid «leur préférence morale va au combat». Donc si l’homme n’est en lui même pas juste, comment pourrait-on en tant qu’humain qualifier une guerre juste ou pas? Il est alors difficile de pouvoir adhérer à cette théorie de guerre juste, si nous-même sommes corrompus par notre instinct combatif.

Pour conclure nous pouvons utiliser une phrase de Michael Walzer disant «Les guerres justes sont des guerres limitées, menées conformément à un ensemble de règles destinées à éliminer,

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