Qelles sont les ambitions mondiales et les concurrences régionales de la Chine et du Japon ?

Le japon et la Chine sont les deux pôles principaux de l’Asie orientale mais leur influence s’exprime de façons différentes. Le Japon est un pays très développé, mais dont l’économie stagne. La Chine est un pays émergent en très forte croissance économique. Les concurrences régionales renvoient à l’Asie oriental et les ambitions mondiales renvoient à un projet de puissance qui se déploie au niveau planétaire.

Nous possédons de deux documents pour répondre à la problématique suivante : quelles sont les ambitions mondiales et les concurrences régionales de la Chine et du Japon ?

Le premier document est un tableau montrant les critères de puissance de la Chine et du Japon. Le second document est un article de Claude Meyer, intitulé « Senkaku, les ilots de la discorde », publié dans le monde le 21 septembre 2012.

Dans un premier temps nous parlerons des ambitions mondiales de la Chine et du Japon et dans une seconde partie nous montrerons les concurrences régionales de ces pays.

Depuis le XIXème siècle, la Chine et le Japon exercent une influence à l’échelle mondiale mais pas pour les mêmes raisons. Il s’agit des 2ème et 3ème puissances économiques mondiales produisant 18% du PIB mondial à eux deux.

La Chine a une croissance de l’ordre de 10% depuis les années 1980. Depuis son entrée à l’OMC en 2001, elle est devenue le principal pays atelier du monde, cette dernière décennie est aussi marquée par une très forte croissance de la production manufacturière faisant d’elle, en 2010, la première puissance industrielle mondiale. Elle est aussi une puissance commerciale, le premier exportateur du monde, elle représente 10% des exportations du monde. Nous pouvons le voir dans le document 1, il y eu 681% d’exportations par rapport à 2000. De plus, nous pouvons observer que la Chine est deuxième en ce qui concerne l’accueil d’IDE. Aujourd’hui sa part d’IDE est supérieure à celle du Japon. Les IDE chinois privilégient les PED à travers l’achat de terres agricoles et la construction d’infrastructures en Afrique et en Amérique Latine. Mais, elle investit aussi dans les pays du Nord par le rachat d’entreprises et des investissements dans les services et la finance. La puissance chinoise est toute fois fragile. Elle doit faire face à la méfiance de ses partenaires commerciaux, Etats unis et pays européens, qui l’accusent à l’OMC de concurrence déloyale et de mener une stratégie de conquête des marchés agressive et arrogante. La chine est longtemps restée un « nains politiques ». La Chine s’est renfermée sur elle-même entre 1949 et 1978 malgré son siège permanent au conseil de sécurité de l’ONU. La chine est devenue une puissance complète en renforçant son rôle politique mondial et ses dépenses militaires. Elle accorde 2,1% des dépenses militaires dans le PIB entre 2009 et 2013. Elle a aussi amélioré ses relations avec ses voisins, surtout l’Inde et la Russie, accrue son rôle dans les grandes organisations mondiales comme l’ONU ou le G20 ou bien devenant le 2ème contributeur de la Banque asiatique de développement. Son influence en Afrique et en Amérique s’est aussi développée, en particulier par l’intermédiaire de l’aide au développement. L’armée populaire de libération chinoise est la plus importante au monde, avec 2,2 millions d’hommes, et peut s’appuyer sur le 2ème budget militaire du monde en 2010. La Chine dispose de l’arme nucléaire. Par conséquent elle est devenue une rivale stratégique des Etats unis. Elle perçoit les bases américaines en Asie comme une tactique d’encerclement tandis que les Etats unis dénoncent l’ambition chinoise de constituer un « collier de perles » dans l’océan Indien. Mais, son régime doit faire face aux dénonciations sur la question des droits de l’homme, aux contestations sociales, aux désirs de liberté, à la dénonciation de la corruption au sein même du pays ainsi qu’aux désirs d’émancipation du Tibet et du Xinjiang, région autonome peuplée en majorité de populations musulmanes. Le soft power chinois est également en plein essor. Les instituts Confucius diffusent langue et civilisation, renforçant les images mondialisées d’une chine olympique (jeux de Pékin en 2008) et moderne (Exposition universelle de Shanghai en 2010).

Le Japon a perdu en 2010 sa place de 2ème économie mondiale, son PIB stagne ou croit faiblement. Mais ses grandes firmes restent dynamiques. En 2009, 218 de ses firmes étaient classées parmi les 1000 premières entreprises manufacturières. Le Japon est aussi une puissance commerciale. Il est la 4ème puissance commerciale, il représente environ 5% des échanges mondiaux. Tout comme la Chine, c’est un pays qui investit massivement à l’étranger grâce à son excédant commercial. Il est le 2ème détenteur de bons du trésor américain. La puissance Japonaise est toute fois fragile. Le pays voit sa population diminuer depuis les années 2000 et connaitre un important vieillissement de sa population. Il doit aussi faire face à une dette publique importante mais largement financée par l’épargne et les banques Japonaises. Le Japon était aussi un « nain politique ». Vaincu en 1945, le Japon s’est contenté d’être une puissance commerciale et un contributeur à l’aide publique au développement. Il cherche à avoir une plus grande influence politique en réclament un siège de membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU en raison de son importance économique mondiale et de son appartenance aux principaux financiers de l’organisme. Avec l’Allemagne, le Brésil et l’Inde, le Japon encourage une réforme à l’ONU mais qui est largement freinée par les membres permanents, comme la Chine. Sur le plan militaire, il est aussi resté longtemps effacé car la constitution rédigée après la Seconde Guerre mondiale affirme le renoncement du pays à la guerre, l’action et l’armée

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